La vie en coloc' a quand même de bons côtés. Déja, on paye le loyer moins cher. Ensuite parce que chacun ramène fièrement sa collection de dvds et on peut réparer certaines erreurs en découvrant des films cultes qu'on a loupé. Mais on a décidé, sans vraiment le vouloir, de regarder à intervalles réguliers plusieurs films (plus ou moins cultes...) consacrés à l'univers des vampires.

Petits avis de chacuns...

VAMPIRE, VOUS AVEZ DIT VAMPIRE ? (Holland // 1985)

Premier film de cette sélection. Bon, je me suis laissé convaincre, je ne connaissais pas du tout, mais mon fidèle coloc' m'a assuré que ça faisait partie de ses meilleurs souvenirs de jeunesse... Mouais. On entre donc dans un film pour ados, avec des persos charismatiques (le geek fan d'une émissions sur les films de série Z, sa copine qui en veut plus, le copain énervant). Et le pitch très judicieux: le gamin se rend compte qu'un vampire habite dans la maison d'à côté et emmène ses victimes pour s'abreuver délicatement (et ce, devant sa fenêtre, à croire qu'il adore les voyeurs). Un début très "Paranoïak", mais qui part dans le kitchissime absolue. Les scènes de suspense lentes et lourdes étouffent le rythme du film, et même si les codes du vampires sont respectés (à la lettre), on s'ennuie quand même un peu.
Le genre de films qui vaut mieux avoir vue en étant gamin. Le voir maintenant passe beaucoup moins bien, surtout avec quelques effets de style assez ridicule aujourd'hui (et même pour l'époque). Reste qu'on le regarde sans trop se poser de questions, et qu'on passe malgré tout un bon moment.

ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE (Jordan // 1994)

De nos jours. Un journaliste, Christian Slater, enregistre une interview d'un homme (Brad Pitt) qu'il soupçonne d'être un vampire. Celui-ci raconte sa rencontre avec un vampire (Tom Cruise) et son choix de succomber à l'immortalité et à la richesse. Adapté d'un roman, ce film présente les vampires comme des êtres moins démoniaques que d'habitude. On y parle de leur immortalité et de ses conséquences (Kristen Dunst) et de "l'amour" entre deux vampires, le tout dans une ambiance d'une classe folle.
Réalisé avec soin, on traverse plusieurs périodes en suivant leurs péripéties. Un film qui exploite la personnalité et le caractère du vampire et non pas le symbole qu'il représente. Ça change et c'est tant mieux (en plus avec un casting trois étoiles...).

UNE NUIT EN ENFER (Rodriguez // 1996)

Un des premiers films de Rodriguez (et de Clooney). Forcément déja pote avec Tarantino, celui-ci se paye même le luxe d'avoir un des rôles principaux. D'ailleurs, ce film est un peu à part puisque vraiment segmenté en deux parties. On assiste à l'évasion de deux frères, qui prennent en otage un curé et ses deux enfants en vacances. Ça c'est facile la première moitié du film, entre drame et comédie, avant de se retrouver dans un bar mal famé où tout le monde s'avère être un vampire (y compris Salma Hayek). Et là, on passe dans le film de série Z: le prêtre (formidable Harvey Keitel) se transforme en Père Fouettard et tout ce beau monde, après un court instant de flippe, se retrouve à tirailler du vampire dans tous les sens.
Un bon trip, complètement assumé, et la distinction dans le film est vraiment intéressante. Et puis rien que pour voir Salma Hayek, de toute façon, il ne faut pas hésiter...

VAMPIRES (Carpenter // 1998)


A vrai dire je ne connais pas bien les films de Carpenter, même si The Thing m'a laissé un souvenir impérissable, et que Los Angeles 2013 a quelque chose bien à lui. Et puis il pouvait pas choisir mieux que Kurt Russel de toute façon (sauf pour Jack Burton, largement dispensable).
Vampires de Carpenter, c'est du vampires au pays du western. La séquence d'intro est monumentale et James Woods a une classe folle. En gros, c'est une équipe de mercenaires engagée par le Vatican pour défoncer en secret tous les vampires qui se cachent un peu partout. Manque de pot, un des vampires les plus puissants est sur la route de notre héros, en chasse d'un artefact qui donnera la possibilité aux vampires de ne plus succomber au soleil...
Les paysages désertiques (un comble pour un film de vampires), toujours magnifiquement filmé, et une équipe de bras cassé (un des frères Baldwin entre autre) toujours bardé de bonne gueules. Moins culte que The Thing (pour moi), mais figure parmi les meilleurs films de Carpenter. Parce que c'est un film qui a des burnes.

