Version légèrement modifiée du précédent article, car je viens de me rendre compte que ce format qui ouvre le débat et qui vous donne entièrement la parole ferait une bonne rubrique récurrente !

Que veut dire la notion de "réalisateur" aujourd'hui ? Avec toutes les nouvelles technologies qui s'offrent au cinéma, le CGI notamment et plus récemment la 3D, ne pourrait-on pas ne voir qu'un chef informaticien dans le réalisateur ? Avec l'apparition du fond vert, plus besoin de battre la campagne à la recherche du panorama parfait. Avec la motion capture, le jeu d'acteur est même en train de disparaître ! D'autant plus depuis la face motion-capture inauguré avec James Cameron's Avatar (ne pas oublier le "James Cameron's" c'est important).

Certes, même s'il commande de moins en moins aux hommes, le réalisateur commande toujours. Il commande aux machines. Ce n'est donc peut-être pas ce changement qui lui fera perdre l'essence de son travail. Ce qui se perd par contre, dans mon opinion, est le parallèle entre la réalisation et l'aventure. Tout se passe en studio, les scènes d'extérieur se faisant de plus en plus rares. Tout peut-être corrigé sans que ce fait laisse plus de place à l'improvisation. Enfin, ce qui se perd le plus est certainement le goût de la débrouille qui faisait sans doute tout le charme et l'aventure donc de la réalisation.

Ce goût de la démerde qui avait conduit Georges Lucas en 1977 a réaliser une épopée spatiale magnifique en grande partie grâce à de simples maquettes, j'ai nommé Star Wars. Ce foisonnement de techniques artisanales a depuis été remplacé par... notre fameux fond vert !

Alors bien sûr, et il faut le mentionner, on peut voir toutes les techniques informatiques actuelles comme une nouvelles forme d'artisanat, et les animations 3D comme les maquettes de notre nouveau siècle. C'est un point de vue tout à fait acceptable et vers lequel mon coeur d'amoureux de la technologie balance de temps en temps. Mon amour pour le cinéma lui, me rappelle alors l'époque bénie où le réalisateur mettait les mains dans le cambouis.

Qu'en pensez-vous, le réalisateur a-t-il perdu de sa superbe, a-t-il perdu de son esprit aventurier et bricoleur, ou s'est-il simplement adapté à des nouveaux outils à sa disposition ?

Vidéoludiquement,

Arthur