Bonjour à tous amis joueurs,

 

Les années passent et ne se ressemblent pas,  ainsi les attentes sur la licence assassin’s creed l’année dernière sont différentes de celle que j’ai en cette année 2015.

En 2014, j’ai écrit des articles sur la saga, lu des beaucoup post de forum et élaborer des hypothèses sur le futur de la saga. J’étais à fond dessus.

Aujourd’hui, l’E3 2015 approchant à grand pas, nous savons tous qu’un nouvel opus : AC Syndicate sera présenté et honnêtement je ne l’attends pas plus ça. Et pourtant, je suis un gros fan de la saga Assassin’s creed depuis le tout premier.

Pourquoi donc ? Parce qu’en ce noël 2014 sont sortis deux AC canoniques : AC rogue et AC unity.

Si je vous aie déjà fait part de mon avis sur Rogue où je l’ai trouvé classique, digne d’un spin off, mes attentes ont été portées sur AC unity.

 

 

 

 

Ce jeu avait un attrait particulier puisque le sujet de cet opus est porté sur la révolution française, une époque me tenant à cœur et bien peu traité dans un jeu vidéo. Cette époque avait été teaser dès AC2 en analysant bien les dossiers secrets. La révolution américaine ayant été traitée dans AC3, l’invitation de Lafayette faite à Connor pour venir à Paris, avait déclenché une grosse attente parmi les fans de la saga.

 

 

Et pour bien affirmer les choses, les dossiers secrets d’AC4 proposent bien une liste de plusieurs époques à exploiter dont celle de la révolution française.

 

 

 

Pour ma part, j’étais super excité car les révolutions Historiques rentrent parfaitement dans l’esprit des Assassins. En effet, dans la mythologie du jeu, les assassins et les templiers ont une vision différente de la liberté. Si les templiers disent que le contrôle sur les populations permet la liberté, celle des assassins prônent le libre arbitre. Leur bataille idéologique à travers toute l’Histoire peut se résumer à ça.

 

Il est donc clair qu’une époque comme la révolution française où un peuple se libère d’une monarchie est un sujet idéal pour un jeu comme Assassin’s creed. Tous les fantasmes d’une bataille secrète entre assassins et templiers ont été à l’honneur. En plus, c’est Paris à l’honneur donc…

 

Voilà pourquoi, dès la fin de AC3, les fans ont attendu AC unity,  AC4 : black flag ne faisant office que d’épisode d’attente. (Bien que Black flag s’est avéré être une bonne surprise au final).

Unity était censé être un épisode apportant son lot de nouveautés que ce soit aussi bien qu’en fond qu’à la forme, puisqu’il est le premier épisode next gen de la saga.

Et bien, après avoir fini ce jeu et ses dlc, au-delà de ces polémiques sur la forme que je trouve secondaire, je dois vous dire que j’en suis ressorti avec un profond malaise  et d’une grosse crainte sur l’avenir de la saga. Je vais essayer de vous expliquer pourquoi.

 

 

Les bons points

 

Commençons par les choses que j’ai appréciées :

Juste après avoir vu le twist final de AC Rogue, j’ai immédiatement mis en route Assassin’s creed Unity et le premier choc est là.

 

 

 

Au-delà de tout ce qui avait été dit, j’ai trouvé Unity incroyablement beau. Ma première baffe graphique de cette génération de console, c’est Unity qui me l’a apporté.

Contrôler Arno dans le château de Versailles, avec une musique de plus en plus digne du cinéma m’a fait décrocher la mâchoire.

 

Et si c’est que Versailles…

Paris est extrêmement bien fait. Les monuments d’époque sont là, attachés à chaque fois d’une documentation à consulter. Le jeu affiche des foules impressionnantes et on a un grand sentiment d’immersion. De ce point de vue-là, AC Unity est le digne héritier des opus comme Brotherhood ou Révélation, à savoir un jeu avec une seule ville comme aire de jeu et le Paris de ce jeu grouille de vie.

Avec un bémol, excusable, c’est absence de chevaux. Ça fait quand même tâche quand on sait que le Paris de la révolution était très bruyante justement. Mais bon, je chipote.

