A voir aussi : Coup de gueule de JeuxVidéo.fr "les éditeurs laissent mourir les boutiques"


Pour faire le point,  il y a quelques semaines, nous nous étions entretenus avec Rivaol, rédacteur chef adjoint. "Aujourd'hui on ne sait pas si ça va être génial ou si ça va être l'enfer" soulignait-il. A l'époque, la moitié seulement des salariés souhaitaient suivre le mouvement.  L'ambiance semblait déjà compliquée. 

Dans un long article, Rue 89 revient sur le climat actuel. Un reportage sur fond de malaise social et d'érosion sensible de l'audience. Si le JV.com reste un titan, dominant outrageusement la concurrence, il est perceptible qu'une profonde phase de transition s'engage. 

Le déménagement semble ainsi cristalliser beaucoup d'attentions. A-t-il vraiment été souhaité comme la direction l'indique, ou plus subi par les équipes ? Dans un mail daté du 6 juin 2014, et envoyé par les nouveaux actionnaires, il est intéressant de constater que les choses semblaient claires initialement :

Pour éviter les questions qui n'ont pas lieu de se poser et éviter les stress inutiles : nous avons d'ores et déjà acté que la société resterait à Aurillac et nous allons conserver tout ce qui a fait le succès de ce site.  

Vous aurez compris que quelques mois plus tard, la donne a totalement changé. Certaines voix soulignant que la décision était en fait déjà dans les esprits dès le début du rachat. Nos pensées vont aux équipes qui poursuivront l'aventure en région parisienne, comme ceux ayant décidé de rester à Aurillac. Gameblog (spécialiste du déménagement depuis 2007) ne sait que trop bien combien une transhumance peut être une période agitée, mais en rien une fin en soit. 

Une certitude, depuis sa création, JeuxVideo.com s'imposait comme un bel exemple du succès possible de la décentralisation facilitée par le web. Une position certes un rien enclavée mais qui n'avait, on ne peut que le constater, pas nuit au succès fulgurant de la marque. Une page se tourne.