DRACULA (Coppola // 1992)

Apparemment, un film culte pour beaucoup. Au moins, Coppola a décidé de reprendre à l'origine, en s'inspirant du roman de Bram Stoker: un comte transylvanien qui s'octroie des pouvoirs obscurs après la mort de sa bien-aimée, et qui retrouve son sosie bien des siècles plus tard, en Angleterre. Bon, déja un casting impressionnants: Gary Oldman (décidemment trop peu présent au cinéma), Keanu Reeves, Wynona Ryder, Anthony Hopkins, et une petite apparition de Monica Bellucci, toujours bon à prendre...
Bon, c'est clair et net que Coppola a voulu donner un côté kitsh à l'ensemble, en utilisant des ficelles cinématographiques artisanales. Ça marche bien, ça remplit son contrat, mais malgré pas mal de qualités (excellente interprétation d'Oldman, les maquillages sont quand même bien fichus, ambiance glaciale), ça manque de fantaisie, de folie, de quelque chose... Je n'ai pas été transporté, j'ai vu un film agréable, mais pas de quoi déclarer sa flamme... Mais bon, je reconnais que c'est un grand film. Après, chacun ses goûts...

TWLIGHT (Hardwicke // 2008)

Bon, je le mets ici parce que j'ai pas envie de fini cette rétrospective par une note négative... Et puis on voulait une sélection éclective, et je détesté descendre un film sans l'avoir vu. On a donc inséré la galette... et j'ai pu confirmer mes craintes: c'est une daube. Au pire je m'attendais à un film pour teenagers à la con mais passable quand même, mais ce film prend véritablement les spectateurs pour des abrutis: c'est niais, c'est chiant, et même s'ils ont tentés de changer les codes du vampires, c'est lamentable: un vampire qui brille au soleil ?!?
Et c'est alourdi par des acteurs aux répliques incroyables ("Tu aimes la pluie ?", superbe méthode de drague...) et des plans qui n'en finissent plus (la scène où ils sont allongés dans l'herbe en se regardant (trop) longuement... au secours!!).
Il y a des films comme ça où on sait direct qu'ils finissent dans le top 5 de nos pires films...

30 JOURS DE NUIT (Slade // 2007)

Plus récent aussi, 30 jours de nuit est une adaptation d'un roman graphique. Alors qu'une petite ville en Alaska s'apprête à passer une période de 30 jours de nuit, des vampires débarquent pour en profiter. Un vrai film d'horreur bien sanglant, qui se permet de moderniser les vampires en les rendant beaucoup plus agressif: fini le temps où les vampires avaient la classe dans leurs châteaux, ici, ils se déplacent en bandes et chassent tels des animaux sauvages.
Ça donne un huit clos furieux, où Josh Harnett porte plutôt bien son rôle, et donne un film réellement efficace, procurant son lot de sensations et de frissons, tout en plaçant l'action dans un contexte original. J'en demandais pas tant.

LESBIAN VAMPIRE KILLERS (Claydon // 2009)

Le film le plus récent de notre sélection. Bon, on se voile pas la face, un film avec des lesbiennes toutes les cinq secondes, ça ne pouvait qu'échauffer notre côté masculin. Le film est tourné vers la comédie, mais malheureusement ça marche pas à tous les coups...
Alors le pitch est simple: deux glandus partent en randonnée et tombent sur des vampires lesbiennes. Voilà. Après, on tombe sur des trucs qui font parfois glousser, très rarement très drôles (j'avoue, je me suis fait avoir avec le loup-garou gay), mais très souvent tombent à plat. Parce que voilà, on a comme d'habitude le héros sérieux et qui se revèle au fur et à mesure, et le pote qui veut du sexe et qui est très vite énervant. Sauf que ce gars en question est vraiment très lourd (sans mauvais jeux de mots), et que ces vannes finissent en coup de vent.
Ajouté à ça une histoire où il se passe pas grand chose, tout en étant creuse, et ça donne un film vraiment pas géniale, à deux doigts de rejoindre Twilight s'il n'y avait pas autant de filles canons.