La plainte avait été portée en septembre 2019. Nintendo a trouvé gain de cause et remporté ce 26 mai 2021 sa bataille contre l'opérateur du très défunt site de ROMs pirates RomUniverse, Matthew Storman. Ce dernier, qui avait choisi de se défendre seul sans avocat, parce que YOLO, doit désormais régler une ardoise de 2,115 millions de dollars de dommages et intérêts. Il a été reconnu qu'il avait bien perçu des revenus importants d'actes de contrefaçon sur des jeux vidéo de Nintendo protégés par le droit d'auteur et qu'ayant eu connaissance de l'infraction, il n'a pas agi.

Le tribunal accorde la requête du demandeur pour jugement sommaire quant à la violation du droit d'auteur, à la concurrence déloyale et aux réclamations du demandeur en vertu de la loi Lanham, et accorde au demandeur 1.715.000 $ en dommages et intérêts statutaires en vertu de la Loi sur le droit d'auteur et 400.000 $ en dommages et intérêts statutaires en vertu de la loi Lanham pour un total de 2.115.000 $ en dommages et intérêts légaux.

Nintendo avait exigé une réparation à hauteur de 15 millions de dollars, soit 90.000 dollars par jeu illégalement téléchargeable sur RomUniverse, ils étaient 49, et 200.000 dollars par marque déposée. La court et le juge Consuelo Marshall ont préféré baisser la note. Il ne s'agit pas là du seul site que Nintendo a pourchassé. Très protectrice, à juste titre, la société nippone a par exemple fait fermer LoveROMS et LoveRETRO en 2018, avec un dédommagement de 12.300.000 dollars à la clé. Est-ce que cela couvre réellement le préjudice subi ? Allez savoir. On rappelle que l'émulation, c'est bien, mais avoir les jeux originaux, c'est mieux.

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