Aux dires de l'analyste "Benji Sales", l'éditeur new-yorkais n'a visiblement pas souhaité s'attarder plus que de raison sur le cas Houser, malgré son importance évidemment capitale sur la direction artistique et l'écriture des plus gros jeux signés Rockstar :

Les commentaires de Take-Two concernant le départ de Dan Houser ont été incroyablement brefs et basculaient sur le leadership de Sam [Houser].
En d'autres termes, ils ont donné l'impression que la rupture n'a pas été très cordiale. Je suis curieux de voir si Dan va rejoindre un nouveau studio ou créer le sien.

Mais la journaliste de GameIndustry Rebekah Valentine, présente lors de la conférence téléphonique, a pu directement s'entretenir avec le PDG et président du conseil d'administration de l'éditeur Take-Two Strauss Zelnick, qui a bien voulu s'exprimer un peu plus longuement sur le cas Houser :

Nous sommes reconnaissants de sa contribution et nous respectons grandement tous les membres de notre équipe, et le fait qu'ils puissent continuer à agir n'influence en rien ce respect, et nous souhaitons bonne chance à Dan. Cela dit, il a a été en congé prolongé pendant un certain temps, et pendant ce temps, Rockstar s'est renforcé.

Le studio Rockstar à titre individuel, et Take-Two dans son ensemble jouent collectif. Le capitaine de Rockstar Games est Sam Houser, qui a fondé l'entreprise, et nous croyons dans toute cette équipe dirigée par Sam. Cette situation nous va très bien, même si nous souhaitons bonne chance à Dan pour le prochain chapitre de sa carrière.

Ces déclarations attestent donc de l'envie visiblement très rapide de tourner la "page Dan" du côté des dirigeants de Take-Two, ce qui ne permet pour le moment que de supputer sur les véritables raisons ayant conduit Dan Houser à quitter son studio, près de 22 ans après l'avoir fondé.

La polémique des "semaines de cent heures" assumées par l'intéressé a-t-elle pu avoir une influence sur les relation entre Houser et Take-Two ? Le journaliste de Kotaku Jason Schreier, à l'origine d'une enquête sur les conditions de travail déplorables au sein de l'entreprise, déclarait hier sur Twitter :

Je ne sais pas (et je ne veux pas spéculer) sur l'impact qu'aura le départ de Dan Houser sur GTA VI ou d 'autres jeux. Je suis bien plus intéressé par l'impact qu'il aura sur la "culture Rockstar", qui d'après ce que j'ai pu entendre s'est rapidement améliorée depuis l'enquête de Kotaku en octobre 2018.

Espérons Jason, espérons...