Si l'on est tenté de voir un rapprochement avec Star Citizen au travers de Dual Universe, sachez qu'il n'en est rien. Dual Universe n'a ni le même objectif, ni les mêmes ambitions. Il s'agit d'un jeu totalement sandbox, c'est même clairement le titre qui correspond le mieux à cette définition au travers de ce qu'il offre. NovaQuark propose une base (un moteur, des systèmes de jeu, du crafting, etc) et c'est ensuite aux joueurs d'auto-gérer l'univers, de le faire vivre, de le "construire. L'univers est donc entièrement personnalisable, notamment via un système voxel très proche de ce que l'on avait l'occasion de voir dans le regretté Everquest Landmark ou Minecraft.

I have a dream

Pour la présentation nous étions en compagnie de Jean Christophe Baillie, directeur du jeu et anciennement ingénieur en intelligence artificielle (autant dire que le monsieur sait de quoi il parle). Lors de sa première connexion au serveur (un meta-serveur qui regroupe des milliers de joueurs et qui pourra en accueillir des millions), le joueur débarque sur une planète et il a ensuite le loisir de rejoindre l'une des nombreuses corporations (guildes) qui peuplent déjà l'univers, ou bien il peut choisir de partir seul créer sa communauté dans son coin.

Le sentiment de liberté est extrême, et de la manière dont le titre fut présenté cela semble être aussi grisant qu'effrayant car tout est globalement possible. Même l'économie est auto-gérée par la communauté, et tout dépendra des découvertes, de l'exploration, de la demande en ressources, etc. Les vaisseaux qui servent pour voyager d'une planète à une autre sont entièrement constructibles par le joueur, au risque de passer de nombreuses heures à faire des essais parfois infructueux pour décoller.

La liberté guidant le peuple

C'est grâce à cette extrême liberté, que le joueur à la nécessité de s'organiser. Car il semble humainement impossible de pouvoir tout faire (explorer, miner, construire une base, construire un vaisseau, vendre, etc) ce qui forcera des groupes à se spécialiser dans un domaine ou dans un autre. Permettant ainsi un cercle vertueux autorisant la création et la mise en place de l'univers. Vous êtes doué pour la création de vaisseau ? Pourquoi ne pas fonder une compagnie d'ingénierie ? L'exploration vous intéresse ? Pourquoi ne pas louer vos services à une guilde pour trouver de nouveaux filons de ressources ? Le jeu fonctionne vraiment dans cette optique et la technologie présente pour faire fonctionner le tout est impressionnante.

Inception

Fort d'environ 10.000 personnes (des backers ayant participé à la levée de fonds sur Kickstarter notamment, à hauteur de 565 983 euros ), Dual Universe possède un univers gigantesque qui défile sous vos yeux sans aucune trace de chargement. Il est ainsi possible de quitter un bâtiment gigantesque, rentrer dans son vaisseau et quitter la planète sans aucun soucis et surtout sans aucune transition. Le moteur voxel permet de gérer aussi bien les cubes que les sphères, et on assiste alors à la création de villes gigantesque qui émergent du sol, votre imagination est clairement votre seule limite. Tout ce qui est visible dans la vidéo ci-dessus vient des joueurs.

De part son coté Inception, il est même possible de coder dans le jeu pour développer des sous-systèmes (des mini-jeux, des pièges, d'ambitieux systèmes d'éclairage, etc), comme Minecraft mais en beaucoup plus précis. De quoi par exemple créer d'immenses croiseurs stellaires avec de nombreux système défensifs automatisés. C'est ce qui est le plus bluffant à l'heure actuelle, le coeur du projet fonctionne et l'ossature atteint l'objectif souhaité par le studio. Même si de nombreux éléments sont encore à peaufiner et à ajouter. Graphiquement on est évidemment bien loin d'un CryEngine ou d'un Unreal Engine, mais c'est aussi le sacrifice à faire pour une telle liberté d'action et de mouvement. De plus, le jeu est encore loin d'avoir terminé son développement.

À terme c'est non seulement l'économie mais aussi la politique et les relations diplomatiques qui vont pouvoir petit à petit se mettre en place. Avec pourquoi pas à la clé, de véritable guerres pour le contrôle de territoires. Le jeu est donc à la fois un MMO mais aussi un RPG et un jeu de construction. Il est en fait ce que vous avez envie qu'il soit, même si pour l'instant, la partie combat n'est pas encore implémentée (mais elle est belle et bien prévue).

ON L'ATTEND... AVEC IMPATIENCE !
Le jeu est encore loin d'être prêt pour son lancement mais ce qui nous a été donné de voir a de quoi métamorphoser complètement la notion de MMO et de sandbox. Jamais un jeu n'avait eu pour ambition de proposer autant de liberté et surtout dans une telle enveloppe technique. Si graphiquement Dual Universe ne paye pas de mine, le jeu réussit des prouesses qui semblaient inatteignable jusqu'ici. La liberté dans un jeu vidéo jusqu'à son paroxysme, et si ça marchait ? En tout cas il semble bien parti pour.