F1 Race Stars Edition boostée

28 pilotes (29 en comptant son Mii), 14 écuries, 15 circuits, 3 catégories de vitesse (1000,  2000 et 3000 cc) , des démarrages en boost, des items, des modes de courses en veux-tu en voilà, des raccourcis, des injustices, des victoires inespérées … nous sommes bien en présence d’un Mario Kart Like sauce F1 … F1 qui est ici très bien représentée avec ses pilotes actuels ou de légendes (Hamilton, Alonso, Grosjean, Schumacher, Senna …),  ses écuries prestigieuses (McLaren, Ferrari, Lotus, Red Bull …), et ses circuits attribués à chaque Pays de la saison.

Le tout pèse 3339 Mo, est jouable de 1 à 4 joueurs en local avec toutes les manettes Wii et Wii U disponibles, a été développé et édité par Codemasters et est uniquement disponible via l’e-shop depuis le 16 janvier de cette année pour la modique somme de 24,99€ Maryse… si vous aimez les chiffres, ce dernier paragraphe commercial est fait pour vous.

 

Sur la grille de départ…

Au démarrage, 3 modes de jeu sont présents :

  • « Jouer » où l’on choisit son circuit, son mode de course, son pilote et en avant …

  • « Carrière » qui regroupe une trentaine de championnats en tout genre.

  • « Contre la montre » ultra classique dans un jeu de ce type.

 Tout cela, quoique très classique emplit de joie mon petit c½ur, ayant fini dans ses moindres détails son seul concurrent direct « Sonic All Stars Racing Transformed », je me dis que ce petit jeu fera guise d’hors d’½uvre avant de me régaler d’un dessert déjà annoncé croustillant et gourmand, répondant au doux nom de « Mario Kart 8 ».

3, 2, 1 partez…

Les F1 ne sont rien d’autre que des Karts, et tous disposent des mêmes spécificités. Seule l’écurie à laquelle appartient le Kart dispose d’un atout qui fera votre préférence (Super boost, tout terrain, triple bulle, boost fantôme etc.).

Son pilote choisi, on retrouve des circuits tout à fait classiques ; Sans cassés 3 pattes à un canard, ils sont toutefois assez sympathiques, longs et colorés.

Les décors sont inspirés du pays qu’ils représentent : l’aquarium « requin » Austral, la cité de Monaco et son tunnel, la grande muraille de Chine, la jungle brésilienne etc. Et comme dans tous les jeux de ce type,  les obstacles mouvants sont bien là (le célèbre couillu le caribou Canadien huuuuuu).

Pour rester dans le classicisme, les bonus au semblant de « carapaces » sont aussi de la partie. Ici ce sont des bulles (ne me demandez pas pourquoi !) : En prenant pour référence MK,  les bleues correspondent aux bananes, les jaunes aux carapaces vertes et les rouges équivalent aux carapaces tête chercheuse de la même couleur. Heureusement, on trouve également des bonus originaux comme la voiture de sécurité qui va ralentir la course à l’avant (ah ben là je vois le rapport) ou bien des ballon de confettis (image 2) (là je vois plus le rapport) qui se disperseront sur votre écran si vous avez la malchance (c’est toujours la faute à l’ordinateur de toute façon) d’y rouler dessus. Et bien d’autres encore … que je vous laisse découvrir par vous-même si vous êtes intéressés par ce soft.

Au niveau de la sensation de vitesse, les 3 catégories proposées correspondent approximativement à celles que l’on trouve dans un Mario Kart ou un Sonic Racing … sans être hors-jeu, je trouve quand même qu’il manque un poil de vitesse et est moins « pêchu » que la concurrence, on peut parfois ressentir un peu de mollesse et un manque de réactivité des Karts même dans la catégorie reine des 3000cc.

Du côté du Gamepad, (image 3) rien de folichon, on y trouve le circuit, l’état de la course, le skin de son personnage et le type de course et les modifications de courses. Je ne vois pas ce qu’on aurait pu rajouter vu que lorsqu’on est en pleine action on n’a pas vraiment le temps de jeter un ½il dessus. A noter que bien sûr, on peut jouer en off screen TV, et que le jeu gère le gyroscope du gamepad qui peut donc servir de volant.

Bon départ :

Même s’il reprend ce qui fait le succès de Mario Kart, F1 Race Stars dispose de son identité propre et apporte quelques nouveautés au genre :

  • La prise en compte des dégâts sur les karts : A force de « buller » le kart se dégrade et votre vitesse également, vous obligeant ainsi à passer aux stands dans une zone spéciale qui vous fera perdre du temps (2 zones par circuit).

  • Certains virages disposent d’une zone d’accélération appelée « Kers » symbolisée au sol par des lignes blanches et bleues : en restant dans cette zone vous disposerez d’un boost de vitesse en sortant de la courbe. Si vous en sortez trop longtemps, le boost sera moins puissant voire inexistant.

  • Le changement climatique (pluie) durant l’épreuve qui ralentit tous les concurrents, y compris vous-même.

