Certaines musiques ne vieillissent jamais. Elles continuent de provoquer les mêmes frissons, année après année. Le thème principal de Jurassic Park, signé John Williams, en est l’un des plus beaux exemples. Trente-deux ans après sa première apparition au cinéma, il continue de faire rêver des millions de personnes à travers le monde.

Une simple mélodie... et l’imaginaire s’envole pour Jurassic Park

Ce qui frappe avec la musique de Jurassic Park, ce n’est pas sa complexité, mais sa capacité à faire surgir des images. Dès les premières notes, on sent l’aventure. L’émerveillement. Comme si un portail s’ouvrait vers un monde oublié. Même sans voir un seul dinosaure, on comprend que quelque chose de grandiose est sur le point d’arriver. Et c’est là toute la magie : la musique raconte déjà l’histoire avant même que le film ne commence.

Dans Jurassic Park, la musique ne joue pas un rôle secondaire. Elle amplifie tout. Elle donne de la majesté aux dinosaures, elle soutient les moments d’émerveillement comme ceux de tension. Ce n’est pas un simple habillage sonore : c’est un langage. Un moyen d’exprimer ce que les personnages ressentent, ce que le spectateur doit ressentir. Elle parle directement à notre sens de l’émerveillement. Bref, du GRAND ART !

Le thème de Jurassic Park démarre notamment pendant cette scène.

John Williams, ou l’art de composer l’invisible

Ce qui est fascinant, c’est que John Williams a composé cette partition avant même de voir les dinosaures en images de synthèse. Il s’est basé sur des esquisses, des intentions. Et pourtant, tout semble parfaitement calé. Comme s’il avait su instinctivement ce que Spielberg allait filmer. Il ne s’agit pas juste de talent : il y a là une vraie alchimie entre musique et cinéma, entre imagination et technique.

Plus de trois décennies après, le thème de Jurassic Park est encore repris, joué, partagé. Des orchestres symphoniques le jouent dans des salles combles. Des vidéos YouTube lui rendent hommage. Des enfants le découvrent avec les yeux écarquillés. C’est peut-être ça, sa plus grande force : il touche autant ceux qui l’entendent pour la première fois que ceux qui l’ont aimé depuis 1993.

Une œuvre qui nous ramène à notre curiosité d’enfant

Si ce morceau résonne si fort, c’est aussi parce qu’il parle à notre part d’enfance. À ce moment où l’on regardait des fossiles en se demandant à quoi ressemblait la vie "avant". Jurassic Park repose sur cette fascination. Et la musique de John Williams la sublime. Elle rappelle ce mélange unique de respect, de peur et de fascination que l’on peut ressentir face à la nature.