En effet, les aventures de celui que l'on ne nommera pas n'ont pas été du goût de l'Australian Classification Board, l'équivalent local de notre PEGI rien qu'à nous. Loin des récits lisses et manichéens appréciés des anglo-saxons, Disco Elysium n'hésite pas à mettre les pieds dans le plat, et traiter avec peu de retenue certaines thématiques, à commencer par l'alcoolisme de son protagoniste.

Chez la jeunesse tu sèmes la zizanie

C'est justement cet intérêt pour la bouteille qui a fait tomber Disco Elysium The Final Cut dans la catégorie des jeux rejetés, et les prudes autorités de se justifier :

Le jeu est refusé car il représente, exprime ou mentionne l'un des sujets suivants : sexe, usage de drogues ou addiction, crime, cruauté, violence ou représentation allant contre les standards de la morale, de la décence, et de tout ce qui est généralement accepté par une personne adulte.

Au-delà d'une description pudibonde qui prêterait à rire si elle n'était pas énoncée avec un degré plus que premier, cette fin de non-recevoir nous rappelle que les autorités locales n'hésitent pas à refuser bien des productions vidéoludiques : de Duke Nukem 3D à Hotline Miami en passant par The Witcher 2 : Assassins of Kings, la liste des jeux interdits de territoire est longue comme un jour sans pain, même si quelques éditeurs auront parfois revu leur copie pour intégrer le marché. Et tant pis pour l'originalité du propos. Sad koala face.

Disco Elysium The Final Cut reste heureusement prévu pour le 30 mars prochain dans tous les pays où Hélène Lovejoy n'a pas imposé sa loi.

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