La puissance de calcul de la PS3 et de son fameux processeur CELL ne sert visiblement pas seulement à faire avancer la recherche avec le fameux séquençage du génome humain, lorsque plusieurs consoles sont mises en réseau (projet Folding@home).
D'autres personnes, sans doute plus terre à terre, lui ont également trouvé une autre fonction, tout aussi utile, ou presque, puisqu'il s'agirait de "hacker" les ordinateurs de pédophiles et autres malfrats, de plus en plus malins, n'hésitant pas à encrypter leurs données. C'est ce que nous apprend le site axcessnews.
Selon l'agent fédéral Claude Davenport, du Cyber Crimes Center, autrement dit le "C3" pour les intimes, la puissance combinée de plusieurs PS3 (une soixantaine en prévision pour lui et ses hommes), permet en effet de "casser" les différentes barrières numériques élaborées par certains pédophiles et est "parfaite pour une attaque à grande échelle". Et comme le 4ème amendement américain (décidément) ne permet pas de forcer ces énergumènes peu recommandables à divulguer leurs mots de passe, la "solution" était toute trouvée.
Alors qu'ils ne disposaient jusqu'à présent que de simples ordinateurs DELL à 1100 dollars l'unité, les PS3 en réseau (à 300 dollars pièce) et leur puissances de calcul combinées sont capables de passer en revue pas moins de 4 millions de mots de passe en une seconde. Quand on sait qu'un code à 6 chiffres peut avoir 256 puissance 6 combinaisons (soit 282 trillons de possibilités !), il fallait passer à la vitesse supérieure.
L'une des raisons du choix de la PS3 (la Xbox 360 aurait pu faire l'affaire, précise l'agent), c'est qu'il est possible de l'utiliser avec Linux. À condition d'avoir des "anciennes" PS3, et non des versions PS3 Slim. Les agents du "C3" s'amusent d'ailleurs à en récupérer via le site d'enchères eBay. Et jurent que ses agents ont résisté à jouer aux consoles jusqu'à présent. Forcément, sans manette, ça semble difficile.