La Gen Z, cette génération hyper-connectée, adepte du télétravail qui prône avant tout la santé mentale, passait pour trop idéaliste, voire paresseuse. Pourtant, les faits viennent de trancher : elle a raison depuis le début.
Depuis des années, la Gen Z, qui désigne les personnes nées entre le milieu des années 1990 et la fin des années 2000, met en avant un mode de vie qui vient bousculer les habitudes des « boomers ». Longtemps, ses revendications leur donnaient une image de rêveurs davantage connectés à leur smartphone qu'au réalité de la vie. Pourtant, ces idées sont désormais validées par un exemple très concret.
Une utopie qui devient réalité, la Gen Z l'emporte
Génération « fragile », incapable de supporter la pression ou de sacrifier son temps libre au profit d'heures supplémentaires... Le portrait de la Gen Z est souvent peu glorieux. Mais, il semblerait qu'il soit plus juste de dire qu'elle a tout simplement anticipé une tendance fructueuse. Pour elle, l'efficacité de ne mesure pas au nombre d'heures passées au bureau, mais à la qualité du travail accompli. Or, pour assurer cela, elle a une solution.
C'est une expérience islandaise qui lui donne raison. Le pays nordique lançait en 2015 un projet de recherche pour évaluer des conditions de travail qui change des habitudes. Ainsi, environ 2500 travailleuses et travailleurs ont testé la semaine de quatre jour sur plusieurs années. Leur proportion s'est même décuplée en 2019. Aujourd'hui, les résultats tombent et le constat est éloquent : près de 90 % de la population active profite d'horaires réduits, aux alentours de 35 heures hebdomadaires tout de même, et s'en montre convaincue. +1 point pour la Gen Z !
D'accord, les Islandais expriment leur satisfaction. Mais qu'en est-il de la productivité au travail ? Eh bien, là encore, le constat est éloquent. Seulement les analystes, notamment ceux de l'entreprise Anatomy, non seulement elle n'a pas chuté, mais elle s'est même améliorée dans certains secteurs de travail. En parallèle, c'est le bien-être des travailleurs qui a grimpé. Moins de stress, ce qui implique aussi un pourcentage de burnout à la baisse, plus de temps pour sa famille et ses loisirs... Autrement dit, ce que réclamait la Gen Z depuis longtemps, soit un rythme de travail qui repose sur l'humain, s'avère non seulement possible, mais bénéfique à tous.
Il faut dire que cette réussite islandaise a été réalisable, car elle repose sur plusieurs piliers solides. Les accords syndicaux qui ont permis cette expérimentation se sont assurés que les salariés confrontés à une réduction du temps de travail ne subissent aucune perte de salaire. Cela évite forcément certaines frustrations et tensions sociales. De plus, le numérique est largement répandu dans le pays. Cela facilite notamment le télétravail ou certaines optimisations. Tout cela vient donc contribuer aux réflexions mondiales sur les conditions de travail moderne et pourrait encourager le changement pour généraliser le modèle promu par la Gen Z.

Source : Autonoy.