La campagne Change4life qui a fait l'objet d'une levée de boucliers généralisée de l'industrie ces dernières semaines a été réexaminée par l'ASA (Advertising Standards Authority), qui a jugé qu'elle ne portait pas préjudice à l'industrie du jeu vidéo, ni qu'elle pouvait être trompeuse pour des parents, ou offenser ses lecteurs.

Bien que le Conseil de l'ASA ait compris les préoccupations du Tiga et des plaignants qui travaillent dans l'industrie du jeu vidéo, il note que la publicité n'affirme pas que jouer à des jeux sur ordinateur ou consoles conduit seul à la maladie ou une mort prématurée.

L'ASA ajoute que l'image (ci-dessus) n'a été utilisée que dans un but illustratif, et que la publicité ne remettait pas en cause le fait qu'on pouvait tout à fait avoir le jeu vidéo comme activité au sein d'une vie saine, ou que celui-ci pouvait favoriser le développement de certaines compétences ou capacités cognitives ou autres.

Le Conseil considère que la plupart des lecteurs comprendront que la publicité est faite pour dissuader d'un style de vie sédentaire et a utilisé comme exemple le fait de jouer à un jeu vidéo pour illustrer le type de comportement qui peut conduire à des problèmes de santé à long-terme si aucun exercice n'est entrepris en complément d'activités plus sédentaires. Le Conseil considère qu'il est peu probable que des lecteurs déduisent de la publicité que jouer à des jeux vidéo puisse être le seul facteur contributeur au développement des problèmes de santé mentionnés dans la publicité. La publicité a peu de chances d'offenser ou de tromper de manière sérieuse ou répandue pour ces raisons, ni d'être perçue comme injustement ciblée sur l'industrie du jeu vidéo ou comme la dénigrant.

Enfin, l'ASA a tout de même jugé bon de rappeler que le mauvais goût n'entrait pas dans le cadre de ses préoccupations :

Les plaintes concernant des contenus offensants demandent souvent des jugements difficiles mais nous n'intervenons pas lorsque la publicité est simplement critiquée pour être de mauvais goût. Sans même considérer la liberté d'expression, même des personnes bien intentionnées et prévenantes auront des opinions différentes et parfois contradictoires sur ce qui est de "mauvais goût" ou devrait être interdit. Nous ne pouvons agir que si la publicité, selon notre jugement, offense des standards moraux, sociaux ou culturels largement acceptés.

Si tout le monde n'a pas (heureusement, d'ailleurs) autorité en la manière, en tout cas, tout le monde a droit à son opinion... et vous connaissez la nôtre.