 

 

D’un point de vue level design, Unity s’apparente encore plus à un classique open world avec des missions principales qui se débloquent au fur et à mesure de la progression, des coffres à ouvrir, des babioles à aller chercher, et des missions annexe.

Parlons en des missions annexe : J’en dénombre quatre type, inédites pour la série.

Les récits parisiens, les missions théâtre et mission de club qui s’apparentent aux missions vol et assassinat des précédents opus. Très classique.

Les missions enquêtes : où il faut résoudre des meurtres et accuser la bonne personne, ceci est une bonne surprise

Les missions coop, j’y reviens plus tard.

Les missions failles : des missions de parcours.

Ce qui fait de quoi jouer et augmente considérablement la durée de vie, ça c’est un bon point mais ce qui est encore plus appréciable c’est que chaque mission est là aussi agrémenter d’une documentation lié à un fait, une personne ou un lieu rattaché au Paris de la révolution française.

C’est là où je me rends compte du boulot de documentation des développeurs, qui est très appréciable.

Par exemple : Il est génial d’enquêter sur la mort de Marat, de connaitre toute les petites histoires qui pimentaient la vie parisienne ou même de voir la bastille du moyen-âge autrement qu’une prison.

 

 

 

En fait, s’il y a un point positif à retenir, c’est que Assassin’s unity est un véritable hommage à Paris dans son ensemble. Je n’ai jamais vu un tel traitement pour une ville dans un jeu vidéo à ce jour. Ça m’impressionne à chaque fois que j’y joue.

Assassin’s creed Unity ne traite pas de la révolution française dans son ensemble mais de Paris sous la révolution française.

 

 

 

 

Les combats.

J’ai trouvé les duels beaucoup plus dur et donc plus réaliste. Il y a véritablement un aspect punitif qui nous pousse à éviter les combats. Il est très difficile de survivre à plus de 5 gardes.

Les missions assassinat de cibles principales sont pas mal non plus, car elle nous propose justement plusieurs démarches pour aborder l’assassinat. En discrétion, en mode bourrin. Ces missions nous offre des libertés et c’est une chose que j’aimerais revoir aussi.

 

 

L’autre point apprécié est les missions coop. Véritable nouveauté du jeu.

 

 

Je ne suis pas jeu en coop, ni même jeu en ligne mais Unity a réussi à le faire. Si le gameplay classique d’un assassin m’est appréciable, il est encore plus à plusieurs. Franchement, c’est le pied de s’entraider entre joueurs. De plus, certaines missions nous proposent plusieurs objectifs en même temps ce qui nous oblige à nous séparer pour que chacun s’occupe d’un objectif. Nous avons une bonne symbiose entre le solo et le coop. C’est le pied quand tu t’occupes d’une cible sur une aile d’un bâtiment tout en sachant que ton partenaire s’occupe de l’autre aile.

Le Coop est vraiment la chose online que j’aimerais retrouver dans les opus suivants. De plus, ces missions sont assez importantes car elle couvre quelques évènements majeurs de la révolution française comme l’exécution de Danton.

 

Ce dernier point est important car il me permet de faire une transition toute trouvé sur mes déceptions. Car si ces missions coop couvrent des évènements important de la révolution française, le fait qu’elles sont implémentées dans des missions annexes, les évènements majeurs historiques traités deviennent elles aussi annexe à l’histoire principale.

Et c’est là le gros point négatif pour un fan de Assassin’s creed comme moi : C’est le fond, et plus précisément le traitement de la révolution française, l’histoire d’Arno et l’histoire d’Assasin’s creed

 

 

Les mauvais points

 

Comme dit plus haut, l’aire de jeu s’apparente à un open world classique et dès le début, mis à part les missions principales, quasiment toutes les missions sont disponible dès le début du jeu et pour un jeu qui se veut historique ça l’a fout un peu mal.

Pourquoi ? Tout simplement car il est nécessaire de suivre un ordre chronologique dans un jeu historique, un ordre qui n’est pas respecté.

Mention spécial aux missions coop justement. Car nous pouvons passer de l’exécution de Danton avant de passer par la marche des femmes en 1789 et enchainer une mission en 1800 avec napoléon.

C’est le grand foutoir en matière de cohérence Historique d’une part, mais aussi avec l’histoire d’Arno. Je me suis senti complétement perdu dans ce mélimélo.