  • Suivant votre conduite envers les autres pilotes, votre utilisation des raccourcis et des bonus, vous obtiendrez un titre à la fin de chaque course (rusé, percuteur etc.).

  • La présence sur chaque circuit d’un raccourci unique protégé par un portail que l’on peut prendre si l’on se saisit de la seule clef disponible à chaque tour. Cette clef unique est généralement cachée dans un endroit qui rallonge le parcours mais si elle est utilisée fera gagner énormément de temps à son propriétaire … Toutefois attention, on la tombe si l’on est touché ou en percutant simplement un mur … 

  • De nombreux modes de courses assez fun (« Interversion » où le premier de la course voit ses commandes inversées, « Ravitaillements » où le réservoir du Kart se vide mais gagne en vitesse, on doit donc ramasser des bidons d’essence mais pas trop, « Pôle position » où seuls les 4 pilotes de tête marquent des points et le premier qui obtient un certain score l’emporte.

Ces éléments novateurs sans être révolutionnaires peuvent présager de quelques bonnes idées qui pourront être reprises plus tard par la concurrence.

… Hors-piste …

N’en déplaise malheureusement à Monsieur Schumacher, même si ce jeu apporte son lot de nouveautés et qu’il copie copieusement ses aînés, il n’a pas plagié ce qui a fait leur succès, à savoir la conduite !!!

Ici pas de dérapages contrôlés qui rendent les courses nerveuses et le fun immédiat, Codemasters a choisi pour une obscure raison de conserver un pilotage qui se veut plus « réaliste », pensant peut être donner cette signature au soft. Là où Sonic All Stars Racing a pompeusement imité Mario Kart et a fait de lui un succès, F1 race Stars a raté la marche là où il aurait dû être parfait pour les allergiques aux moustachu & cie.

Ici il est question de freinage maîtrisé, de décélération et de trajectoires idéales … j’aurai pu être en accord total dans cette prise de position, seulement voilà, le freinage est beaucoup trop efficace et le kart pas assez nerveux, ce qui a tendance à trop nous ralentir. De plus l’engin a une fâcheuse tendance à sous viré et prendre une bonne trajectoire dans la cohue des karts devient une tâche presque impossible.

Par exemple Monaco propose un circuit avec des virages à 360°, ces virages se prennent au ralenti voir à l’arrêt sous peine d’atterrir en bas de la falaise … et pendant ce temps-là, les concurrents prennent le virage à vitesse grand V et on passe alors de la première à la douzième place sans savoir trop comment faire.

Les lois de la physique sont aussi un peu dénaturées : un objet avec une grande vitesse percutant un autre objet de taille et poids similaire avec une vitesse moindre se doit de le faire voltiger … ici non, quelque soit votre vitesse, si vous heurtez un autre concurrent vous vous retrouverez à la même vitesse que ce dernier … Au beau milieu d’un peloton, on joue aux auto-tamponneuses faisant du surplace. Ce problème de collision handicape encore plus une conduite qui doit se montrer quasi parfaite.

… Hors ligne /disqualification …

Le jeu est sorti en novembre 2012 sur PC, PS3 et XBOX360, soit 1 mois avant la sortie de la Wii U. Certes aujourd’hui le jeu bénéficie d’un DLC gratuit (4 circuits de plus que la version de base) mais en contrepartie nous avons perdu en route ce qui fait le charme d’un jeu multijoueur pour tous ceux qui comme moi ne disposent de personne pour jouer à la maison : Le online. D’ailleurs les phrases d’aide du menu viennent nous rappeler amèrement que cette partie oubliée est disponible sur les autres supports en nous invitant à aller affronter d’autres joueurs en ligne… omission involontaire de la part des développeurs remuant le couteau dans la plaie !

Apparemment les temps du contre la montre devraient être la seule source de online présente sur cette version mais à l’heure où j’écris ces lignes, je n’en ai pas la trace et mes temps ne se sauvegardent pas.

La seule manière d’y jouer à plusieurs se résume donc en local en écran splitté et via un autre joueur sur le Gamepad, ce qui est sympa pour passer un bon moment entre amis, surtout que le soft est compatible avec tous les pads et Wiimotes Nintendo.

 

Mais il avait tout d’un grand ! :’(

Si le jeu partait sur de bonnes bases en reprenant l’essence même de ce qui a fait le succès de Mario Kart, et en y injectant quelques idées novatrices … il est dommage d’omettre ce qui fait le fun du genre : la conduite arcade et ses dérapages à tout va. Le pilotage « semi réaliste » va à contre sens de ce que l’on pouvait s’attendre, ça en est déroutant si j’ose dire.

Malgré tout, je ne doute pas que certains s’y adapteront très bien et pourront y trouver leur compte. Cependant, en étant dépourvu de online et avec sa sortie tardive, le jeu fait un peu office d’ORNI (Objet Roulant Non Identifié) à un peu plus de 2 mois de la sortie du messie. De plus, Sonic All stars Racing Transformed, présent sur la machine depuis ses débuts, est un très bon produit de substitution… F1 race Stars se présente donc comme une alternative pas vraiment efficace pour les plus impatients.