Loin du mattraquage constant à base de screenshot, de vidéos de gameplay et de trailers dévoilant la moitié d'un jeu avant même d'y jouer, on trouve une entreprise : Rockstar Games.

Un jeu "scandaleux"

Depuis GTA III et son monde ouvert en 3D, force est de constater que Rockstar a su fidéliser un public de plus en plus nombreux devant un jeu qui n'en finit pas de provoquer l'indignation de beaucoup de non connaisseurs du monde vidéo-ludique. Et c'est la même histoire à l'apparition de chaque nouvel épisode, pour GTA IV, Jack Thompson, un avocat américain s'est même permis d'envoyer une lettre ouverte à la mère du dirigeant de Take Two. Il suffit de retrouver des citations dans la news d'Angel du 29 avril 2008. En France nous avons Famille de France ou encore Nadine Morano qui sont connus pour leurs sortis contre "le simulateur de crime". Cela dit, en communication, c'est bien connu : "que l'on parle de moi en bien ou en mal, l'important, c'est qu'on parle de moi". Et depuis le troisième épisode, peu importe la mauvaise publicité qui peut être faîte autour de ce jeu, la base de fan n'en finit plus de grandir.

Toujours plus de fans

Le problème souvent avec les fans, c'est qu'ils en veulent toujours, et toujours plus (fan et fanatisme, on n'est jamais très loin). Or, alors que n'importe quelle autre boîte userait sa licence jusqu'à la moëlle, ici il n'en est rien. Et c'est sûrement l'une des forces de Rockstar, de pouvoir attendre presque autant qu'ils le veulent entre 2 moutures de leurs licences, peu importe qu'elle arrive cinq ans après la précédentes, les fans sont là et sont au garde à vous pour voir la suite. Il suffit de suivre un peu sur facebook ou sur twitter, ou directement sur le site, à chaque news sur un de leur jeu, on peut voir plusieurs commentaires demandant des informations sur le futur GTA. Mais ici, il ne s'agit pas que de GTA, rappelez-vous, il n'aura fallu attendre que quelques jours après la sortie de Red Dead Redemption pour que des rumeurs sur une suite ne fasse leur apparition sur la toile.

Une entreprise fermée

L'autre force de Rockstar, c'est de savoir gardé un secret, et de savoir créé un événement autour de la sortie d'un jeu. En revenant sur GTA V, ils se sont permis de teaser sur la sortie d'un trailer. Savoir créé une attente autour d'une annonce d'un jeu n'est tout de même pas donné à tout le monde. Mais outre cet effet d'annonce, on remarque aussi que les infos sortent aux rythmes où c'est décidé. La planète gamers s'était enflammé avec ce qui ressemblait à une fuite de ce que serait le futur GTA V, mais très peu de temps l'information s'est révélée être un canular. Cette méthode oblige les journaliste à une autre forme de communication : la rumeur. Et là on peut dire qu'on est servi, entre Patcher qui prévoit GTA V en 2010 et toutes les soit disant infos qui sont présentés à la sortie d'un trailer qui ne nous dit presque rien sur le jeu, l'attente à de quoi être attisée.

Une communication crescendo

Si la machine mets parfois beaucoup de temps à démarrer (1 an pour GTA V entre 2 véritables changements), une fois que les informations commencent à tomber, il s'agit de faire saliver le joueur en attente, sans non plus lui dévoilé l'ensemble du jeu. On a pu le voir sur Max Payne 3, les vidéos consistent généralement à détailler les caractéristiques techniques ou les futures possibilités in game pour que les joueurs sachent à peu prêt ceux à quoi ils auront droit, et les mois précédents la sortie d'un jeu sont un flux très réguliers d'informations sur ce que nous proposera le jeu. Cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas un plaisir de découverte, mais il faut reconnaître que la plupart de leur jeux étant des jeux à monde ouvert, le plaisir de la découverte viendra de l'exploration, de l'exploitation des possibilités offertes par le jeu, et non uniquement de la découverte de lieux magnifiques comme ça peut être le cas dans un jeu d'action plus classique. Toutefois le plaisir provoqué à la prise en main d'un de leur jeu vient aussi du fait qu'ils auront su jouer sur l'attente et provoqué une envie loin de la lassitude que peut entrainer la sortie annuelle d'une licence.

 

Rockstar reste, pour moi, une boîte agréable à suivre, si parfois le manque d'informations peut être parfois long, leur manière de jouer avec les attentes font qu'ils sont quasiment les seuls dont je suis l'évolution en profondeur. Les autres ont souvent tendances à trop en dévoiler, un peu comme une bande annonce d'une comédie qui nous dévoilera tous les gags, à tels points que le film nous paraîtra fadasse. Reste une autre solution pour plaire, l'effet de surprise, Ubisoft l'a fait à merveille avec son Watch Dog, Arkhane Studio et Bethesda aussi grâce à Dishonored, mais une fois celui ci passé, il faut savoir gérer le reste de la communication. Mais pour un licence qui est déjà connue et reconnue, Rockstar semble avoir trouvé la meilleure recette.