On pouvait s'attendre à ce que Vivendi fasse un mouvement en avant pétaradant. Les craintes étaient du côté du premier éditeur de jeux vidéo français qui, à coup de "WeAreUbisoft" et de soutiens affirmés des employés sur les réseaux sociaux, voulait montrer qu'il comptait bien garder son indépendance.

Mais la guerre n'a pas eu lieu. L'assemblée générale annuelle d'Ubisoft s'est déroulée ce jour, devant un grand nombre de journalistes... Mais dans le plus grand calme. Elle a vu Yves Guillemot reconduit dans ses fonctions (avec 65% de votes pour), et Florence Naviner et Frédérique Dame entrer au conseil d'administration.

Contrairement au souhait exprimé il y a quelques mois, Vivendi n'a pas présenté de résolution afin d'obtenir un siège. Vincent Bolloré se serait-il ravisé ? Pas sûr. Dans un communiqué paru peu après la clôture de l'AG, il est rappelé que Vivendi est le premier actionnaire d'Ubi avec 22,8% du capital et que son droit de vote sera double en 2017.

La société considérant devoir être représentée s'est abstenue sur tous les votes, entraînant l'échec de plusieurs résolutions. Et de finir avec :

Par ailleurs, ayant pris le contrôle total de Gameloft, qui emploie 6000 personnes et se développe de façon satisfaisante, Vivendi va poursuivre sa stratégie dans les jeux vidéo qui vient compléter les contenus qu'il développe dans la musique (Universal Music Group) et la télévision (Groupe Canal+) ainsi que ses participations dans la distribution (Fnac), dans la production audiovisuelle (par exemple Banijay) et dans Telecom Italia et Telefonica.

Autrement dit, ce n'est que partie remise.