Kick Ass, c'est un ado forcément geek qui mène une vie banale et se demande alors pourquoi aucun péquin n'a eu l'idée de se déguiser en super-héros, dans une ville où on ferme les yeux sur n'importe quel crime. Sauf qu'évidemment, ce gamin n'a aucun talent particulier et va se retrouver au fur et à mesure dans des situations qui le dépasse.

Kick Ass, c'est aussi Hit Girl, une gamine de 11 ans qui a l'air sous amphèt tellement elle fait des trucs de dingues. Chaque apparition de cette gosse est juste un moment culte à ne pas louper, et elle trucide tous les méchants sans sourciller, parfois à l'aide de son père, le fabuleux Big Daddy (campé par Nicolas Cage).

Kick Ass, c'est du sanguinolent, mais pas trop. Enfin, juste ce qu'il faut. Plus ça aurait été ridicule, moins aussi. Du coup, l'ensemble du film est très risqué. Voir une gamine de 11 ans découper des gangsters ou se faire éclater la tronche, c'est borderline. Heureusement, le réal a la bonne idée de rester juste comme il faut, et ça ne choque jamais. Il a tenté, il a gagné.

Kick Ass, c'est pas qu'un film d'action décérébré et stupide. C'est ancré dans notre époque, dans notre culture, et ça s'adresse à un public bien précis. C'est la vision des super-héros, ancré dans une crédibilité qui fonctionne et qui ne dénote jamais. C'est les rêves des gamins et le dur retour à la réalité. C'est le terrifiant pouvoir du web et tout ce que ça implique. Et c'est jamais de mauvais goût.

Kick Ass, c'est une BO qui défonce, des musiques bien choisis (avec évidemment du Morriconne, mais ça marche toujours autant) et un rythmé éffréné, avec des idées visuelles vraiment réussis et qui ose des choses qu'on a pas forcément l'habitude de voir. Et ça fait du bien.

Voilà. Kick Ass c'est tout ça. Peut-être que ça plaira pas à tout le monde, mais en tout cas, on ne peut pas être indifférent à ce film qui ose des choses sur l'univers des super-héros et qui finalement, leur botte un peu le cul.