L’aire de jeu ne permet non plus pas une grande liberté dans le traitement de la révolution française. Car Ubisoft a choisi de ne pas modifier sa map au cours de sa partie, ce qui explique finalement la courte période que couvre le jeu sur la révolution française.

En effet, nous commençons la partie à Paris juste après la prise de la Bastille et se termine à la fin de la terreur, aucun changement de comportement des Parisiens en fonction des évènements, ni de map.

Je trouve ça illogique.

 

L’époque de la révolution française est une époque riche en évènements, c’est une période active et non passive. Si, à mon sens, assassin creed 3 avait réussi à nous faire vivre les évènements majeurs de la révolution Américaine avec la quête personnelle de Connor, celui d’Ac U nous fait passer complètement à côté.

Quel dommage d’avoir raté l’opportunité de nous faire vivre les grands moments de la révolution.

Et pourtant, ça partant bien, car dès le début, Arno avait une mission pendant les états généraux. Quel pied, c’était d’assister au discours de Louis XVI en fond pendant qu’Arno se faufilait.

 

 

Mais passer cela, les pubs ont été mensongères. Nous n’allons pas vivre de plein fouet la révolution française, non.

Nous n’allons pas vivre la terreur, tant promise. Non.

Les aventures d’Arno et Elise nous font passer à côté de ça. Et d’ailleurs, la majeure partie du jeu se situe entre la prise de la Bastille et l’exécution de Louis XVI. Passé cela, le règne de la terreur est complétement zappé par un bond temporel et spatial avant de jouer les dernières missions.

Ce qui découle que nous nous ne sentons pas du tout concerner par la révolution française en elle-même, alors que tout le monde a acheté le jeu pour ça.

Le traitement des personnages Historique comme Danton ou Robespierre est mauvais. Ok, il y a des collaborations secrète chez les assassins et les templiers pour l’un et l’autre. Mais en aucun cas, le traitement de ces personnages a été élaboré, on a juste des fiches.

Assassin’s creed 3 n’avait pas fait l’impasse lui

 

Et pourtant, il y avait tout ce qu’il fallait bordel

Mirabeau étant le mentor des Assassins, Arno aurait très bien pu l’accompagner dans l’assemblée nationale, mettant en valeur les débats des députés.

Nous aurons pu saisir l’importance des personnages importants comme Robespierre, qui aurait donné plus d’épaisseur au personnage.

Les aventures d’Arno auraient pu être dans le cœur de cette époque.

 

Parlons en tiens de l’histoire d’Arno et Elise.

 

Personnellement, j’ai trouvé le personnage vide. Il parait que ça devait être un personnage cultivé, drôle… Je n’ai pas vu ça. Le personnage m’est encore plus creux que Ezio de Assassin’s creed 2 et encore plus inexpressif que Connor.

(Si vous aimez Arno et que vous n’aimez pas Connor, expliquez-moi.)

L’histoire d’une quête de vengeance, une quête pour retrouver l’assassin de son beau-père est assez classique je trouve.

Alors je ne vais pas dire que tout est nul.

Car j’ai trouvé les motivations du grand méchant excellentes au final et assez futé d’ailleurs.  Ce personnage est d’ailleurs le seul à avoir un peu plus d’épaisseur.

SPOILER Car provoquer la révolution française dans le seul but de se venger de la monarchie, responsable de l’exécution de Jacques de Molay est même génialissime. SPOILER

C’est d’ailleurs la seule mission du jeu que j’ai adoré, celle de l’exécution de Louis XVI, suivie des explications de ce templier. L’ambiance y était géniale. Mais malheureusement, cette scène arrive en fin de jeu.

C’est dingue, cette séquence aurait pu être le début du jeu. Parce entre temps, on ne fait rien de plus. On enquête, on enquête.

 

C’est incroyable ce gâchis franchement, car ce jeu pouvait justement mettre en doute les fondements des idéaux des assassins.

Comme je l’ai dit plus haut, les templiers prônent le contrôle sur les populations pour la paix et les assassins le libre arbitre. Depuis le début de la série, il est vu que les templiers sont dans le faux, il aurait été génial de mettre la terreur au centre d’une réflexion.

