Dans la première partie, nous avons vu les écoles maternelles et primaires. Il est temps à présent de voir l'enseignement secondaire, composé de 3 années de Chû-Gakkô (= collège; diminutif : Chû-Gaku) et 3 années de Kôtô-Gakkô (= lycée; diminutif : Kô-Kô). Signalons tout de même que l'instruction obligatoire au Japon est fixée à 9 années, c'est à dire jusqu'à la fin du Chû-Gakkô, mais que la grosse majorité des étudiants continuent leur formation jusqu'à la fin du Kô-Kô.

Étant donné la similitude des deux établissements, je ne scinderai pas l'article selon les écoles au risque d'être répétitif. Ce sera plutôt sur trois thèmes que nous allons nous baser : l'étude, la culture et les relations sociales.

Mais avant, il faut savoir qu'il existe trois sortes de collèges et de lycées au Japon. Les "Shiritsu", qui sont des écoles privées, les "Kokuritsu" qui sont des écoles attachées à une université et les "Kôritsu" qui sont des écoles disposées par la commune, la région ou la ville. En fait, ces catégories existaient déjà dans les écoles maternelles et primaires, mais leurs dissemblances sont nettement plus visibles dans l'enseignement secondaire. Ces différences portent évidemment sur l'étude (les écoles privées étant réputées comme meilleures par exemple), le minerval mais aussi sur le système de passage entre les cycles. En effet, certaines écoles privées proposent un cycle complet de 12 ans (voir plus avec les maternelles) dans un même établissement.

L'Étude

Alors que les cours au chû-gaku sont tous obligatoires, c'est à partir du kô-kô que l'on offre aux élèves la possiblité des choix du cursus. En effet, le lycée est basé selon un système de crédits, que les étudiants doivent acquérir au fil de l'année en suivant les cours appropriés. Habituellement, ils choisissent X cours par matières, dont certaines leçons dites « générale » sont obligatoires. Par exemple, dans la matière « Science », je suis obligé de prendre un des deux cours de « Science général » (A ou B) et choisir X crédits de spécialisations parmi les options proposées comme « Physique I », « Physique II », « Biologie I » etc. Si je suis intéréssé par la physique, je prendrai alors « Science Générale A », « Physique I » et « Physique II » (la matière est diiférentes selon le I ou II). Je ne vais pas m'attarder sur le contenu de chaque matière qui, finalement, ressemble beaucoup à ce que l'on étudie ici, mais seulement sur le cours de "japonais". Il y a deux sortes de leçons dans le cours de japonais en secondaire. La première, le "Koten", consiste à apprendre à déchiffrer et étudier les vieux textes. Ces derniers peuvent soit être écrits en japonais, soit en "Kanbun", c'est à dire du chinois ancien qui est à la base de la langue japonaise. On pourrait dire que c'est l'équivalent du cours de latin chez nous. La deuxième est le "Gendai-Bun", signifiant "Texte Moderne", qui a pour but d'étudier la grammaire, etc.

Outre les cours, il existe une période terrifiante durant la scolarité, qui devient un traumatisme pour beaucoup d'écoliers. Il s'agit de la période du Juken. Le Juken est l'équivalent du baccalauréat français, sauf que contrairement à celui-ci, il n'est pas national (chaque université/lycée propose leur propre examen d'entrée) et se déroule deux fois durant la scolarité. La première lorsqu'on est en dernière année de collège, pour préparer son entrée au lycée, et la deuxième lors de la dernière année au lycée, pour accéder à l'université. Il faut savoir qu'il est très rare de doubler durant la scolarité japonaise (même au lycée, où on acquiert les crédits relativement facilement) et le Juken est une véritable claque pour beaucoup d'étudiants, qui n'ont pas l'habitude de travailler. Comme les élèves ont le droit de passer plusieurs examens d'entrée, ils choisissent avant de viser telle ou telle école, puis ils en discutent avec leurs professeurs. Ceux-ci analysent les points de l'élève et voient avec lui si ses choix sont judicieux ou non. Bien que les collégiens japonais finissent toujours par atterrir dans un lycée, ce n'est pas toujours le cas avec les lycéens. En effet, il existe beaucoup de lycéens qui deviennent des « Rônin-Sei», c'est à dire des "élèves vagabonds". Ces personnes visent une université, qui n'est pas forcément à leur niveau, ratent l'examen d'entrée, et refusent de passer des examens, qui sont un brin plus faciles, pour d'autres universités.

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