Tout d'abord, je voudrai remettre mon avis sur cette version preview de PES 2011 dans le contexte et brièvement vous rappelez où j'en suis dans ma relation avec les jeux de foot. Il est vrai que depuis 4 ans maintenant, je n'y ai que peu joué. J'ai pourtant pris l'habitude de continuer à disséquer le gameplay de chaque PES en fin d'année mais aucun des trois derniers épisodes ne m'a satisfait et j'ai très vite abandonné l'idée d'organiser des tournois ou de me lancer dans une Master League seul dans mon salon. Mes derniers bons souvenirs sur la série de Konami remontent à PES5, évidemment le meilleur, et PES6 qui restait fun à jouer. Comme tout le monde, j'ai essayé d'aller voir chez la voisine et j'ai tenté l'expérience EA dés FIFA08. J'admets très honnêtement que niveau contenu, qualité de réalisation, surpuissance de l'expérience online et minutie du gameplay, le concurrent est un cran au dessus depuis quelques temps... mais le feeling PES reste le feeling PES et je n'ai pas réussi à accrocher au jeu d'EA Sport, en tout cas, il me lasse systématiquement après quelques matchs même si je reconnais aisément toute sa profondeur. Me voilà donc, plein d'espoir de pouvoir à nouveau ressentir toute l'excitation des matchs de l'époque PES 5 ... sans non plus trop me faire d'illusion. C'est les mains moites et la gorge serrée que Smiley et moi-même nous installons dans la salle de test de Konami-France.


Deux avis valent mieux qu'un.

La bonne idée du weekend de la part de notre hôte, outre le fait d'avoir dévalisé le monoprix avant d'arriver, était de nous faire d'abord essayer la version de l'E3, celle dont on avait lu tant de bien mais dont on savait qu'elle n'était finie qu'à 60% environ. Ca nous à permis de voir qu'effectivement le jeu avait grandement évolué depuis PES 2010 mais qu'il restait tout un tas de bugs d'animations, d'IA du gardien, etc... après quelques parties seulement, Smiley et moi trépignions d'impatience à l'idée de tester la version preview, censée corriger la plupart de ces défauts. Avant de passer d'une version à l'autre, on nous indique que ce à quoi nous allons avoir droit n'est pas encore le produit final mais qu'il donne une bonne idée de ce qui nous attends, avec un degré de finition déjà bien élevé.

Et nous voilà devant l'écran titre du jeu. Première constatation, point de cinématique d'intro, le studio WEP semble s'être concentré sur les choses importantes, pas de strass et de paillettes inutiles. Pourtant, à l'écran suivant, nous sommes d'emblée séduits  par la qualité des menus. On garde l'ergonomie « user friendly » à laquelle la série nous a habitué et on y rajoute un côté classe, professionnel qu'on à pas forcément eu l'habitude de voir dans un PES. Le menu principal se présente sous forme d'une suite d'icones horizontale un peu comme dans PES4 pour ceux qui ont bonne mémoire, le tout, sous l'œil attentif de Messi aux couleurs du Barça et de la Ligue des Champions. Je reviendrai plus tard sur le contenu exhaustif de ce fameux menu car il est temps d'enfiler le maillot, de lacer les crampons et de monter sur le terrain de Pro Evolution Soccer 2011 pour une victoire écrasante ou une défaite humiliante...

Un de perdu dix de retrouvés.

Sélection d'équipe... pas d'hésitation, comme chaque années depuis ISS Pro, je prendrai l'Argentine de mon cœur. Mais néanmoins, curieux, j'épluche toutes les équipes et championnats un à un pour découvrir en avant-première les éventuelles nouvelles acquisitions. Premièrement, il y a 3 nouvelles nations : la Corée du Nord, la Nouvelle-Zélande et, ouf enfin ( !) l'Algérie. Pour le moment, ces 3 nations ne sont pas sous licence. Pour ce qui est de la ligue anglaise, pour l'instant, seul Manchester United est licencié, il faudra encore attendre un peu pour connaitre le second nominé (ou plus, si affinité). Plus loin, on trouve deux nouvelles ligues de 18 nommées actuellement : PES League et Division 2. Elles comportent toutes deux 18 faux clubs à consonance vaguement nordique voir teutonne. A moins d'être remplacées par de vrais championnats d'ici la sortie (ne rêvons pas trop tout de même), elles pourront servir à créer nous même un max d'équipes. Je m'attaque ensuite au groupe 'Autres Ligues' qui comporte cette fois quelques nouvelles têtes comme le Rubin Kazan sous licence. Au niveau belge, le Standard de Liège est malheureusement aux abonnés absent vu ses piètres résultats lors du dernier championnat... mais notre attention est attirée en particulier par trois équipes sans licence: Weser, Isar et Rhur ... qui sont en fait les équivalents du Werder de Brème, du Bayer de Munich et de Schalke 04. Oui, enfin, 3 équipes de Bundesliga. Allumons un cierge pour que, d'ici octobre, Konami aie réussi à s'approprier les licences officielles de ces trois grands clubs allemands !! Quoi qu'il en soi, tout ce qui concerne ce domaine complexe est susceptible d'évoluer d'ici la sortie du jeu.

Le menu de sélection d'équipe est sympa, avec une carte du monde qui rappelle la sélection de personnage de Super Street Fighter 4 (on me dit à l'oreillette que ca peut éventuellement faire penser à FIFA World Cup 2010 aussi, soit... ^^). La sélection des maillots est classique, celle des ballons aussi... point de Jabulani pour réaliser des tirs du tigre, mais comme à l'accoutumée, plusieurs marques sont présentes. Nous en venons à la sélection du stade. Actuellement il y a 26 stades disponibles dans PES 2011... mais on m'a certifié que plusieurs arènes seront ajoutées d'ici la sortie. Ca ne me semble pas totalement erroné vu que j'ai aperçu le Stade de France sur un screenshot alors que celui-ci n'était pas présent dans le jeu.

