Marre des voitures électriques bourrées de gadgets ? Cette nouvelle venue devrait vous plaire, puisqu’elle ne propose tout simplement aucun superflu pour en profiter.
Et si la voiture électrique de demain n’était pas bourrée d’écrans, de gadgets et de capteurs ? C’est le pari un peu fou de Slate Auto, une jeune société américaine basée dans le Michigan. Sa création, le Slate Truck, veut tout changer : un pick-up 100 % électrique vendu sous la barre des 20 000 dollars, sans peinture, sans écran tactile et même sans autoradio.
Une voiture électrique à contre-courant
Le Slate Truck ne cherche pas à impressionner. Il ne mise ni sur la puissance ni sur la technologie, mais sur la simplicité et le prix. Ce petit utilitaire à deux places offre environ 240 kilomètres d’autonomie et un coffre assez grand pour transporter du matériel. Sa carrosserie grise, faite d’un plastique composite moulé, n’a pas besoin d’être peinte. Résultat : pas de rayures visibles, moins de pollution, et surtout un coût de production bien plus bas.
Cette idée peut paraître radicale, mais elle a un vrai sens. En supprimant la peinture, Slate évite l’une des étapes les plus chères et les plus polluantes de l’industrie automobile. Le Slate Truck devient ainsi une voiture économique, durable et local, fabriqué aux États-Unis avec une majorité de composants américains.
Un design brut mais intelligent
Derrière ce look de prototype brut se cache une vraie philosophie. La directrice artistique Tisha Johnson, passée par Volvo, s’est inspirée d’un “requin marqué par la vie” comme elle l'explique à The Verge. En clair : un véhicule qui accepte ses cicatrices et vieillit avec style. Même les sièges et les tissus sont conçus pour se patiner avec le temps. L’idée n’est pas de cacher l’usure, mais de la rendre belle.
Le Slate Truck est aussi pensé pour être personnalisable. La marque mise sur des kits de films vinyles faciles à poser pour changer la couleur ou le style en quelques heures. C’est simple, pas cher et à la portée de tous. Une approche “faites-le vous-même” qui va à l’encontre des voitures d’aujourd’hui, où chaque option coûte une fortune.
Pas d’écran, pas de problème
Ici, pas de GPS, pas de Bluetooth et pas de gigantesque dalle tactile. Slate a choisi de supprimer tout le multimédia embarqué de la voiture. À la place, un support pour smartphone, quelques boutons physiques et un petit écran d’instrumentation suffisent. Le raisonnement est logique : la plupart des pannes modernes viennent justement des systèmes électroniques trop complexes. En les éliminant, la marque veut améliorer la fiabilité et réduire les réparations inutiles. C’est aussi une manière d’encourager une forme de “digital detox”. Conduire sans notifications, sans mises à jour logicielles, sans pub ni bug d’écran, c’est presque un luxe en 2025.
Source : The Verge



