Ce jeudi 28 décembre 2017, à Wichita, Kansas, aux alentours de 18h15, la police est contactée au sujet d'un homicide et d'une prise d'otages à l'angle de Seneca Street et McCormick Street.

Selon la personne émettant l'appel d'urgence, une dispute a éclaté, un homme a tué son père, séquestre mère, frère et soeur, et a aspergé la maison d'essence. Les forces de l'ordre se rendent sur place. Un homme de 28 ans se présente à la porte. Il obtempère mais effectue un mouvement de bras vers sa taille. Un officier lui tire dessus, son décès sera déclaré peu après à l'hôpital. Andrew Finch, c'est son nom, n'était pas armé.

Pour une partie de Call of Duty

Cet événement, tel que décrit par le chef de police adjoint Troy Linvingston, serait lié à un swatting - pratique consistant à signaler un crime qui n'a pas lieu dans le but de voir une cible importunée par des unités armées. De nombreux usagers de Twitter ont très rapidement réagi et signalé que le point de départ de cette tragique affaire était un pari impliquant des joueurs de Call of Duty.

Au terme d'un match perdu sur la plate-forme UMG, deux compétiteurs de la même équipe, "Miruhcle" et "Baperizer" se disputent et se menacent l'un et l'autre de swatting. Miruhcle donne sa prétendue adresse à Baperizer qui l'aurait transmis à un tiers se vantant de lancer ce type de fausses alertes, SWauTistic. Celui-ci s'est défendu de "n'avoir tué personne parce qu'il n'a pas tiré un coup de feu et que SWAT n'est pas son métier" et est entré en contact avec KrebsonSecurity pour expliquer, notamment, qu'il avait des regrets mais refusait de donner son identité et de se rendre.

A l'heure où nous écrivons ces lignes, la police de Wichita continue d'enquêter. Celle de Los Angeles a confirmé l'arrestation de Tyler Barriss, 25 ans, qui se cacherait sous le pseudonyme de SWatuTistic. Il était déjà connu pour avoir lancé une alerte à la bombe dans les locaux de la chaîne ABC en 2015. Les peines encourues par les responsables de ce drame ayant coûté la vie à une personne innocente peuvent être lourdes.

On rappelle qu'en France, le swatting est passible de 2 ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende. Dans le cas où il n'y a pas d'autres conséquences.

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