Est-ce qu’un excès de liberté et de libre arbitre ne provoquerait pas cette terreur, est qu’un contrôle n’est finalement pas une mauvaise chose ?

Cet épisode de la révolution française pouvait mettre les assassins dans une grosse impasse et une remise en question.

D’ailleurs le bad guy, en avait un peu parlé, mais très en surface.

 

Quel gâchis.

 

Quant à la métahistoire, ben.

 

On est censé suivre les aventures d’Arno pour tenter de localiser les restes d’un sage pour le trouver avant les templiers. Et on se rend compte au final que son crane est au fond de la crypte avec pleins d’autre cranes et ossements humains, autant chercher une aiguille dans une meule de foin. Donc c’est bon, circulez y a rien à voir, on a rien fait.

Foutage de gueule !!!

 

Et en ce qui concerne la forme, je vous ai parlé des bons côtés, mais parlons de la maniabilité. Alors, c’est sympa de faciliter les déplacements avec les parcours ascendant, normaux et descendants. Mais cette aide se révèle au final encore plus handicapant qu’avant. Combien de fois j’ai pesté que je vois qu’Arno me résiste et ne fais pas du tout ce que je lui demande, surtout quand je veux qu’il reste discret, qu’il se cache et qu’il bute sur quelque chose, me dévoilant aux gardes et me faisant rater la mission comme une merde. Je préfère largement le gameplay de Assassin’s creed revelation.

 

 

Quel gâchis. Oui c’est le mot

Quel gâchis, quand je voie ce travail fait sur Paris et tous ces à cotés. Quand je voie ce travail documentaire sur les récits parisiens, les missions failles, ce jeu est une déclaration d’amour à Paris

Quel dommage de voir ceci dispersé et dissous dans diverses missions (de plus en plus répétitive au fur et à mesure de la progression) dans une sorte de fourretout qui dissous complétement le fond du jeu.

Quel gâchis de voir cette époque si mal traitée, dans un souci de vouloir rendre le jeu plus grand public afin de ne pas rendre les choses compliqués qu’elle le sont déjà.

Car Ubisoft a voulu voir les choses en grands : plus de foules, plus de missions annexe, coop, mission compagnion app, mission initiate. Les développeurs se sont retrouvés complément perdus et piégé par les propres ambitions.

Quel gâchis de voir l’histoire d’Arno si classique et incohérente. (Arno est encore Assassin en 1800, pourquoi ?)

C’est comme si plusieurs équipes faisaient chacun un truc dans leur coin sans jamais communiquer entre eux pour rendre le tout cohérent.

 

Quel gâchis de nous pondre une métahistoire inexistante. J’avais lus qu’Ubisoft avait entendu les personnes clamant que la métahistoire était inutile et qu’il voulait la rendre accessoire.

Sauf que cette société n’a pas vu que les fans acharnés du jeu, jouaient justement pour cette histoire, car maintenant que ubi a écouté les râleurs. Où sont-ils ces gens ? Ils râlent encore, avec les fans maintenant pour rétablir une meta.

A l’heure des séries à succès comportant plusieurs saisons ( breaking bad, the walking dead…), il est judicieux justement de cimenter les épisodes entre eux avec une métahistoire, surtout si les jeux sortent annuellement.

 

A L’avenir ?

 

Au final, Assassin creed Unity  se devait être comme l’un des meilleurs de la saga et il m’a refroidie. Le seul élément qui pouvait me faire revenir immédiatement chaque année était le choix de l’époque mais aussi la métahistoire. Mais aujourd’hui, elle est morte.

Le prochain opus, AC syndicate peut être intéressant et il sera mieux qu’unity. La période n’est pas aussi mouvementée que celle des révolutions et laisse libre court à ubi de faire des histoires sans contraintes. Il sera mieux car le moteur sera plus maitrisé.

Mais mon attente a considérablement baissé, et je pense y jouer mais bien après d’autres titres.

J’attends tout de même, le maintien de la coop (Edit : c’est mort) et le retour des missions failles sur Londres.

Tout n’est pas encore fini, AC ne m’a pas encore perdu mais il va devoir tout reprouvé aujourd’hui.

 

Merci de m'avoir lu