Pour un premier match, nous ne nous attardons pas sur les menus de formations, mais suffisamment tout de même pour que Smiley repère quelques subtilités tactiques bien senties dont il vous parlera dans son compte-rendu. Quoi qu'il en soi, le nouveau système drag-and-drop, glissé-déplacé, est d'une simplicité enfantine et on a vraiment l'impression d'être dans un tout nouveau menu. Le temps de m'y retrouver un peu, je remplace Higuain par Agüero en pointe et je replace Messi légèrement sur l'aile d'un simple coup de stick gauche, facile. Smiley est perdu dans les entrailles du mode Coach grâce auquel il prévoit déjà de jouer l'offensive totale à partir de la 75ème minute en cas de défaite en fin de match.

Il faut souffrir pour être belle.

Les joueurs entrent sur le terrain après avoir traversé le même couloir de béton que l'année passée. La modélisation est toujours aussi jolie, les lumières du stade restent bouffantes de réalisme... il faut dire que d'après moi, cette année, PES n'a pas eu à rougir de la concurrence au niveau purement graphique et ici, on hausse un peu le ton avec des gabarits de joueurs encore plus précis. Nous voilà au coup d'envoi et la caméra recule doucement jusqu'à ce que l'arbitre siffle le coup d'envoi ... wow !! Ca y est ca joue déjà ?

On le sait tous, ce qui manquait entre autre aux trois derniers volets de la série, c'était de nouvelles animations, souples et naturelles qui ne nous donnait plus l'impression de jouer à un épisode PS2 en HD (et mal ficelé de surcroit). On a tenté de nous faire croire l'année dernière que la motion capture de Messi allait nous apporter cela, mais c'était très loin d'être le cas. Ici, le match à commencé depuis un quart d'heure et déjà, nous avons remarqué une kyrielle de nouveaux mouvements... en fait, chaque gestes simples comme une passe, un centre ou un tir à droit à une refonte d'animation. On ne peut pas les compter car elles se retrouvent dans tous les compartiments de jeu. Et hop, voilà que Di Maria réalise un petit râteau avec sa semelle et passe le ballon derrière sa jambe d'appuis pour Veron qui arrive en pleine course... on est vraiment devant un PES ? Quelques instants plus tard, c'est au tour de Smiley : longue transversale de Gerrard pour Joe Cole qui a le temps de contrôler de la poitrine, de la cuisse et enfin du coup de pied, en trois temps ! Même la simple talonnade à droit à son ravalement de façade.



Bien sûr nous ne résistons pas à l'envie de revoir ces actions au ralenti. C'est le moment pour moi de chopper une demi-molle !! Le petit effet de blur sur le ballon et les mouvements vifs des joueurs est bluffant et de toute bôôôté. Peut-être que certains y trouveront un effet Matrix mal venu... mais d'après moi c'est simplement une grande trouvaille esthétique qui va sans aucun doute enchanter les amateurs de replays et de compilations tels que Cattac et Fays !! On s'amuse à revoir le puissant Tevez, chassé par John Terry... l'attaquant argentin perd l'équilibre, sous les assauts de l'anglais, part en avant en essayant de garder ses appuis puis d'un coup de rein magique, reprend le dessus pour ajuster un tir à  25 mètres au dessus des tribunes. Dans la même situation, Agüero se serait peut-être lamentablement vautré au sol alors que Messi aurait sans doute pris le large avec ses dribles rapides.

Les animations ne sont pas seulement nouvelles mais nombreuses. Elles restent néanmoins sobres sans verser dans le cinéma d'action hollywoodien !! On note cependant que certaines d'entre elles sont un peu trop souvent utilisées comme celle des centres (le joueur se courbe pour mettre de l'effet dans la bale) ou celle où un joueur taclé de face passe par-dessus son adversaire en faisant une roulade. Mais rien de particulièrement gênant non plus. Il n'en reste pas moins que la fluidité est de mise et que très peu de bugs de transition ne viennent ternir le tableau comme on en avait l'habitude !! On sent que d'une version à l'autre, le tout à été parfaitement ficelé. L'inverse kinematic fait également son petit effet en ajustant systématiquement le placement du pied par rapport au ballon ce qui éradique presqu'à 100% les soucis de collisions entre la balle et le joueur lors des frappes ou même des dribbles... et ca se voit !!

Chassez le naturel, il revient au galop.

Je ne vais pas vous faire l'affront de réexpliquer le nouveau système de passes, ça a été décris en long et en large depuis 2 mois par d'autres. Je vais par contre me permettre de vous transmettre le feeling éprouvé. Au début, il faut l'avouer, on a le sentiment de ne plus vraiment savoir jouer... mais on comprend très vite, en l'espace d'une mi-temps, qu'au-delà du réapprentissage, ce nouveau système de passe à base de jauge va nous ouvrir tout un panel de combinaisons et une énorme variété dans le jeu d'équipe. Je m'y suis fait au fur et à mesure des matchs mais je dois avouer que dés qu'il y avait un peu de pression, j'avais tendance à remplir trop peu la jauge pour une passe mole ou au contraire, à la remplir au maximum, entraînant une balle surpuissante finissant en touche. Plus le joueur que l'on contrôle est un bon passeur et moins on a besoin de s'appliquer à donner la bonne direction à la passe. Les choses se compliquent en fin de match, quand la fatigue s'installe ; l'imprécision s'en mêle et il faut être d'autant plus concentré pour aligner trois passes précises en un temps. De la même manière, lorsqu'on joue avec une team moyenne ou de bas niveau, il faut vraiment doser chaque ballon pour développer un beau jeu d'équipe... mais ca reste faisable. J'ai eu l'impression de pouvoir pratiquer un plus beau football qu'à l'accoutumée avec des formations comme le Japon ou la Belgique.

