Votre cerveau n'est peut-être pas tant à l'abri que cela derrière votre boîte crânienne. Des études le prouvent déjà, porter un casque de réalité virtuelle peut avoir quelques effets secondaires : maux de tête, nausées, étourdissements, perte d'équilibre. Seulement, les dégâts sur votre organisme peuvent être au delà de physiologique et laissez, à terme, des lésions à votre cerveau.

A l'occasion du Grand Prix des Jeunes Journalistes de Chimie, deux jeunes étudiantes se sont posées la question : "La réalité virtuelle changera-t-elle la chimie de notre cerveau ?" La réponse : il semblerait.

Depuis 2009, une équipe de chercheurs de l'Université de Californie de Los Angeles aux Etats-Unis cherchent à donner une réponse à ces hypothèses. Le professeur Meyank Mehta semble avancer dans la bonne direction. Une étude menée en 2013 sur des rats de laboratoire dévoilait que 60% des neurones de l'hippocampe - la partie du cerveau qui joue un rôle central dans la mémoire et la navigation spatiale - devenaient inactifs lorsque les cobayes s'immergeaient dans la réalité virtuelle. Les 40% restant ne restaient pas insensibles à l'expérience et agissaient de manière totalement désordonnés.

Votre rythme cérébral - l'activité électrique de vos neurones qui s'activent et se désactivent à la manière d'un coeur qui bat - quant à lui, affiche une baisse sensible d'activité. Même si seuls des rats ont servi de cobayes à ce jour, le professeur affirme que l'expérience peut être transposée à l'être humain.

Dans des propos recueillis par les deux étudiantes, le professeur Meyank Mehta ne semble pas affolé par ses découvertes :

Je ne pense pas que nous devons avoir peur pour le moment, mais nous devons faire attention, nous explique Mayank Mehta. Il ne faut pas considérer la réalité virtuelle comme une télévision améliorée, c'est fondamentalement faux. Nous devrions faire plus d'études pour comprendre et savoir si on peut s'attendre a des conséquences à long terme.

Pour le moment, rien de certain quant aux possibles lésions que pourrait infliger la réalité virtuelle à notre cerveau. Seules des études approfondies apporteront des réponses concrètes à ces hypothèses.