Les habitants de Bodega Bay, au nord de San Francisco, ont eu droit à une découverte peu commune, un poisson géant, aussi rare qu’impressionnant, s’est échoué sur la plage. L’animal, long d’environ 1,80 mètre, appartient à une espèce si peu observée qu’elle n’a été identifiée par les scientifiques qu’il y a quelques années à peine dans le Monde.

Une créature marine très rare dans le monde

C’est Stefan Kiesbye, professeur d’université et bénévole engagé dans le nettoyage des plages locales, qui a fait la découverte. Ce dimanche-là, alors qu’il ramassait les déchets au bord de l’eau, il a aperçu une forme massive sur le sable. Habitué à croiser des otaries échouées, il s’est d’abord cru face à un de ces animaux. Avant de comprendre qu’il s’agissait d’un poisson hors du commun.

« Je n’avais jamais rien vu de tel », a-t-il raconté aux médias locaux. Et pour cause : le spécimen retrouvé appartenait à une espèce extrêmement rare, le Mola Tecta, surnommé “poisson-lune trompeur”.

Une espèce longtemps restée un mystère

Le Mola Tecta n’a été reconnu par la science qu’en 2017, après des années de confusion avec le plus célèbre Mola Mola, son proche cousin. D’apparence similaire, il s’en distingue par une silhouette plus fine, une peau plus lisse et l’absence de la bosse caractéristique sur le front. Ces subtilités expliquent pourquoi il a fallu si longtemps avant de le considérer comme une espèce à part entière dans le monde.

Ce poisson colossal peut peser jusqu’à deux tonnes et vit habituellement dans les eaux froides de l’hémisphère sud. L’apercevoir sur une plage californienne, donc dans l’hémisphère nord, est un véritable événement pour les biologistes marins.

Un mystère scientifique de plus

Pour Marianne Nyegaard, la chercheuse néo-zélandaise à l’origine de la découverte du Mola Tecta, cette observation soulève de nouvelles questions, comment un poisson censé vivre dans les courants froids du sud a-t-il pu franchir l’équateur pour arriver jusqu’en Californie ?

Les scientifiques du monde envisagent plusieurs pistes. Des courants marins inhabituels, des changements de température liés au réchauffement climatique, ou simplement un individu égaré. Dans tous les cas, cette découverte élargit notre compréhension de la répartition de cette espèce encore méconnue.