Disgaea 4 : Un hommage à Michel Sardine !

 Après avoir torché Disgaea 2, 3 (PS3 et Vita), je m'attaque au 4 avec une certaine impatience. Mes yeux ne souffriraient plus d'une grâce aux graphismes grandement améliorés ! Evidemment le tout fait toujours petit budget mais les sprites sont maintenant de belle qualité et les personnages ne sont plus un amas de pixel dégoutants.
Quel jeu ! Le plus aboutit de tous les Disgaea ! Mais malgré le très très bon moment passé dans le Sous-Monde en compagnie de Valvatorez et sa bande de rebelles atypiques et bien cela ne m'a pas enlevé l'idée que la série s'installait dans une sorte de routine.

 Valvatorez-Fenrich, un duo magique.

Valou et Fenlou

 Début de partie et je découvre les nouveaux protagonistes : le duo Valvatorez-Fenrich. Le premier est un Vampire travaillant comme formateur de Prinny (les sortes de pingouins emblématiques de la saga) dans le Sous-Monde tandis que le second, un loup-garou, n'est autre que son bras-droit.

 Le pitch de base tourne autour, principalement, de Valvatorez. Qui n'est autre que l'ancien tyran du Sous-Monde, un vampire redouté dans les Enfers et dans le monde des Humains. Mais celui-ci n'est plus que l'ombre de lui-même : privé de ses pouvoirs dantesque puisqu'il refuse de boire du sang pour honorer une promesse faite à une personne très spéciale pour lui (je ne vous spoilerais pas l'histoire, désolé).

 Au lieu de boire du sang, Valvatorez a survécu en se nourrissant de sardines ! Cela deviendra l'un des meilleurs running-gag du jeu puisque le héros montrera une véritable passion, voire même addiction pour ces petits poissons si géniaux (selon notre cher vampire).

 Ensuite nous avons Fenrich qui a juré fidélité à Valvatorez ce qui introduit une relation vraiment sympathique à suivre. A chaque cut-scene on s'amuse de voir à quel point Fenrich est dévoué envers son maître. Ce qui ne l'empêche pas d'essayer de piéger son maître pour que ce dernier regoûte à du sang et retrouve ses pouvoirs.

 Ainsi la première partie du jeu (voir même les Ÿ du jeu) s'organise autour de ces deux personnages qui rendent vraiment le jeu très spécial. Je n'ai pas vraiment accroché à Mao (de Disgaea 4) ni à Adel (de Disgaea 2) malgré leurs qualités. Je voulais un personnage un peu plus étoffé, un peu plus loufoque pour rendre l'histoire vraiment intéressante. Et c'est ce que le duo apporte à ce quatrième opus. Valvatorez est extrêmement attachant avec cette naïveté (il passe sa vie à faire des promesses à tous les personnages qu'il rencontre) associé avec une droiture, une honnêteté, et une force de caractère très rare chez les démons.

 De plus il est parfaitement servi par Fenrich qui contrebalance la droiture de son maître avec sa malice et son caractère machiavélique. J'ai d'ailleurs pris un plaisir tout particulier à chaque fois dialogue entre les deux personnages car je les trouve tous les deux parfaits.

 Vous avez dit recyclage ?

 C'est une sensation assez désagréable au final lorsque je me rends compte qu'il n'y a pas de grande évolution entre Disgaea 2 et le 4 ! Malgré les graphismes rehaussés (il était temps quand même), on a cette impression que Nippon Ichi Software se laisse aller à une certaine facilité en nous proposant des redites du même jeu (en termes de gameplay) en se content de changer le background.

 C'est un peu embêtant car c'est une sensation qui ne m'a pas quitté pendant que je défonçais du monstre dans le Sous-Monde. J'avançais dans l'histoire en me posant ce genre de question : « Mais il y avait déjà ces possibilités dans le 3, non ? » ou encore « Où sont les nouveautés ? ». Les quelques ajouts comme la Combimorph (la fusion de deux monstres du même type en combat) ou la possibilité d'utiliser une double Magimorph (deux monstres se transformant en arme et équipé sur un même personnage en combat) ne sont pas franchement inoubliable et n'ajoutent pas grand-chose au final...

 Les possibilités sont globalement les mêmes (assemblées des enfers, députés, level-up des personnages, monde des objets, pirates, et j'en passe...) et je comprends parfaitement qu'ils font partie de l'ADN de Disgaea. Mais je suis aussi certain que la série se doit d'évoluer pour ne pas s'installer dans une routine et perdre cet éclat, cette folie, qui la rende si particulière à mes yeux.

Une armée de Prinny !

 Au final ? C'est quoi Disgaea 4 ?

 Eh bien c'est le meilleur opus de la série, selon moi. Rien que par la refonte graphique (légère je l'accorde) le jeu se détache de ses ainés. C'était le lifting dont la série avait besoin pour se détaché de son côté archaïque en terme de réalisation. Evidemment ce n'est pas encore parfait car les cut-scenes restent en majorité des dialogues entre les personnages sur plan fixe (comme dans Persona 3, par exemple) ou encore des effets spéciaux (magiques, attaques, etc...) qui manquent encore de folie et de travail pour vraiment faire honneur à la monture de Sony.

 Mais l'histoire est tellement amusante, bien plus intéressante que celle de ses prédécesseurs et il est doté de deux personnages qui m'ont vraiment touché par leur complicité et leur relation à la fois drôle et touchante : Valvatorez et Fenrich sont vraiment deux personnages particuliers dans l'univers de Disgaea, aussi loufoque et drôle que la série en elle-même, ils se dotent cependant d'un petit plus qui les rends si particulier.

 Evidemment comme tout Disgaea qui se respecte, le 4 possède une durée de vie absolument démentiel avec le monde des objets, les extra-map à débloquer, le Monde of Ordeals (un gros challenge pour tous les maso du T-RPG) ou encore les différentes fins à découvrir. Une marque de fabrique pour chaque opus de la série et le 4 est un digne hériter car jamais on ne s'ennuie dans le jeu.

 Et puis de toute façon, Disgaea 4 est le meilleur jeu du monde puisqu'il fait l'éloge de la sardine...

Je vous laisse et vous souhaite la bonne soirée ! 
J'ai des sardines à manger...