Selon l'agence Reuters, Satoru Iwata, président de Nintendo aurait déclaré qu'aujourd'hui qu'1 japonais sur 6 était possesseur d'une DS. Avec près de 24 millions de Nintendo DS écoulées rien qu'au Japon (et 81,55 millions dans le monde), Iwata aurait même pu dire 1 sur 5, mais l'homme préfère se laisser une jolie marge de progression. C'est honnête. Le message est pourtant désormais très clair. "Une DS pour chaque membre de la famille" ! Ni plus, ni moins.

Il est donc temps de s'intéresser aux chiffres, avec en tête une question essentielle : mais qui joue vraiment à la Nintendo DS au Japon ? Si l'on en croit ce diagramme, le premier public serait celui des garçons âgés de 10 à 12 ans. Un public classique en somme. Mais en regardant de plus près, on peut découvrir d'autres points intéressants. En effet, on se rend compte que les femmes sont particulièrement présentes, plus nombreuses d'ailleurs que les hommes au final. Les femmes dans la trentaine sont d'ailleurs le second public de la DS ! D'autant que la part des joueuses âgées de plus de 60 ans reste importante... bien supérieure en tout cas, à celle des hommes sur la même tranche d'âge.

A titre de comparaison, selon une étude menée par Opinion Way en 2007, en France, 66% des joueurs de DS... seraient des joueuses ! Cela n'en surprendra peut-être pas certains d'entre vous, mais soyons honnêtes, qui l'aurait cru il y a encore quelques années ? Personne.

Boostée par la variété des expériences qu'elle propose, la Nintendo DS a donc bel et bien réussi un véritable tour de force. On perçoit ainsi mieux la portée du récent message de Satoru Iwata, le fameux "Une DS pour chaque membre de la famille". Reste maintenant à savoir si lorgner du côté du modèle Apple avec de nouvelles fonctionnalités communicantes, et la possibilité de télécharger des applications hors jeu, permettront à Nintendo de réussir son ambitieux pari. Cette année, en retrait face à la PSP au Japon, la DS montrait des signes d'essoufflement. Aujourd'hui les analystes se montrent plus que réservés, étonnés que Nintendo n'en ait pas profité pour apporter des améliorations sur le fond (plus de puissance). Aux consommateurs d'apporter leur réponse... la balle n'étant plus totalement dans le camp des joueurs.

Avant de vous quitter et de vous laisser débattre, une seule certitude donc : le XXIème siècle sera gamer/gameuse, ou ne sera pas... mais probablement pas hardcore gamer.