Pour ce qui est des passes hautes, j'ai toujours trouvé que c'était un aspect un peu raté dans PES et que j'enviais au concurrent. On préférait toujours assurer une passe à raz-de-sol à une passe haute souvent imprécise et flottante dans PES. Ici, même si ca n'est pas encore parfait, le jeu aérien à été travaillé avec des trajectoires plus incisives. Je me suis plusieurs fois amusé à placer une petite balle piquée au dessus d'un défenseur pour atteindre un coéquipier dans son dos. De la même manière, la trajectoire de balle lors d'un changement d'aile est joliment soulignée par un effet rétro qui freine le ballon pour atteindre un ailier sans que ca ne finisse en touche. Au niveau des centres, Konami a enfin pensé à y ajouter de la courbe ce qui les rend nettement plus réalistes (et dangereux pour la défense). Pour finir, sachez qu'une passe en profondeur haute bien dosée est devenue une arme redoutable malgré le bon placement des défenses cette année, ce qui entraine souvent des actions chaudes bouillantes sans tomber non plus dans l'excès de PES4 à l'époque (passe en profondeur haute pour Adriano, reprise de volée directe dans la lucarne -à l'infini ^^). Au final, le nouveau système de passe qui lorgne largement du côté du semi-automatique déstabilisera sans doute les joueurs du dimanche peu enclins à digérer le moindre changement d'habitude mais ravira tous les autres sans exceptions. Pour les compétiteurs et joueurs de tournois, sachez que les passes full-manuelles (L2+X) sont très précises et qu'il est également possible de retirer la jauge de passes via les options. Il sera alors possible, avec quelques semaines d'entraînement, d'enchaîner les passes sans que votre adversaire n'en perçoive le dosage à l'avance !!

Qui trop se hâte reste en chemin.

Le score est toujours vierge et la mi-temps approche. C'est là que je me rends compte -Oh Stupeur absurde- que je suis entrain de jouer avec le stick gauche !! WTF ??? Ca fait presque 15ans que je joue aux jeux de foot de Konami avec la croix directionnelle ... quelle est la raison qui fait que soudainement, sans me poser de questions, je me suis accaparé le stick analogique ? Je m'empresse d'en faire la remarque à mon adversaire, et là -Oho, double stupeur et tremblements- ce bon vieux Smiley à eu le même réflexe instinctif que moi !! Quel est donc ce mystère ? Si je devais y trouver une réponse, je dirais que ca doit venir du nouveau système de passes plus analogique... mais aussi et surtout de la souplesse inédite des dribbles !! Lors de la sortie du jeu, certains trouveront sans doute encore à redire mais j'annonce haut et fort que pour moi, les dribbles robotiques dans PES, c'est du passé, oui madame !!

Le touché de balle est entièrement nouveau et donne une jolie fluidité. En fait on garde la précision d'un PES dans les trajectoires tout en retirant cet aspect scripté qui rendait les chevauchées plutôt moches à l'œil. D'après moi, c'est moins mou que les dribbles 360° dans FIFA (attention, c'est mon impression personnelle, mais certains me comprendront tout de même) et le passage du dribble lent (en maintenant R2) au sprint donne des changements de rythmes renversants et jouissifs. Là ou les joueurs moyens vont pousser la balle relativement loin lors des courses, les joueurs exceptionnels appelés « speed stars » vont pouvoir sprinter tout en gardant un contrôle parfait du ballon. Les changements de directions à 90° et 180° n'ont jamais été si bien gérés par Konami avec une inertie qui fait enfin oublier les fucking 90° turn de PES 2009 et les papy's turn du 2010. Il n'empêche qu'il est toujours possible de réaliser des petits mouvements comme le hip-hop quand le joueur est à l'arrêt, ce qui n'est pas un mal, ca n'est pas Boillzz qui me contredira.

Ca peut paraître bateau comme remarque mais je n'avais jamais vu dans un jeu de foot un Messi qui ressemblait à ce point au vrai... les petits dribbles chaloupés, les crochets au bon moment et les accélérations soudaines... wow !! Comme vous le voyez, j'ai adoré cet aspect du jeu et pour en profiter pleinement j'ai instinctivement adopté le stick analogique gauche. Je ne pense pas que ca sera le cas de tout le monde mais ca reste suffisamment surprenant pour que j'en fasse mention. Konami nous pousse petit à petit vers l'analogie et même si il restera toujours d'éternels récalcitrants, c'est une évolution sur laquelle il ne faut pas cracher.

Tout vient à point à qui sait attendre.

Ronaldo, Özil et Robinho ont beau être hyper agréable à contrôler quand ils ont le ballon dans les pieds ca n'est pas pour la cause qu'ils sont inratables... à la mi-temps c'est toujours 0-0, les défenses font plus que simplement tenir le coup. La défense est en effet bien en place par défaut dans PES 2011 et de manière générale, je n'ai pas eu à pester contre ma ligne défensive. Quand on appelle un joueur en renfort en maintenant la touche CARRÉ, il vient presque systématiquement de plus haut, généralement le milieu défensif ce qui met rarement en péril le placement des défenseurs. En face à face avec un attaquant vif, on se sent un peu plus armé qu'à l'accoutumée et on à moins souvent l'impression que celui-ci passe à travers notre défenseur, comme par magie. Même si effectivement, un Messi aura plus souvent le ballon collé aux pieds qu'un Crouch, ca ne nous a pas semblé être un souci du jeu !! Dans le même registre, la temporisation avec la touche R2 est indispensable pour plonger sur le porteur du ballon au moindre faut pas et vraiment efficace. Un bon défenseur aura aussi la possibilité de réellement déstabiliser l'adversaire et le bouffer littéralement dans certaines situations en jouant des coudes et des bras. Cet aspect du jeu est donc relativement rassurant même si il faudra plus de temps de jeu pour en être définitivement convaincu. Reste quelques écueils m'ayant un peu frustré comme quand le défenseur voit passer une balle devant lui sans forcément faire le moindre mouvement pour intercepter. C'est quelque chose que j'ai du mal à accepter mais je pense néanmoins qu'il y a un coup à jouer dans pareil situations en appuyant sur CARRÉ ou CROIX dans un bon timing pour dévier la balle... à essayer plus en profondeur.

