PES 2016 MyClub, le Free To Play de PES 2016 est disponible depuis le 8 décembre 2015. Cette version allégée du jeu complet propose aux joueurs d'essayer gratuitement, sans obligation d'achat, or abonnement PS+ pour jouer en réseau, de découvrir le mode phare de la licence de Konami. Après avoir téléchargé la bête pesant près de 22 Gigas, j'ai pu m'y essayer durant plusieurs heures. Et le constat est mitigé entre enthousiasme de pouvoir jouer gratuitement à PES 2016 en solo avec ses amis et déception de retrouver le pire mode de jeu de l'histoire de la saga PES dopé par un jeu en réseau catastrophique. 

 Impressions vidéo et découverte du MyClub Free To Play

 

 

PES 2016 MyClub : pourquoi l'essayer ? 

 

Pourquoi essayer PES 2016 MyClub ? Et bien tout d'abord parce qu'il est gratuit et vous permet donc de posséder un jeu de foot pour la modique somme de 0 euros. Ensuite, même si le nombre d'équipes est limité, vous pourrez jouer les José Mourinho d'un soir en composant de manière aléatoire votre équipe. 

Autrement dit, si votre créneau et votre référence restent Téléfoot le dimanche, que vous ne jurez que par Neymar, Messi ou Ronaldo, que vous êtes  un joueur occasionnel qui aime les jeux de foot et que vous avez le temps de parcourir une interface vraiment mal pensée (ça fait beaucoup de si, on est d'accord), vous pourrez y trouver votre compte. 

Enfin, si vous possédez un abonnement PS Plus pour jouer en réseau, sachez que vous pourrez également jouer contre vos amis en ligne (avec certes seulement 7 équipes) mais que cela reste intéressant dans la démarche. 

Voilà pour les bases, maintenant, intéressons-nous clairement à l'expérience en ligne en elle-même pour les joueurs habitués de FIFA et PES depuis plusieurs anneés (long soupir...). 

 

PES 2016 MyClub : une expérience online à la rue

 

 

Je ne sais pas par où commencer. Vraiment. Je pense donc que je vais mettre au clair les choses d'entrée : tout ce qui va suivre ci-dessous ne concerne absolument pas la qualité du jeu offline qui reste correct "par défaut" (assistance niveau 1) et vraiment très bon en "Fuma" (le mode manuel qui respecte un minimum la capacité du joueur à construire lui-même ses actions). De ce côté là, PES 2016 n'est pas un mauvais jeu et si vous n'avez que faire du jeu en réseau et que votre dada reste le jeu face à l'IA ou les copains en soirée, vous apprécierez sans aucun doute ce PES. Pour faire la part des choses et pour montrer que je fais bien la distinction entre le jeu en réseau et le jeu non connecté, plusieurs vidéos de 2 vs 2 avec guest stars (je vous laisse la surprise) arriveront prochainement.

Bien, maintenant revenons à ce qui nous intéresse ici à savoir PES 2016 Free To Play. Si vous avez été scandalisés par le principe de MyClub, et bien vous reprendrez une cuillère d'huile de foie de M...PES. MyClub est un paradoxe à lui tout seul. Son nom est à l'opposé de ce que propose en réalité ce mode de jeu fortemment critiqué par les joueurs historiques de PES. Konami a tout de même lancé un mode de jeu avec le nom de "MyClub" en vous imposant des joueurs tirés au sort (pas seulement au début mais tout le temps) en passant par des agents / super agents et en vous limitant dans vos choix tactiques et stratégiques. Oui, et ça s'appelle MyClub, comprenez la logique, il n'y en a pas.

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MyClub veut dire "Mon club" mais tu ne peux pas choisir tes joueurs et toutes tes tactiques ?

Seul point positif à mes yeux : l'arrivée ultra classe des joueurs légendes modélisés avec la puissance du Fox Engine. Roberto Baggio les amis. ROBERTO BAGGIO. Une véritable dinguerie. Malheureusement, cette "dinguerie" arrive sur un champ de ruine et ne peut sauver à elle seule l'expérience PES dans sa globalité. Autrement dit c'est louable mais ça ne suffit pas. 

 

Surtout qu'au final, le problème de MyClub va de paire avec les énormes soucis de jeu en réseau proposés par PES. Tout d'abord, la navigation est une plaie. Entre les temps de chargement, le tirage au sort de son joueur avec une mise en scène d'une tristesse absolue avec des ballons défilant façon jeu casino, vous serez probablement tristes de voir qu'en 2015, un jeu de foot vous propose d'observer BEAUCOUP TROP SOUVENT votre écran sans aucune interaction en particulier (pas de news en temps réel, pas d'arène pour faire passer le temps en tapant dans le cuir etc...). Pour résumer le tout : on s'ENDORT et on PLEURE devant une navigation et des process aussi mal pensés. Rien, absolument RIEN n'est fait pour capter l'attention du joueur et lui proposer des musiques agréables, des raccourcis pour les actions à réaliser, des informations intéressantes sur les équipes de ses amis...Vous êtes connectés en ligne mais vous vous sentirez incroyablement SEUL là où un FIFA 16 vous propose (exemple tout bête) des petits messages si l'un de vos contacts vous a battu dans un mini-jeu d'entrainement...Oui, le nombre de galaxies séparant l'expérience sociale / multijoueur de FIFA est beaucoup plus important que vous ne l'imaginez. 

