Quand Sega nous propose d'aller dans son bureau parisien pour nous présenter des jeux, j'avoue que je suis assez content. Non pas par fanatisme pour l'éditeur, mais tout simplement parce que c'est à deux pas de chez moi. Pas besoin de prendre un métro bondé et de partir avec deux heures d'avance. En gros, je vais chez Sega comme on va acheter le pain, le calepin de note en plus... et encore, j'en ai pas vraiment besoin vu que j'ai une super mémoire, mais comme ça fait plus "journalisme total", je ne me prive pas.

Quand Gameblog débarque dans The Club

En arrivant sur place, je n'avais pas la moindre idée de ce que j'allais voir. C'est vrai que niveau professionnalisme, j'aurais pu faire mieux, mais après tout, un effet de surprise de temps en temps, ça ne peut pas faire de mal. Ainsi, j'allais donc zieuter The Club, un jeu prévu sur PC, PS3 et X360 et qui, comme son titre ne l'indique pas, est un shoot à la troisième personne. Encore un, me direz-vous. Oui, encore un. Sauf que celui-là est vraiment différent dans le concept. Et c'est moi qui vous le dit, pas un communiqué de presse sensationnaliste ou un attaché de presse en quête de couverture média, alors vous pouvez avoir confiance. Mais avant de partir dans des explications hautement philosophiques, il convient de resituer les choses dans leur contexte scénaristique.

What is The Club ?

The Club, ce n'est pas la boîte du moment en Bretagne (tout le monde sait très bien que c'est au Kouign Hammam que la hype bretonne se retrouve), c'est en réalité une sorte d'association underground composée de personnes issues de tout bord (politiciens, rockstars, financiers, etc.) qui ont un point commun : ils sont pleins aux as. Et comme tout ces gens là ne savent pas quoi faire avec leur blé, un jeu est organisé de temps à autre, comme ça, histoire de passer le temps. Sauf qu'au lieu de jouer au bridge, ils lancent un jeu super violent dans lequel les participants doivent faire parler la poudre pour survivre. Vous l'aurez pigé, vous incarnez l'un de ces pauvres bougres embarqués dans la galère.

Tony Hawk à Colombine

Développé par Bizarre Creations, The Club se veut un shoot original. On dirige un personnage parmi les huit disponibles, chacun possédant son propre background et sa propre motivation pour participer (le pognon, la vengeance...). Jusque là, rien de nouveau. C'est dans le gameplay que The Club se démarque. Ici, contrairement à tous les autres jeux du genre, cela ne sert à rien de prendre son temps, de ramper et de se cacher. The Club est une constante course contre la montre dans laquelle il faut rusher à mort et tirer sur tout ce qui bouge de la manière la plus bourrine qui soit. La raison est simple : il faut effectuer des combos. Du coup, et de l'aveu même du producteur venu nous faire la présentation sur Xbox 360, le titre est d'une certaine manière comparable à Tony Hawk ou à Burnout. Plus vous tuez d'ennemi à la suite, plus votre score augmente, ainsi qu'un coefficient multiplicateur. Au moindre temps mort, celui-ci redescend. Il est donc indispensable d'avancer le plus rapidement possible afin de trouver des nouveaux soldats à tuer. Du coup, les huit niveaux, répartis aux quatre coins du globe, sont construits comme de véritables circuits. Et comme il y a plusieurs chemins possibles, il faudra souvent choisir entre la sécurité et le passage plus difficile qui permet d'augmenter son score grâce aux combos de la mort.

Simple comme bonjour

Dans le concept, c'est aussi simple que ça. Mais mine de rien, bien que la première approche soit étrange, la sauce peut prendre... car niveau challenge, il y a de quoi faire. Le but étant de faire le meilleur score possible, la nature humaine fait que l'on veut toujours faire mieux et qu'on recommence encore et encore les niveaux, toujours en quête de perfection (une option replay sera même disponible pour analyser les niveaux). D'ailleurs, les développeurs nous ont prévenu que pour vraiment assurer les meilleurs scores, il faudra connaître les niveaux par cœur et suivre des patterns comme dans un bon vieux shoot'em up des familles. La version qui nous été présentée n'était qu'une Alpha qui souffrait de problèmes de framerate, mais on a déjà pu constater qu'avec un peu de maîtrise, on peut faire de jolies choses en terme de gunfight. Graphiquement, ça semble aussi assez prometteur, surtout qu'avec une grosse équipe d'une cinquantaine de personnes au boulot, ça ne peut aller qu'en s'améliorant. The Club est donc l'un des jeux les plus bourrins du monde, là dessus pas de doute, mais non seulement c'est parfaitement assumé par les développeurs, mais en plus ils veulent en jouer pour nous offrir une expérience de jeu différente, qui sorte du lot. On pourra vérifier si leur pari s'avère payant à la fin de l'année, quand le jeu sortira sur PC, Xbox 360 et PS3.