En parlant de dévier la balle, j'ai trouvé la physique de celle-ci vraiment convaincante, surtout sur les phases un peu « billard » devant les buts. La balle est déviée par le corps des joueurs de manière variée et réaliste. Une fois elle va lentement rebondir à quelques mètres, une autre elle va partir en cloche manquant de lober le gardien ou encore fuser en touche à raz-de-sol. Sur le coup, les buts de raccroc, inévitables dans un PES, semble parfois plus logiques... comme ce coup-franc dévié par le mur et qui prend le gardien à contre-pied avec une trajectoire plausible. Personne n'en a vraiment parlé mais j'ai trouvé cette nouvelle physique assez sympa. Et puis les ballons prennent des effets beaucoup plus intéressants, même sur de simples passes au sol.

L'échec est le fondement de la réussite.

D'ailleurs, la seconde mi-temps vient de reprendre et déjà Messi profite de la béatitude de Smiley devant une énième animation inédite, hop hop, il rentre dans le jeu et ajuste un plat du pied, le célèbre CARRÉ R2 qui à fait les beaux jours de PES 5 et 6. But, 1-0 ... ca fonctionne !! Green, le tristement célèbre portier anglais s'incline après avoir effleuré le cuir. La frappe R2 est vraiment plus lente mais avec le bon dosage et le bon pied du joueur, on peut en faire un excellent usage. Durant les minutes qui suivent, je tente à nouveau l'exploit de loin avec Veron ... mais sans succès, le shoot enveloppé ne peut se réaliser de n'importe où, surtout en dehors de la surface de réparation car la balle est réellement moins puissante qu'une frappe normale. Ok, c'est noté. Je m'essaye ensuite au périlleux exercice du lob L2. Tevez, face au gardien, je remplis la jauge à 40% par réflexe ... mais la balle arrive droit dans les mains de Green... oh. En fait la trajectoire du lob est beaucoup moins haute qu'au par avant, il va falloir réapprendre aussi cet aspect. Mais Smiley ne l'entend pas de cette oreille et compte bien profiter de l'une des qualités principale des joueurs anglais dans PES, à savoir la grosse frappe lourde de bourrin. Après le doigté de salo**, c'est au tour du doigté de bucheron... Lampard décoche une frappe monumentale des 35 mètres, avec une pêche légendaire qu'on ne croise, d'après moi, que dans la série de Konami !!

Jeux de mains, jeux de vilains.

Donc Lampard décoche un tir fulgurant !! Avec tout ce qu'on a entendu de négatif sur les gardiens de PES 2011 jusqu'ici et ce dont on a tristement été témoin dans la build de l'E3, il semble évident que le portier argentin va se trouver lamentablement ... mais que nenni, celui-ci s'élance et dévie la balle en corner d'une magnifique claquette. Oulà... il y a eu du changement !! Entre les deux versions, il semble évident que les gardiens ont été dotés d'un cerveau, de gants et de réflexes... merci !! Pour dire la vérité, j'ai vraiment trouvé les gardiens efficaces sur les frappes que ca soit de près ou de loin. Ils captent le ballon relativement souvent, ce qu'on n'avait pas vraiment l'habitude de voir, et quand ils dévient, il leur arrive de s'y reprendre à deux fois pour enfin sécuriser le ballon. Malheureusement tout n'est pas parfait et pour le moment, ils ont quelques problèmes lors des sorties avec TRIANGLE. Premièrement leur réaction est un peu lente pour démarrer et deuxièmement, il leur arrive de passer à côté du ballon ni plus ni moins. Il m'est arrivé d'activer le gardien manuel pour être certain qu'il ne loupe pas la balle... chaud !! Gageons que ce souci pourra être réglé d'ici la sortie. J'ai également été un peu déçu par le fait qu'il n'y a toujours pas de jauges lors des dégagements du keeper à la main et au pied, dommage.

Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation.

Le temps passe trop vite pour Smiley qui est toujours mené ... ca me fait d'ailleurs penser que la vitesse générale du jeu à été un peu accélérée dans cette version preview et ca n'est pas un mal car la build de l'E3 était un peu mollassonne par moment, même lors d'un Real-Barça. Ici, le rythme est légèrement haussé et la latence dans les commandes, le manque de réactivité, le temps de réponse (appelez-le comme vous voulez) qui à gêné certains joueurs l'année passée (comme Skz59 et moi-même) à totalement disparue. La vitesse par défaut me semble donc parfaite. Sur ca prêt, rien n'empêche d'utiliser la nouvelle option mise en place pour ralentir ou au contraire accélérer le jeu d'un ou deux crans. Pour avoir essayé l'une et l'autre approche, je pense sincèrement que certains joueurs qui apprécient la vivacité et le punch que l'on retrouvait dans un jeu comme PES6 auront tendance à hausser un peu le rythme alors que ceux qui veulent jouer des matchs plus long d'1/4 d'heure ou 20 minutes auront tout intérêt à diminuer la vitesse pour plus de réalisme dans le score. Tout est permis et l'option est bien sympathique. Mais il ne faut pas oublié que c'est la vitesse par défaut qui sera sans aucun doute utilisée en mode online ou en tournoi PES-League.

