Cela fait 21 ans qu'une série légendaire allait changer le visage de la science-fiction télévisée avec son premier épisode toujours aussi culte aujourd'hui.
La plupart du temps, une série de science-fiction ne trouve son rythme qu'après quelques épisodes, les premiers tâtonnant souvent pour installer leur univers. Mais il arrive parfois qu'une série réussisse du premier coup. Un excellent pilote donne le ton, présente les personnages et pose les bases, tout en établissant un niveau de qualité et de divertissement élevé que les épisodes suivants devront atteindre, voire dépasser. Il y a 21 ans, un tel épisode sortait à la télévision, et il reste à ce jour l'un des meilleurs de tous les temps.
Un premier épisode légendaire pour un chef d'œuvre de la science-fiction télévisée
L'épisode en question, baptisé simplement « 33 », sortait en effet en 2004 à la télévision et allait officiellement lancer l'une des plus grandes séries de science-fiction de tous les temps. En réalité, il s'agissait de la continuation d'une mini-série en deux parties, qui avait déjà posé les bases de l'univers qui nous intéresse : Battlestar Galactica. 33 était donc à la fois la conclusion de la mini-série, et le tout premier épisode de la saga légendaire qu'on connaît aujourd'hui.
Cet épisode nous plongeait donc directement dans l'univers oppressant de ce monument de la science-fiction : il nous présente une flotte de survivants qui cherche désespérément à fuir les Cylons, des machines capables de prendre forme humaine, et qui allait devenir l'un des antagonistes les plus angoissants de l'histoire d'une œuvre de science-fiction. Ce alors que, toutes les 33 minutes, les Cylons fondent sur la flotte du Battlestar Galactica. Ainsi, les équipes sont incapables de dormir, obligés de devoir effectuer un saut aléatoire dans l'espace, et recommencer ce cycle toutes les 33 minutes.
Qu'il s'agisse du contexte de l'épisode, de la mise en scène, des décors ou d'un casting d'acteurs fantastiques, cet épisode, et par extension Battlestar Galactica, ont ainsi il y a 21 ans marqué à jamais l'histoire des séries de science-fiction, voire le genre entier. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que 33 reste encore aujourd'hui l'un des épisodes de série les mieux notés de l'histoire.

Une tension constante pour un résultat qui a marqué l'histoire
Le producteur Ronald D. Moore et son équipe ont avec cet épisode pris l'ambitieux pari de transformer une comédie loufoque des années 70 en un récit de survie poignant et profondément politique dans un univers de science-fiction. L'équipage du Galactica, mené par le commandant Adama (Edward James Olmos) et la présidente Roslin (Mary McDonnell), lutte pour la survie de sa flotte tout en décidant du sort d'un vaisseau civil susceptible de les trahir. Leur victoire, une fois détruit, a un goût amer. La frontière entre le bien et le mal s'estompe presque instantanément.
Olmos lui-même a qualifié l'épisode « 33 » de meilleur épisode de ce monument de la science-fiction dans le podcast de sa co-star Katee Sackhoff. Il a expliqué à quel point cet épisode avait profondément influencé son approche d'Adama et la façon dont il appréhendait le poids de diriger l'humanité en tant qu'homme latino. Selon SYFY, les acteurs ont également décidé de se priver physiquement de sommeil afin d'obtenir des performances brutes et authentiques. Ce réalisme saisissant a touché de nombreux spectateurs, y compris des fans de longue date, qui ont salué l'authenticité des scènes de la salle de préparation et la dynamique de l'épisode pilote.
Grâce à une narration d'une efficacité magistrale, pas une seule seconde n'est superflue dans les 43 minutes de l'épisode. Outre le jeu des acteurs, la réalisation, proche du documentaire, instaure un réalisme presque inquiétant et une paranoïa palpable. Plus impressionnant encore, cet épisode aborde sans détour l'éthique de l'après-terrorisme et de l'après-guerre, seulement trois ans après les attentats du 11 septembre. Le premier épisode a rapidement suffi à imposer Battlestar Galactica comme l'une des meilleures séries de science-fiction du 21ème siècle.
Sources : The Sackhoff Show ; SYFY