Presque une décennie de promesses en l'air. Elon Musk incarne pourtant l'homme du futur, gonflé d'ambitions pour révolutionner les technologies. Parmi ses domaines de prédilection, l'automobile et la conduite autonome avec sa propre marque, Tesla. Avec lui, c'était en quelque sorte l'espoir de voir un monde comme celui de Cyberpunk 2077 ou de Blade Runner se concrétiser pour les fanas de tech. Mais tout cela, c'était sans compter sur des enjeux bien plus complexes qu'attendus.

La réalité rattrape Elon Musk et Tesla

Elon Musk a fait rêver des millions d'automobilistes à travers le monde avec Tesla. Outre toute la technologie qu'embarquent les modèles de la marque, une avancée a de quoi faire tourner la tête plus que les autres. Nous pensons bien évidemment à l'option “Full Self-Driving” (FSD), autrement dit à la conduite autonome. Comprenez par là la capacité des véhicules à se conduire tout seul, sans intervention humaine, grâce à une flopée de caméras et de capteurs.

Toutefois, cette promesse tarde à se concrétiser pleinement. Lancée en 2016, l'innovation reste bloquée en mode bêta, encore aujourd'hui en 2025. À ce titre, le patron de Tesla a dû faire face à la réalité. Bien qu'il confesse une décision « douloureuse et difficile », le fait est que les voitures équipées de l'Hardware 3 devront avoir leur ordinateur de bord remplacé pour espérer accueillir un jour la fameuse technologie, qui n'est pourtant toujours pas totalement opérationnel sur l'Hardware 4.

Des conséquences juridiques pour le constructeur

L'aveu d'échec d'Elon Musk est un coup dur pour les milliers de clients. Certains ont déboursé parfois jusqu'à 15 000 dollars pour leur Tesla. Beaucoup se sentent floués, espérant depuis 9 ans que la technologie qu'on leur promet soit un jour disponible. À l'origine, le FSD devait intégrer aux véhicules une fonctionnalité de conduite autonome, finalement rattrapée par les normes de sécurité, les limites matérielles et la nécessité d'une surveillance constante de la part du constructeur.

Dès lors, certains ont déjà commencé à saisir la justice. Alors que la DGCCRF a déjà attaqué Tesla en France pour pratiques commerciales trompeuses, l'entreprise est maintenant contrainte de rembourser ses clients. Du moins est-ce la victoire remportée par Marc Dobin. Son investissement dans une Tesla devait permettre à sa femme, dont la mobilité diminuait, de préserver son autonomie grâce au FSD. Avocat de profession en Floride, il est parvenu à obtenir 16 000 dollars de remboursement, couvrant les frais d'achat du véhicule et ceux d'arbitrage judiciaire. Or, ce pourrait n'être que le début pour la marque d'Elon Musk.

Tesla Model Y.
Tesla Model Y.

Source : Elon Musk sur X, le 10 juin 2025.