Quand le chat n'est pas là, les souris dansent.

Il reste 10 minutes et mes joueurs commencent à fatiguer face à l'armada britannique de Smiley. Il faut dire que comme son coaching l'avait prévu dans les tactiques d'avant match, l'Angleterre s'est mise en mode full-offensif car elle est dominée dans ce dernier Œ d'heure. Je tacle malencontreusement Defoe à l'abord de la surface de réparation et l'arbitre me met une carte jauge là où, j'aurais estimé devoir être exclu. L'arbitre est un peu laxiste mais rassurez-vous, pas autant que l'année passée. Mais ses décisions reste néanmoins parfois douteuses et peu subtiles. Triste de voir que les mêmes problèmes sur les retours de hors-jeu ou hors-jeu passifs subsistent encore.

Smiley se retrouve en bonne position pour botter le coup-franc. Cet aspect du jeu n'a malheureusement pas été amélioré et on espère voir enfin arriver la possibilité de démarquer ses joueurs sur phases arrêtée pour PES 2012 (non d'un chien !). Il est tout de même possible de mieux doser la puissance et la profondeur des passes à raz-de-sol grâce à la nouvelle jauge, c'est qui est relativement intéressant. Smiley décide de jouer le coup-franc à deux : Lampard glisse à Gerrard qui reprend directement, le gardien à la vue masqué par son mur et BuuuuT !! Le coup-franc en deux temps que les joueurs de tournois connaissent bien est toujours fort efficace même si il me semble qu'il l'est un peu moins, sans trop vouloir m'avancer. Par contre, la botte secrète de la famille Kaiwai depuis 13 générations, le « coup-franc à raz de sol des 20 mètres en utilisant le bouton de passes hautes » ne semble plus fonctionner... mais je dois encore m'entrainer, j'suis sûr qu'il y a moyen !!

1-1, coup de sifflet final et nous voilà parti pour les prolongations... faut dire que je n'ai pas encore eu le temps de vous raconter tout, faut bien tricher un peu !! La fatigue s'installe et on sent bien les jambes lourdes des joueurs. Un petit passage par l'écran de formations pour vérifier l'état des troupes. 90% de mon effectif est complètement à plat. L'état de forme diminue très vite dans PES 2011 et sur le terrain, on le récent bien dans l'imprécision des passes et également dans la réalisation des gestes techniques. Car oui, je n'ai pas encore abordé le sujet et d'ailleurs, peu de previews lues jusqu'ici l'ont réellement fait en profondeur. Ca y est, réjouissez-vous, c'est l'instant doigté de salo** made in KAiWAi !!

Tout oiseau aime à s'entendre chanter.

Je vais tenter de vous résumer le nouveau système de gestes techniques de PES 2011. Tout d'abord, oubliez les passements de jambe à base de 2x L1/R2 ou les roulettes marseillaises réalisables directement avec la croix directionelle. Non, là, on est sur de la nouveauté... enfin nouveauté est un grand mot vu que ca ressemble un peu à ce qu'on connait sur FIFA qui lui-même s'était inspiré de PES à l'époque. Bref, tout d'abord il faut savoir que le stick analogique droit R3, seul, permet de réaliser des feintes basiques avec tous les joueurs comme le passement de jambe avec un Œ de tour, une feinte de corps en faisant haut/bas ou la Matthews Feint à l'arrêt. D'après moi, l'idée est bonne. Ensuite, en maintenant L2+ le stick droit, on accède aux tricks plus complexes comme la roulette, le flip-flap ou le levé de balle. Là, ca dépend évidemment du joueur qu'on dirige : Ronaldo et Messi ont toute une panoplie de gestes à disposition alors qu'un Puyol aura droit à moins de variété. De manière générale, la répartition est plus logique et beaucoup plus de joueurs sont capables de réaliser des tricks, ca n'est pas plus mal. En termes de nouveautés, on à droit au sombrero (le rainbow), le passement de jambe inversé (de l'extérieur vers l'intérieur), un genre de feinte de talonnade et quelques changements de directions spectaculaire. Egalement, quelques gestes ont vu leur animation dépoussiérée et d'autres ont disparu comme le passement de jambe cheloux de PES 2010. Jusqu'ici, tout est sobre et logique.

On en vient maintenant au système de combinaisons de gestes techniques. Le principe est simple mais relativement complexe à expliquer. Tout d'abord, rendons-nous dans le menu formation. Là, il existe un onglet qu'on va appeler « Set de Feintes » (je ne sais plus le terme exact). Dans ce sous-menu, on a la possibilité de créer 4 sets de feintes différents. Chaque set permet d'enchaîner 4 feintes d'affilée. En cours de match, pour lancer un des sets, il suffit d'appuyer sur L1+ haut, bas, gauche ou droit (avec le stick droit R3). Pour donner un exemple, pour la commande L1+haut-R3, j'ai programmé d'enchaîner : un passement de jambe, un flip-flap, une roulette et pour finir un sombrero. Une fois sur le terrain, avec n'importe lequel de mes joueurs (keeper y compris), il va me suffire de presser L1+haut-R3 pour lancer le combo. Le seul moyen de l'arrêter est d'appuyer sur le Super-Cancel R1+R2.

