Des rats. Oui des rats. Alors là, ça fait bien plus flipper que les lapins de Night of the Lepus, hein ? Ha ha ! Nouveau rongeur mais histoire quasi identique pour ce nanar animalier de 1989 répondant au doux titre de « La Malédiction des rats » ou « Gnaws » en VO. Au menu aujourd'hui des rats mutants mangeurs d'hommess, des acteurs mous du genou et du « OUATE ZEU PHOK ?! »  distillé à petites doses, mais bien distillé. 

 

                           Ah bah vous voyez, je ne vous mens pas quand je parle de OUATE ZE PHOK

 

                                                                       Yo wassup bro ?

La faculté de Hamelin (OLOL référence subtile) aux USA est en proie au déchirement entre les élèves qui manifestent contre les expérimentations sur les animaux et les immondes scientifiques qui font des recherches pour lutter contre le cancer, ces salauds ! Au milieu se trouve le débonnaire professeur Neil Hamilton (Paul Coufos), botaniste qui plaît aux femmes et qui aime d'amour Louise, sa petite souris blanche (euh, non ce n'est pas une allusion à son sexe, hein on parle d'une vraie souris...) qu'il aime charmer avec sa flûte (là non plus, hein, je parle d'une vraie flûte...oh et au fait SUBTILE REFEREEEEEENCEEEEEEEIYAAAAAAAAH !!!). Le brave botaniste tout gentil se retrouve fort marri quand il reçoit un appel de son ancienne prof, une scientifique qui a créé une molécule boostant la croissance des organismes. Comme elle est un peu idiote, elle a utilisé sa trouvaille afin de régler le problème de croissance d'un mouflet qui du coup est devenu géant, et agressif. Comme dans Night of the Lepus, elle va donc demander au moins qualifié des scientifiques dans le domaine pour régler le problème. Tentant de trouver un remède à la molécule en expérimentant sur des tomates (car l'organisme de l'homme, c'est bien connu est très proche de la tomate...alors que je pensais, au vu de certains topics présent sur Gameblog qu'on était plus proche du navet ou de la patate surtout au niveau cérébral...). Finalement, son assistant lui propose de tenter des expériences sur des rats, ce que Hamilton accepte à contre-cœur (bah vi, il est gentil). Mais un soir, des étudiants amoureux de la nature tentent de bousiller son labo, libérant malencontreusement une volée de rats géants tueurs. 

 

                        Qu'il est dur d'être un botaniste SEXEH adulé par toutes les femmes du monde...

                                                               Oh ca grandit si vite à c't'âge là... 

Le film est un survival tout ce qu'il y a de plus classique. Tellement qu'il en devient horriblement prévisible. On sait déjà qui va mourir et dans quel ordre, on sait déjà ce que vont faire les personnages et comment tout va tourner. Par exemple, quand le recteur mr Asshole dit « Ah vous allez régler discrètement le problème des rats géants, avant l'inauguration du bâtiment tout neuf de demain où il y aura plein de gens comestibles pour des rats cannibales » on sait que les rats vont bouffer tout le monde et que mr Douchebag va y trouver le repos éternel. On pourrait s'ennuyer d'ailleurs devant ce film tant il est prévisible à souhait. Mais ça, c'est avant que le métrage ne sorte l'artillerie lourde avec de petites fragrances de n'importe quoi qui embaument le film d'un délicat parfum de nanar ! Une course poursuite entre un jeune homme cul nu et un rat géant, un mec qui meurt d'un cancer fulgurant, une scène de sexe onirique venue de nulle part démontrant que « plus c'est grand, plus c'est bon » bah ça reste à prouver et le lieutenant de police le plus mauvais de l'histoire qui nous démontre qu'être recteur d'une fac est le grade le plus élevé dans la police. Le film apporte sa dose de lulz.

 

                                                 Boudiou, je crois que j'ai un peu abusé du Viagra ! 

Le saviez-vous ? Manipuler sans gants des cellules cancéreuses dopées aux hormones de croissance vous transforme en Pierre Tchernia avant de vous tuer d'un cancer fulgurant...

Niveau réalisation c'est ma foi fort scolaire, pas génial, mais pas non plus catastrophique, bien que le manque de moyens se fasse ressentir. Les effets spéciaux sont absolument ridicules, et la construction de l'intrigue est extrêmement bancale, le scénario parvenant à se prendre les pieds dans le tapis alors qu'on est très loin d'avoir là un scénar complexe. Le doublage n'est pas spécialement inoubliable, il est juste mou, mais rien de spécialement magique ne m'a effleuré les oreilles. Pour les rats, les trucages utilisés, comme pour Night of the Lepus relèvent de la fumisterie pure avec des stock-shots à outrance, une utilisation abusive de la caméra subjective au ras du sol et très rarement, des marionnettes moches. La plus ridicule arrivant vers la fin, alors que la gentille souris blanche, devenue géante aussi, voit s'abattre sur elle la violence et la folie des hommes, et qu'elle jette des regards éperdus sous le feu nourri de la police, entrecoupé de plans sur le regard tragiquement meurtri du docteur qui voit sa Louise subir la vengeance de l'homme. Théoriquement, ce passage devait être le plus triste du film. Mais en voyant la face de rat de la pauvre Louise, je n'ai pas pu m'empêcher de ricaner.

 

                                                                    MEDIIIIIC !!! HEAL PLZ !!!

Le doyen de la fac. Non seulement il peut vous faire rater votre semestre, mais en plus, les flics sont à sa botte visiblement.

La Malédiction des rats est un nanar moyen. Pas mauvais, mais loin de rejoindre les ténors du genre dans le genre rollercoaster du n'importe quoi que j'ai pu chroniquer dans ce blog. Mais il ne manquera pas de faire rire malgré tout, un nanar moyen bien, mais qui saura divertir, car un mauvais nanar sera toujours plus marrant qu'une excellente comédie.

 

                                                      MEDIC !!! HEAL PLZ !!! moi aussi