Après la conférence de presse de Nintendo, axée en grande partie sur l'annonce et la présentation de sa nouvelle console, la Wii U, nombreux étaient les observateurs, sur place, et à des milliers de kilomètres de Los Angeles, à travers leurs écrans, à se poser cette question essentielle : cette tablette était-elle la console annoncée, ou bien simplement un accessoire pour la Wii ?

La confusion régnait durant encore quelques longues minutes, avant que ne soit dévoilée, presque en catimini, le fameux design de la console. La Wii U avait enfin un visage. Sur ce coup-là, la communication ne fut pas exempte de tout reproche, pour ne pas dire qu'elle prêtait sérieusement à confusion.

Dans ce contexte nébuleux, la réaction des actionnaires de la société nippone, ne se fit pas attendre : l'action Nintendo a ainsi dévissé de 7% le jour de l'annonce aux USA, et de 3% le lendemain, pour atteindre son plus bas niveau depuis 5 ans, puisque l'action est désormais cotée à 16160 Yens (138 euros) à la Bourse de Tokyo.

Les investisseurs semblent se montrer très sceptiques quant au succès de la future console de salon. Selon eux, elle aura du mal à concurrencer les consoles Xbox 360 et PS3, malgré l'innovation de la manette / tablette. "La Wii U en elle-même n'est pas a priori une mauvaise console, mais les acteurs du marché espéraient bien plus d'innovation", ont expliqué des analystes.

L'action du groupe avait atteint des sommets en 2007, montant jusqu'à 71.900 yens (614 euros) en octobre au plus fort des succès de ses consoles DS et Wii.