Vous l'aurez peut-être compris, il est évidemment impossible pour mon gardien de but de réaliser une roulette seule avec L2 (car il n'en a pas la capacité) mais il est par contre tout à fait possible pour lui de tenter une combinaison de 4 gestes de ouf ... !! Oulà, il va vraiment falloir m'expliquer la logique absurde du système d'autant que pour l'instant, les combos sont disponibles en mode Vers une Légende dés le début, c'est plutôt mal vu sur le coup... mais je ne désespère pas de voir ce souci rectifié pour la sortie. Dernier point négatif sur le sujet : il faut savoir que pour le moment, les gestes individuels avec L1+stick-R3 ne sortent vraiment bien (contrairement aux combos qui se lancent direct). Il m'a fallu m'y reprendre par 3 fois pour réaliser un simple levé de balle tandis que je n'ai carrément pas réussi à sortir certains gestes pourtant simples d'exécutions sur le papier... dur, dur !! Heureusement, les gestes techniques ne sont pas décisifs et le nouveau système de combo ne devrait pas déséquilibrer le gameplay outre mesure. C'est aussi une manière, pour le joueur du dimanche, de s'amuser un peu avec les tricks de PES qui étaient jusqu'ici réservés aux doigteurs invétérés. Une autre bonne chose, c'est que la plupart des feintes peuvent totalement foirer suivant la technique du joueur et son état de fatigue ... sauf le sombrero qui pour le moment passe à 100% (voir le « double complete rainbow » pour ceux qui veulent en chialer... lol ^^). Bref, attendons de voir ... quelques phases de test peuvent suffire à Konami pour rectifier un peu le tir avant la sortie du jeu.

Fais de ta plainte un chant d'amour pour ne plus savoir que tu souffres.

Bon, j'ai passé toute la première prolongation à tenter des gestes techniques dans le vent, c'est bien beau mais le public commence à s'impatienter. On a pu lire à maintes reprises que l'ambiance des stades de PES 2011 était meilleure. J'avoue avoir du à me prononcer tant je me suis concentré sur le jeu manette en mains. Une chose dont je suis sûr, c'est que les chants de supporters sont plus nombreux et plus variés. Il y a aussi quelques sympathiques détails comme les joueurs qui crient sur leurs coéquipiers dans leur langue d'origine durant les matchs ou le speaker du stade qui se permet de régulières interventions. Pour ce qui est des commentaires, nous avons toujours droit au duo Gregoire Margotton et Christophe Dugarry. Il semble que les commentaires n'étaient pas encore totalement intégrés dans la version preview, difficile donc de juger. Il m'a semblé entendre pas mal de phrases de l'année passée, rien de bien emballant. On remarque tout de même des moments intéressants où les commentateurs s'intéressent au stade ou a ce genre de détails. Sympa sans plus.

Smiley et moi n'avons pas réussi à nous départager au bout de 120 minutes de jeu et nous aurons donc droit à la séance de tir au but. Nous faisons tous les deux la grimace en comprenant que le système est inchangé depuis l'année passée. Ici, c'est uniquement une question de goût. Certains trouvent ces pénaltys géniaux, d'autres comme moi les estiment totalement aléatoires et bien mal pensés. Comme prévu, même après un an je n'ai toujours rien compris au bidule et me voilà parti pour la gloire. Quand je ne cadre pas en plein milieux du but, j'envois le ballon dans les tribunes... mais comme par hasard, mon adversaire fait exactement pareil. 0-0 et il ne reste plus qu'un seul tir pour l'Angleterre de Smiley. Wright-Phillips s'élance et frappe au milieu. J'ai bien évidemment vu venir cet acte de lâcheté et je ne touche à rien ... mais le ballon ricoche tout-de-même sur la cuisse de mon gardien immobile et c'est BuUUuT !! Victoire de Smiley ... NON mais changez-moi ce système tout pourris, ce n'est pas possible ca !! Haha ... ^^

Faire contre mauvaise fortune, bon cœur.

Le match est terminé et je vois que nous avons gagné des points ... ca me rappelle directement le PES-Shop de l'époque où on pouvait acheter des autruches ou des masques de chiens, hum. C'est le moment de disséquer un peu les menus et voir si je ne peux pas dépenser ces points chèrement gagnés par Smiley. Je passe donc le menu principal en revue : Exhibition, Champions League, Copa Libertadores, Master league, Be a Legend, League/Cup, Community, Online, Training, Edit, Extra Content, Galery et System Settings... Extra Content ? Voyons voir. Il s'agit en effet du retour du PES-Shop. On gagne des points en matchs amicaux, en coupe ou en Master League et on vient les dépenser ici. Voici donc la liste de ce qui était disponible à l'achat dans cette version preview : 20 coiffures 'originales' (dont la coupe afro de Fellaini ou des chapeaux bizarres), 5 ballons fantaisies (un sac de farine, une boulette de papier géante, un tonneau de rhum, un gros bonbon rose et un ballon en cuir des années '50), 30 parties de stades (fantaisie ou réaliste, nous en reparlerons un peu plus loin), des extensions de mode (bonus pour la ML ou le mode BaL), des fonds d'écrans pour le menu principal, 7 équipes classiques et enfin, 40 packs de joueurs. Il y a également une option appelée Mise-à-jour Online qui permettre sans doute de télécharger d'autres bonus au fil de cette saison PESsienne. Pour avoir testé le sac de farine en guide de ballon, je peux dire que c'est suffisamment bien fait pour se marrer quelques matchs en fin de soirée PES, quand l'alcool aura fait son petit effet !! ^.^)

On n'est jamais si bien servi que par soi-même.

