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Invité d'Europe 1 ce matin, Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il serait peut-être bon de se pencher sur le cas des "jeux vidéo d'une violence inouïe" plutôt que d'arrêter la vente de jouets représentant des armes. 

Sans surprise, cette remarque n'a pas manqué de faire réagir sur les internets, y compris au sein de l'industrie du jeu vidéo. Preuve en est, le Syndicat National du Jeu Vidéo s'est fendu d'un communiqué dans lequel il répond à l'ancien Président de la République : 

Les professionnels du jeu vidéo tiennent à rappeler à Monsieur Sarkozy que la vente de jeux vidéo est encadrée par le système PEGI qui informe très clairement les consommateurs sur le contenu des jeux et que la majorité des jeux vidéo vendus en France est accessible à tous les publics.

Les jeux vidéo peuvent explorer des émotions ou des expériences complexes ou difficiles. Ils ne sont en cela que le reflet du monde tel qu'il est et permettent d'en mettre à distance la violence en jouant avec ses représentations. Ils ne sont pas différents des autres oeuvres culturelles.

Stigmatiser le jeu vidéo ne saurait être une position convaincante dans le contexte lié aux récents déchaînements de violence dont notre pays a été victime, contexte dans lequel les professionnels du jeu vidéo ont tenu à rester à la hauteur de leurs responsabilités.

La violence exacerbée de certains titres est indéniable. Tous les jeux vidéo ne conviennent cependant pas à tous les publics. C'est indiqué clairement sur toutes les boîtes de jeu. Il s'agit cependant d'une notion que certains non-joueurs, qui perçoivent encore les jeux vidéo comme des jouets, ont du mal à assimiler.

Il revient aux parents et commerçants de tenir compte de la classification PEGI apposée à tous les jeux, et de ne pas laisser des jeux violents entre les mains de jeunes utilisateurs. L'existence, et surtout le droit d'exister, de films et séries télévisées violents n'est jamais remise en question. Et pourtant, il arrive que des jeunes enfants y soient exposés.