Ce midi on parlait, de navets cinématographiques avec deux collègues et de fil en aiguille, on est passé de Starship Troopers 3 à Alien vs. Predator : Requiem. Et là, un souvenir nous est revenu, celui d'un des rares jeux multijoueurs où l'on ait vraiment flippé.

Alien versus Predator est un jeu développé par le studio Rebellion en 1999 qui vous permet d'entrer dans la peau d'un Marine, d'un Alien ou d'un Predator, ces deux derniers sortants tout droit des films du même nom.

Si on peut douter de la qualité d'une adaptation en jeu vidéo d'une grosse licence, que dire d'un jeu qui se propose de créer un crossover entre deux grosses licences ? Et bien, malgré de gros doutes, AvP (Alien versus Predator) s'est révélé être une grosse réussite, contrairement aux films qui ont tenté le même challenge quelques années plus tard.

La vision façon Predator : Impossible d'échaper à cette vue pour un Marine.

Je passe très vite sur les trois campagnes qui permettent d'incarner tour à tour les trois espèces susmentionnées mise en scène dans le jeu. De mémoire c'était réussi et assez sympa, mais ce qui m'a marqué, ce souvenir puissant que j'ai du jeu c'est son mode multijoueurs !

Dans le multi d'AvP, vous pouvez incarner au choix donc une des trois races et l'expérience de jeu est vraiment différente selon ce choix : Le Predator est vraiment un chasseur invisible impitoyable, l'Alien une créature ultra rapide capable de marcher sur les murs et plafonds et le pauvre humain qui n'avait ni les extraordinaires capacités physiques des Aliens, ni l'armement ultra technologique des Predators.

En bas à gauche : Le radar biologique, juste trop flippant à cause de ces échos fantômes.

Et pourtant, c'est avec les humains que j'ai vécu quelque chose que je n'ai plus vécu depuis dans un jeu vidéo en multijoueurs : La Peur !

Oui, une vraie flippe, pas un bête petit sursaut ou un stress dû à l'enjeu. Je me vois encore dans ces couloirs peu éclairés, avec le fameux radar biologique et son « beep » stressant au possible. Au moindre bruit, je balançais quelques torches incandescentes qui me rassuraient grâce à la lueur qu'elles dégageaient mais qui malheureusement ne duraient pas longtemps (contrairement à aux lunettes de vision nocturne sur batterie infinie, mais qui souffrait de problème de lisibilité et nous aveuglait au moindre éclairage).

L'éclairage aux torches incandescentes du Marine. Forcément la mort viendra d'autre part.

Pour équilibrer ces faiblesses, on avait pour habitude de jouer avec un seul Predator, 3-4 Aliens et le reste d'humain et chacun y trouvait son compte suivant l'expérience qu'il avait envie de vivre. Cette asymétrie est quelque chose que j'ai rarement revu d'ailleurs dans d'autres jeux, souvent trop soucieux de se baser sur un modèle vu et revu de FPS qui se doivent d'être super équilibrés et calibrer pour la compétition « parce qu'un FPS, c'est ça ».

Moi qui suis adepte des jeux multijoueurs et de l'équilibrage, c'est une leçon que ce jeu m'a appris (inconsciemment à l'époque, mais j'ai pu l'analyser à nouveau depuis) et que je garde bien précieusement : ce qui compte avant toute chose c'est l'expérience que l'on veut faire vivre.