À lire aussi : Joy-Con Drift Switch : L'UFC Que Choisir porte plainte contre Nintendo


Le site canadien TVA Nouvelles rapporte le dépôt vendredi dernier d'une demande de recours collectif contre Nintendo par le cabinet d'avocats québécois Lambert Avocat Inc. Cette action collective reproche à Nintendo la présence d'un "vice caché" présent dans les différents manettes de la Nintendo Switch et de la Switch Lite qui rendraient ces dernières inutilisables. Bien évidemment, ce "vice caché" provoque le phénomène plus communément appelé "Joy-Con Drift."

Par cette action, le cabinet souhaite obtenir une compensation pour les consommateurs québécois qui se sont procurés une console et/ou des manettes Switch au cours des dernières années. Sur son site, le cabinet détaille ce qu'il reproche à Nintendo et explique en quoi il est ici question d'un "vice caché" selon lui :

En vertu de la Loi sur la protection du consommateur, un consommateur qui achète un produit a droit à ce que celui-ci serve à l'usage normal auquel il est destiné et que sa durée de bon fonctionnement soit raisonnable, compte tenu du prix payé et de l'utilisation qu'il en fait.

Le "Joy-Con Drift" constitue un défaut important, grave et caché, en ce que :

-les consommateurs n'auraient pas acheté les consoles ni les manettes défectueuses ou n'auraient pas payé un prix aussi élevé s'ils avaient connu l'espérance de vie réduite qu'ils pouvaient espérer de ces produits en raison du défaut ;
-le défaut empêche ces produits de remplir la fonction pour laquelle ils ont été achetés et entraîne des inconvénients chez les consommateurs ;
-le défaut n'a pas été révélé par Nintendo ;
-les consommateurs n'ont pas pu déceler le défaut suite à un examen ordinaire des produits.

De ce fait, Nintendo a également fait passer sous silence un fait important, soit la qualité de ses produits, qui est un élément déterminant susceptible d'influer sur le choix éclairé du consommateur.

Facture rapidement salée

Prenant le cas de sa cliente utilisée comme représentante des plaignants, Lambert Avocat Inc. explique que les personnes concernées par ce problème ont dans certains cas dépensé plusieurs centaines de dollars canadiens en réparations et autres remplacements.

Par conséquent, la plainte demande que chaque personne qui a acheté une console Switch au Québec ait droit à 100 dollars canadiens (environ 65 euros) à titre de dommages punitifs ainsi qu'à un montant compensatoire allant de 90 dollars canadiens (environ 59 euros) à 130 dollars canadiens (environ 85 euros) pour chaque produit défectueux.

Afin de donner plus de poids à son dossier, le cabinet invite toutes les personnes résidant au Québec qui ont acheté des consoles Nintendo Switch et/ou Switch Lite, et/ou des manettes Joy-Con et/ou Switch Pro, depuis le 1er août 2017 à s'inscrire sur son site et à détailler sa situation.

À l'heure où sont écrites ces lignes, Nintendo of Canada n'a pas commenté cette demande d'action collective.