De mon côté je vous propose la vidéo suivante pour résumer mon sentiment et mon désespoir sur le virage emprunté par la franchise avec l'annonce de ce Free to Play version "on met MyClub qui ne marche pas en avant pour grapiller des sous sur les micro-transactions". 

 

Cela fait plus de 20 ans que je suis concrètement la licence ISS et PES et j'ai peur pour la première fois de l'avenir de la licence avec ces expériences Frankeinstein sur mon jeu de foot préféré.

Voir Konami autant insister avec le mode MyClub, qui n'est en réalité qu'une sous version d'un mode Fifa Ultimate Team se reposant lui aussi sur ses lauriers, m'attriste au plus haut point. Sans parler de la gestion catastrophique du jeu dans sa version multijoueur en ligne avec la présence des assistances de niveau 2 et 3 en ligne sur un jeu déjà fortemment assisté par défaut en niveau 1. PES se transforme alors littéralement en jeu de baby-foot avec bien entendu des lags et autres latences qui vous ramèneront 15 ans en arrière aux débuts d'internet et d'AOL. Et je tiens à préciser que cela ne vient pas de la qualité de ma connexion internet, ne rencontrant pas le moindre problème sur des blockbusters comme Halo 5 et Star Wars Battlefront appelant des parties allant de 12 à 40 joueurs...Allez comprendre ce qui se passe du côté des serveurs de Konami. 

D'un point de vue personnel je pense donc que le Free To Play offline avec une ligue des masters limitée pour faire découvrir le jeu aurait été plus intéressant que cette version MyClub qui ne prends déjà pas au niveau du public déjà installé sur la licence. Pire encore, cette version montre le visage le plus moche de PES 2016 avec son mode de jeu le moins intéressant et le plus aléatoire qui soit, un comble quand la série Pro Evolution Soccer a toujours été la référence, même dans ses années noires, de la définition du "contrôle total" et de la liberté, un concept très cher pourtant à Seabass quand il présentait pour la toute première fois la Ligue des Masters en ligne en 2011.

Même si je suis passé à FIFA 16 pour jouer en réseau et en season coop 2 vs 2 (avec d'autres Youtubers PES dont ID-Kun et Monsieur Quinton) et que les critiques fusent depuis plusieurs semaines me concernant, je garde un oeil avisé sur ce que produit Konami avec PES car l'excellente base Fox Engine est là et qu'il est toujours possible de se remettre dans le droit chemin en écoutant vraiment les fans.

Le levier le plus puissant pour le succès d'un jeu vidéo, à forciori d'un jeu de foot, reste selon moi le bouche à oreille, le côté social et l'appui sans faille d'une communauté On ne réussi jamais par convaincre en imposant quoique ce soit mais en proposant. Et je vais vous dire que même si MyClub était un excellent mode de jeu en soit, il n'aurait jamais convaincu les joueurs PES ET (SURTOUT) FIFA car comme précisé dans cet article, les interactions sociales n'existent pas (jeu en réseau, pas de 2vs2, pas de coop, pas d'informations sur les équipes de ses amis, pas de défis, challenges et j'en passe). 

 

Cette proposition de MyClub a semble-t-il été massivement rejetée par de nombreux joueurs et il serait donc temps d'étudier le problème plus en profondeur et de s'attaquer aux vrais problèmes : le manque de rigueur, de professionnalisme (la mise à jour du 29 octobre, seriously) et d'écoute. Faire de l'argent est essentiel pour une boîte de jeux vidéo, mais faire de bons jeux l'est bien plus. Car c'est en produisant des titres de qualité et seulement en étant pointilleux sur l'expérience joueur à TOUS LES NIVEAUX (offline et online) que PES reviendra sur le devant de la scène et redeviendra un succès commercial et critique. 

 

 

 

 

Verdict

 

14/20 Solo Futo

17/20 Solo Fuma

 8/20 Online

 

 

 

La note de ce test du Free To Play de PES 2016 prends en compte la gratuité du jeu.En effet, pour un jeu gratuit, il n'y a pas à faire la fine bouche entre amis en soirée offline et en fuma vitesse -2, le jeu vaut vraiment le coup d'être téléchargé et essayé. Pour le réseau et MyClub, vous aurez l'impression de jouer à un autre jeu, vous êtes prévenus. Enorme carton rouge également à Konami (doublé d'un 0/20) pour avoir oublié une fois de plus la communauté Xbox One qui ne pourra profiter de cette version Free To Play et qui se sentira une fois de plus délaissée. Une question : pourquoi sortir le jeu sur cette plateforme si aucun suivi n'est effectué derrière ? 

Ces trois notes sont donc le symbole même de la perdition de Konami avec PES 2016 : à force de vouloir cibler tout le monde, l'éditeur n'a touché personne alors que pourtant, un public non négligeable réponds très favorablement au côté exigeant, réaliste et simulation de la licence depuis plusieurs années. 

Je publierai prochainement une liste d'idées sur une vision utopique de PES 2017. D'ici là, à vous de voir et d'essayer le mode MyClub pour constater vous-même les dégâts énumérés dans cet article et voir si vous aurez la patience ou non de les supporter. De mon côté, je n'en peux plus, j'ai l'estomac retourné.  

 

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