Nos confrères d'Eurogamer se sont entretenus avec l'homme qui a créé Geralt de Riv et l'univers Dark Fantasy qui l'entoure dans la série littéraire Wiedźmin.

Dans ce long papier, Andrzej Sapkwoski revient sur les premiers pas de son oeuvre, sa popularité en Pologne ainsi que du fait que CD Projekt n'a pas été le premier studio à tenter une adaptation vidéoludique.

Il y parle aussi de la façon dont le deal avec le studio fondé par Marcin Iwiński et Michał Kiciński a été conclu, au début des années 2000.

Eh bien ils sont venus avec une énorme somme d'argent. Ce que j'attends d'une adaptation : une grosse somme d'argent. Voilà tout.
J'ai accepté qu'ils écrivent une histoire complètement différente avec mes personnages et mon ontologie de ce monde désaxé. Ils devaient se lancer dans des histoires différentes alors j'ai dit : "pourquoi pas ? Je vous en prie, montrez-moi à quel point vous êtes bons".

Et c'est là que ça se complique. La vérité, il le reconnaît, c'est qu'il ne pensait pas que ça marcherait. Vous connaissez l'histoire : d'épisode en épisode, les jeux ont gagné en qualité et en reconnaissance critique. Mais surtout commerciale. Et là, il n'est pas gagnant.

J'ai été suffisamment stupide pour leur vendre les droits intégralement. Ils voulaient me proposer un pourcentage sur les bénéfices. J'ai dit : "Non, il n'y en aura pas du tout, donnez-moi tout l'argent maintenant ! La totalité". J'ai été stupide. J'ai été assez stupide pour tout laisser entre leurs mains parce que je ne croyais pas en leur succès. Mais qui pouvait le deviner ? Pas moi.

Même s'il ne touche pas un Złoty - et il peut s'en vouloir -, cela ne l'empêche pas d'avoir un regard bienveillant sur la trilogie pixellisée et ses concepteurs.

Les jeux sont très bien faits. Et ils méritent tous les bénéfices qu'ils en tirent. Ils le méritent. Les jeux sont très, très bons.

Il ajoute que lorsqu'on lui présente un jeu, il ne refuse pas de le signer. C'est beau, comme le fait que, mine de rien, grâce à CD Projekt, de nouveaux lecteurs ont été attirés vers ses livres.