Bill Gates et Steve Jobs ont longtemps avancé sur deux routes parallèles, parfois proches, souvent opposées. Pourtant, derrière leurs échanges sur l’avenir de la tech, il y avait aussi des piques plus inattendues.
Entre Bill Gates et Steve Jobs, les échanges étaient rarement tièdes. Les deux hommes ont bâti deux des plus grandes entreprises de la planète en suivant des chemins presque opposés, et leurs discussions reflétaient souvent cette divergence profonde. Une anecdote récemment racontée par Gates illustre bien l’écart qui séparait leurs visions du monde.
Quand Jobs reprochait à Bill Gates … son manque d’imagination
Selon Bill Gates, Steve Jobs lui aurait un jour expliqué, sans détour, qu’un passage par les drogues psychédéliques l’aurait rendu “plus créatif” dans la conception des produits Microsoft. Une remarque provocatrice, mais qui cadre parfaitement avec l’idée que Jobs se faisait de la créativité, un mélange de design, d’émotion et d’intuition.
Bill Gates, lui, n’a jamais associé la technologie à une forme de trip artistique. Son terrain de jeu, c’était le code. Là où Jobs parlait de beauté, Gates parlait de structure, d’efficacité et de logique. Deux façons de penser la technologie qui ont façonné tout le secteur.

Deux génies, mais deux langages différents
Cette différence, Bill Gates l’assume. Il admet volontiers que Jobs possédait un talent unique pour donner une identité visuelle aux objets technologiques, un domaine dans lequel Microsoft n’a jamais vraiment brillé. Jobs n’avait pas besoin de comprendre une ligne de code pour imaginer un produit, Gates, de son côté, ne s’est jamais vu comme un designer.
La pique de Jobs n’était sans doute pas méchante, mais elle disait tout : Apple misait sur le désir et l’esthétique, Microsoft sur la fonctionnalité et l’accessibilité. Bill Gates reconnaît avoir testé le cannabis dans sa jeunesse, mais uniquement par curiosité sociale. Rien qui, selon lui, aurait renforcé sa créativité. Lorsqu’il commence à bâtir Microsoft, il abandonne rapidement toute substance qui pourrait “brouiller” son esprit. Son objectif est clair : réfléchir vite, réfléchir juste.
Cette différence d’approche est emblématique d’une époque où la Silicon Valley se construisait à la croisée de l’ingénierie et de la contre-culture. Jobs y voyait une source d’inspiration, Gates une distraction inutile. Malgré cette anecdote amusante, Bill Gates garde un profond respect pour son ancien rival. Il évoque souvent l’énergie, la vision et la capacité de persuasion de Jobs. Même des années après sa mort, il continue de reconnaître que certaines qualités de Jobs lui échappaient totalement.
Source : fortune