Cyberpunk 2077 fait polémique sur un élément complètement inattendu. Ça fait déjà chez les joueurs et joueuses de chaque côté de l'Atlantique.
Depuis plusieurs semaines, une controverse assez surprenante secoue Night City. La mégapole futuriste, théâtre du jeu vidéo Cyberpunk 2077, est au cœur de discussions qui nous visent directement nous, public européen. Il semblerait que cet environnement ne réponde pas tout à fait aux attentes d'autres joueuses et joueurs. Cela dit, la critique peut aller encore plus loin. On fait le point.
Night City peine à convaincre tous les joueurs de Cyberpunk 2077
C'est sur Reddit que le feu a pris. Un groupe de joueuses et joueurs originaire des États-Unis s'est insurgé contre Cyberpunk 2077 d'une manière qui a de quoi surprendre. En effet, ces internautes critique une vision de la ville qui serait trop « européenne » — de la part d'un studio qui, rappelons-le, est polonais. Alors que le mélange culturel est ce qui fait le charme de Night City pour beaucoup, c'est aussi ce qui pose un problème aux yeux de certain.
Pour être plus précis, les joueuses et joueurs américains de Cyberpunk 2077 reproche à Night City son manque de parking, un surplus de transports publics ou encore trop de stands dans les rues tandis qu'il n'y aurait pas assez de chaînes de fast-food à leurs yeux. Cela correspondrait, selon eux, à des problématiques très européennes ou datées sur le sol étasunien, telle une représentation de « la Californie des années 1980 ».
Si ce constat énerve tant cette part du public de Cyberpunk 2077, c'est parce qu'il semblerait qu'elle rencontre des difficultés jusque dans le gameplay. Se garer serait un véritable cauchemar pour les joueuses et joueurs habitués à la grandeur américaine. Ils se plaignent par exemple d'avoir à stationner sur le trottoir, un comble pour une ville futuriste où tout devrait être optimisé, même l'espace.
Une partie de la communauté reproche donc à CD Projekt RED d'avoir imposé une logique polonaise de la ville. Mais d'un point de vue architectural, le problème est encore autre. C'est en tout cas ce qu'explique l'architecte américain Ryan Scavnick. À ses yeux, un jeu comme Cyberpunk 2077 devrait être une critique du capitalisme extrêmement et de l'oppression sociale qui en découle. Or, certains choix de design auraient pu être très différents pour répondre à cet enjeu selon lui.
Pour Scavnick, l'appartement de V serait par exemple trop grand, quand les quartiers seraient, quant à eux, trop génériques, notamment en raison des modèles de bâtiments utilisés. En somme, il voit surtout dans Cyberpunk 2077 des espaces mal exploités. Cependant, cela relève à ses yeux de la pression imposées aux équipes de CD Projekt. Ce manque d'optimisation serait en fait la cause d'une obligation de travailler vite, quitte à sacrifier la cohérence visuelle et urbaine de Night City. Au-delà de son analyse sévère, il dénonce finalement des conditions de travail qui font souvent débat dans le monde du jeu vidéo.
