Ce week-end, Paris est devenue la capitale européenne de l'eSport. La finale de la plus prestigieuse compétition continentale sur League of Legends a choisi la ville lumière comme théâtre des affrontements des toutes meilleures équipes LCS. C'est l'AccorHotels Arena (anciennement appelé le Palais Omnisport de Paris Bercy) qui a accueilli ce show parfaitement rôdé où les plus talentueux joueurs de League of Legends sont venus s'affronter.

Les larmes de Rekkles devant un public chauffé à blanc

Vendredi, c'est Fnatic qui affrontait H2K dans le match pour la troisième place. L'amour du public pour Fnatic n'est plus à démontrer, et celui de Paris n'y déroge pas. L'arrivée de Paul « SoAZ » Boyer (seul joueur français du match) a déclenché l'hystérie des supporters, tout comme celle de Martin « Rekkles » Larsson, le capitaine suédois. Celui-ci a même reçu le titre de MVP de la saison en fin de journée, sous les chants et applaudissement du public qui ont visiblement ému aux larmes celui qui finira donc troisième de la compétition (victoire 3-2 face à H2K).

Le mot d'ordre était donné par O'Gaming, partenaire de l'évènement : faire du public français le meilleur du monde. Après les phases de poules des Words 2015 au Dock Pullman, il fallait confirmer que les baguettes ont toujours la côte. Et de ce côté-là, difficile de ne pas se rendre à l'évidence.

Dès 16h30, une demi-heure avant le début de la compétition, la salle remplie de supporters armés de véritable baguettes, de marinières et de bérets chantait déjà des Marseillaise, et autres chants d'encouragement destinés aux équipes. Du haut de leur estrade, même des consultants stars comme Sjokz ou le coach YamatoCannon semblaient ne pas en revenir, s'échangeant des regards impressionnés et prenant des photos.

Hans Sama n'aura pas fait tomber G2

Le lendemain pour la grande finale, l'ambiance monte encore d'un cran : « C'est encore 100 fois plus bruyant aujourd'hui » nous confiait un fan déjà présent la veille. Le choc entre Misfits et G2 eSport s'annonçait spectaculaire. Comme la veille, Romain Bigeard, manager des Unicorns of Love et depuis peu chauffeur de salle reconnu, haranguait la foule avec son drapeau français et ses baguettes autour de la taille : « Paris, quelle est ta région ? » et la salle qui scande « EU ! EU ! » (EU pour Europe et comme référence au film 300).

Puis sont arrivés les joueurs des deux équipes. Là aussi, un seul français sur les 10 protagonistes du jour, le jeune Hans Sama, ADC de l'équipe Misfits qui venait de fêter ses 18 ans la veille. Véritable chouchou du public, les supporters français sont allés jusqu'à chanter un « joyeux anniversaire » durant la présentation du joueur.

Même si le public semblait acquis à la cause des Misfits, les véritables favoris de la compétition restaient les triples champions d'Europe en titre, les G2 eSport. Mithy et ses coéquipiers ont déroulé leur science du team fight et leur vision de jeu pour venir à bout sans trop de difficultés de leur adversaire, remportant la finale 3-0. La cérémonie de remise du trophée voyait alors les G2 soulever la coupe, dans une liesse générale.

Le public français, véritable vainqueur

Ces deux jours d'eSport à Paris ont donc été un véritable succès. Les images du spectacle sur scène et dans les gradins ont fait le tour du monde et le commentaire le plus récurrent concerne la foule présente à Bercy. Au niveau médiatique, de très nombreux médias "traditionnels" ont fait le déplacement pour couvrir l'évènement, mettant en avant l'ambiance bonne enfant et la ferveur du public pour une compétition de jeu vidéo.

Mais plus important encore, la réussite de ces finales LCS a confirmé à l'international le statut des français comme « meilleur public du monde ». Notre rêve à tous maintenant, une finale des Worlds Championship un jour en France ? Espérons.