Passons au mode édition que tant de fans de PES attendent. Si vous avez suivi un peu l'actu, vous savez déjà que PES 2011 proposera un éditeur de stade. Oui d'accord mais quelle est l'ampleur de cet éditeur ? Et bien je dois avouer que nous avons été fortement surpris. Je ne m'attendais pas du tout à voir fleurir un générateur de cet acabit. En gros, voici ce que l'on peut modifier dans son stade après avoir rentré son nom : la tonte de la pelouse, la forme et la matière du pourtour du terrain (piste d'athlétisme, herbe, pierres, terre, etc...), la tribune principale, la tribune arrière, le virage domicile, le virage extérieur, la couleur des sièges, le design des bancs de touche, l'arrière-plan et la couleur de l'éclairage de nuit. En plus de ca, pour pratiquement chaque parties, on va pouvoir uploader nos propres image, créer les bannières de supporters par exemple. J'ai donc vite fait mon WEarePES-Stadium qui est venu directement s'ajouter à la liste des stades dans tous les modes de jeu. Bon, je n'ai pas poussé le test très très loin donc je ne sais pas vraiment si on peut vraiment varier la forme des stades. Ce qui est sûr c'est qu'on n'a pas une liberté suffisante pour créer des arènes un peu originales comme l'AOL Arena d' Hamburg. On a plutôt la possibilité de faire les petits stades classiques anglais ou pour les équipes moyennes françaises. Je ne suis pas un grand spécialiste donc j'ai du mal à juger mais il me semble tout de même que l'ajout est très sympa et je me réjouis de voir les créations des patcheurs !! Pour le reste du mode edit, on reste dans le classique mais il y a tout de même quelques petites choses sympathiques du côté de l'édition de coupes et ligues. On peut évidemment les renommer mais aussi importer leur logo et hymne ainsi que changer leur structure (poules, matchs aller-retour, etc...) et leurs règles (cartons, etc...). De quoi palier encore mieux à certaines licences absentes. Pour la création de joueurs et d'équipes, tout est resté en place avec l'efficacité qu'on lui connait.

Il vaut mieux être seul que mal accompagné.

Bon, un dernier effort, si vous m'avez lu jusque là c'est que vous attendiez vraiment de connaitre mon avis... c'est cool. D'ailleurs, désolé, la qualité du texte n'est pas géniale, ce n'est pas de la grande prose belge, mais bon, tant que vous n'avez pas décroché après le 2ème paragraphe, c'est plutôt bon signe. Soit une légende et tais-toi !! Pour terminer donc, je vais aborder le mode Vers une Légende dont on n'a pas encore entendu parler jusqu'ici mais qui a pourtant été bien amélioré. J'ai pu y jouer une bonne heure, le temps de découvrir les petites améliorations. On commence par le nom du joueur que je nomme Bristol Bob, ma future légende. Je façonne ensuite son physique et j'opte pour un fils à papa nonchalant. Première nouveauté, on choisi ensuite le « modèle de joueur » que l'on veut incarner. Le choix nous est donné entre 7 modèles : Joueur Complet, Finisseur, Dribbleur, Joueur Solide, Milieux Créatif, etc... ce choix devrait influer sur l'évolution future de votre star. On choisi ensuite sa position sur le terrain et cette année, nous allons enfin pouvoir incarner un défenseur... par contre j'imagine que le gardien, ca sera pour l'année prochaine. Suivant les deux derniers choix, les statistiques de notre avatar sont définies, il ne nous reste plus qu'à répartir 14 points dans les stats de notre choix et le voilà fin prêt à débuter sa carrière.

Cette année, dans le mode Vers une Légende, nous avons droit à un agent pour nous aider. Au fil du temps, on a la possibilité de s'offrir les services d'un agent plus compétent. Il y a également une notion de gestion des finances, le genre d'aspect qui va me faire atteindre le game-over à la première intersaison... j'suis footballeur moi madame, pas comptable. Bref, dés le début, on choisi parmi plusieurs offres de clubs modestes. Mon milieu de terrain, Bristol Bob opte donc pour le prestigieux club hollandais de Groningen. Une fois dans les vestiaires, le coach nous explique notre placement sur le terrain avec une petite animation sur un tableau et nous donnes quelques consignes simples à respecter comme faire des passes en profondeur sur le seul attaquant de pointe ou tirer de loin ou garder le ballon en le faisant circuler. En cours de match, à chaque arrêt de jeu, le coach est susceptible de modifier ses consignes... selon que notre joueur a respecté ses ordres ou pas, la note de fin de match sera plus ou moins haute. D'ailleurs en fin de match, l'entraineur réalise un débriefing et juge votre boulot sur le terrain. La petite scène animée où les joueurs discutent dans les vestiaires est d'ailleurs très très sympa et permet de rentrer encore plus dans la peau du personnage tout comme dans les menus du mode BAL où notre star est représentée en permanence.

Après quelques matchs, on a la possibilité de voir un comparatif de ce que notre entraîneur pense des joueurs qui évoluent à la même place que nous. C'est également le cas pour notre équipe nationale... une bonne manière de savoir où l'on se situe par rapport à nos 'concurrents' aux yeux du coach. Sur le terrain, car c'est plus important, j'ai trouvé le mode BaL globalement plus agréable pour plusieurs raisons. Tout d'abord, la nouvelle manière de dribbler dans PES est nettement plus coulée et souple ce qui rend mieux à l'écran et est plus amusant et intuitif manette en main. Notre joueur est maniable à souhait, même avec ses statistiques de crevette malade. Par ailleurs, l'IA semble un peu plus a votre service et ils n'hésitent pas à remettre la balle en retrait quand vous le demandez, ce qui était loin d'être le cas ces 2 dernières années. Petite nouveauté aussi : en maintenant la touche L2, la caméra effectue une rotation pour dévoiler le terrain dans sa quasi-entièreté. Seul bémol comme je l'ai dit (beaucoup) plus haut... le système de combinaisons de gestes techniques est débloqué par défaut, ce qui nous permet d'emblée de réaliser n'importe quel trick en inclinant simplement le stick droit... je prie pour que ca ne soit plus le cas dans la version finale car ca ruinerait tristement l'équilibre d'un mode qui promet d'être vraiment fun !!

