En 2011, Penelope Horlick, chercheuse à l’Université d’Oxford, n’imaginait pas que la simple réparation de sa Porsche 911 allait se transformer en un feuilleton judiciaire qui durerait plus d’une décennie. Mais c’est pourtant ce qu’il s’est passé, après une série de mésaventures avec un garagiste qui a mis la patience de la propriétaire à l’épreuve.

Sa Porsche retenue 11 ans par un garagiste

Tout commence en 2011, lorsque Penelope Horlick confie sa Porsche 911 à un garagiste pour des réparations qui semblent routinières. Très vite, le quotidien de la propriétaire se transforme en un enchaînement de délais sans fin, d’excuses techniques et de promesses non tenues. Le garage invoque des retards de livraison de pièces, des problèmes moteur et des besoins de stockage prolongés, sans jamais fournir de solution concrète pour cette Porsche. Les semaines se transforment en mois, et la voiture reste immobile dans l’atelier. Les réponses de plus en plus vagues du garagiste laissent Penelope Horlick dans l'incertitude. De son côté, la facture continue de grimper, sans qu’aucune réparation significative ne soit effectuée. Les désagréments s’accumulent, mais ce n’est qu’en 2013 que la propriétaire décide de passer à l’offensive.

Épuisée par l’attente et les coûts exponentiels, Penelope Horlick engage une procédure judiciaire contre le garage pour non-respect du contrat. Malgré plusieurs tentatives amiables restées infructueuses, la chercheuse se lance dans une bataille juridique longue et complexe. Les années passent, les expertises se multiplient, et les rapports sur l’état de la voiture s’accumulent. Entre-temps, la Porsche, oubliée dans un coin d’atelier, se détériore peu à peu. La propriétaire se retrouve alors confrontée à une lenteur judiciaire déconcertante. Mais après 11 ans de procédures, l’affaire prend enfin un tournant. Le tribunal britannique tranche en faveur de Penelope Horlick, estimant que le garage a retenu abusivement sa Porsche et violé ses obligations contractuelles. La justice reconnaît le préjudice économique et moral causé à la propriétaire.

Porsche
Etat de la Porsche au fil des ans ©Champion News

La justice a tranché, 137 000€ de dommages et intérêts

Le verdict est sans appel : le garage est condamné à verser 137 000€ de dommages et intérêts. Cette somme prend en compte la dépréciation de la voiture, les frais juridiques, de stockage, ainsi que les intérêts accumulés pendant toute la durée de l’affaire. Bien que la Porsche 911 ne soit plus la voiture flambant neuve qu’elle était en 2011, la compensation financière accordée à Penelope Horlick reste substantielle. Une somme qui, si elle ne compense pas entièrement l’attente et les désagréments subis, permet néanmoins à la propriétaire de tourner la page. Avec un peu (beaucoup) de patience et de persévérance, tout est possible. Même retrouver sa Porsche après plus d'une décennie...

Source : Sun