Comme bien souvent en pareilles circonstances, l'Office des brevets et des dépôts de marques américain nous permet de jeter un oeil averti sur les trouvailles qui pourraient affecter notre manière de jouer dans les prochaines années.

More is more

Dans le rôle du Dr Weetos, nous retrouvons aujourd'hui le géant Electronic Arts, qui faisait breveter en octobre dernier un principe "d'ajustement dynamique de la difficulté", une mécanique destinée à modifier la difficulté d'un jeu, donc, sans que le joueur ne s'en aperçoive forcément.

Le document détaillé et consultable ici-même mentionne en effet une exploitation de votre passé de joueur averti, histoire de cerner le client, et de lui proposer une expérience sur-mesure :

La personnalisation peut s'appuyer sur l'historique de l'utilisateur et ses données, en se basant sur un ou plusieurs jeux pour générer une prédiction, et une durée potentielle de gameplay. En fonction de cette estimation, la difficulté du jeu pourrait automatiquement s'ajuster.

En plus de ce modèle prédictif, le brevet détaille plusieurs mécanismes d'évaluation, qui pourraient en temps réel rééquilibrer certaines portions d'un jeu en fonction de votre skill, ou de votre capacité à mourir plus que de raison. À l'heure où les jeux-service inondent le marché à un rythme frôlant le déraisonnable, EA explique qu'un jeu trop facile ou trop difficile fait fuir les joueurs, et entame donc sa durée de vie en ligne.

L'astuce avait déjà pu être observée dans Resident Evil 4, en modifiant le comportement de certains ennemis, mais le but n'était pas de prolonger les sessions à tout prix.

Contrairement à un mode de difficulté qui affecte l'ensemble d'un titre, ce brevet ciblerait donc des portions de jeu, quitte à rectifier le tir au fur et à mesure de l'avancée. Le but étant de ne pas passer à autre chose. Et d'acheter toujours plus de boîtes à butin ? Le document ne le précise pas...