En ce qui concerne les modes de jeu restants, ligues, coupes, Master League, entrainement, etc... rien de neuf. Je ne m'y suis pas attardé car notre hôte m'a prévenu qu'il n'y avait pas de surprises cachées. Je n'ai pas eu la possibilité de tester le online donc je ne peux prédire si il sera digne ou pas de la qualité du reste. Konami n'a pas encore communiqué sur la Master League Online qui pourrait éventuellement nous surprendre. En tout cas, si la qualité du jeu en ligne est enfin du niveau du concurrent, ca sera encore un très bon point pour PES 2011. Prions pour que ca soit le cas ... personnellement je n'ai plus touché au mode online depuis PES 4 sur Xbox !! Quoi qu'il en soi, Konami pourrait nous réserver une petite surprise concernant le online... gardez l'œil attentif dans le courant du mois.

Faute avouée est à demi pardonné.

Dans la globalité, je pense avoir tiré un portrait relativement positif du jeu, c'est en tout cas ce que j'ai voulu faire passer. Il reste néanmoins pas mal de petites choses pour PES 2011 soit un roi et non un prince. Pour un jeu dont le slogan est 'Engineered for Freedom' (conçu pour la liberté), il est dommage de ne toujours pas retrouver de fonction d'appel de balle manuel. Il y a pourtant un tas de bonnes idées qui vont dans ce sens depuis des années sur la version Wii. Comme je le dit plus haut, on ressent cette carence notamment sur phases arrêtée où les actions sont toujours aussi statiques et stéréotypée. Dommage aussi que la fameuse jauge de puissance ne soit pas appliquée aux dégagements du gardien et aux centres, ca aurait été logique. Je remarque également que Konami n'a toujours pas piqué à EA l'idée de la sélection du curseur manuelle avec le stick analogique droit, car il n'est pas toujours totalement aisé de sélectionner le joueur de notre choix. Toujours dans le registre des critiques, je l'ai déjà dit, le système de combinaison de gestes techniques n'est pas très bien vu et fait un peu no-skill sur les bords. On a beau avoir droit à plein de jolies animations bien liées, on est encore loin de la variété du concurrent. Elles peuvent aussi parfois être moches et répétitives. Il y a aussi toujours ses moments typiques aux PES où on a l'impression de ne plus vraiment contrôler son joueur, où il s'emballe tout seul, ce qui peut être frustrant par moment. Pour finir, je dirais que même si le problème est bien moins marqué qu'avant avec la défense renforcée, on a encore de temps à autre des situations où on a l'illusion que l'attaquant balle aux pieds est passé au travers des défenseurs, sans que ceux-ci n'aie esquissé le moindre mouvement pour intercepter le ballon, c'est peut-être ce qui, personnellement, me dérange le plus, sans pour autant que ca m'aie pourri mon groove ni mon weekend !!

Les goûts et les couleurs, ca ne se discute pas.

Le Retour du Prince donc, ce qui n'est déjà pas mal du tout !! PES 2011 est le premier chapitre d'une nouvelle page de l'histoire de PES. Une nouvelle base qui va permettre de vraiment faire évoluer la série. Ca saute aux yeux, le boulot de Seabass et son équipe est énorme cette année... je dirais même que depuis PES 3, qui avait introduit tout un tas d'améliorations, on avait plus vu une telle évolution. Point de footage de gueule de la part de nos amis japonais cette année. Il était temps me direz-vous car le concurrent est parti en tête en prenant une avance significative depuis 2007. Contrairement à ses prédécesseurs, PES 2011 est bien ficelé, bien carré. On comprend pratiquement tous les choix des développeurs, on sent qu'ils savent vers où ils vont. Techniquement aussi, Konami revient à niveau. On découvre de nouvelles idées, des petits coups de génie discrets auquel même EA n'a pas pensé, notamment au niveau des tactiques... ca ne sont pas que de fausses bonnes idées.

Je terminerai avec ceci... le plus important, l'essence même d'un bon PES : on s'y amuse. Oui, j'ai retrouvé des sensations que j'avais oubliées. Premièrement, un sentiment de devoir réapprendre, de devoir passer des heures à maîtriser un nouveau système pour en tirer la quintessence. PES n'est pas FIFA et FIFA n'est pas PES, les deux jeux ont une identité propre et Konami avait un peu oublié la sienne ses temps ci. PES est une simulation mais c'est surtout cette petite touche japonaise que Seabass lui-même avait nommé Action-Football. Ce terme désigne un jeu vif, un jeu fun, un jeu où les dribbles peuvent parfois sembler robotiques mais c'est pour mieux ressentir cette précision typique du jeu vidéo. Et nous y voilà, PES peut sembler moins proche de la réalité que son concurrent, plus 'jeu vidéo'... mais cette édition 2011 en sera un bon. Un jeu que les anciens fans de PES qui se sont perdus en route risquent de vraiment apprécier pour son retour aux sources au niveau des sensations. Un jeu qui devrait à nouveau animer les soirées entre potes, un jeu qu'on aura plus honte de sortir lors des grandes occasions. On pensait ne plus jamais vivre ses moments là et pourtant je suis la preuve du contraire, je trépigne déjà d'impatience à l'idée d'y rejouer. Je vous conseils tous de tester la démo quand elle sera disponible pour vous faire une idée et éventuellement être à nouveau conquis par le jeu de Konami... et puis comme on dit, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.

KAiWAi de WEarePES.com