Microsoft a récemment donné la possibilité aux développeurs de jeux Xbox One de piocher dans la réserve de ressources autrefois réservée au Kinect. Reste désormais aux créateurs de réussir à cohabiter avec le système d'exploitation de la console.


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Il y a quelques jours, nous évoquions avec vous le récent "gain de puissance" dont a bénéficié la Xbox One grâce aux modifications apportées par Microsoft à la gestion de l'eSRAM de sa console. Digital Foundry, le site britannique spécialisé dans le décryptage technique des machines et des jeux, s'est quant à lui concentré sur d'autres changements appliqués au hardware de la Xbox One.

Comme cela a déjà été précisé par le passé, lorsque Microsoft a décidé de séparer le Kinect de sa console, les ressources de cette dernière qui étaient réservées à la gestion du capteur de mouvements ont été libérées. À condition bien entendu que les jeux qui souhaitent profiter de ce gain de ressources n'utilisent pas les fonctionnalités du Kinect. Et c'est justement de ça dont il est question ici.

Adieu Kinect... et merci ! 

Comme l'explique Digital Foundry, la Xbox One réservait jusqu'il y a peu deux de ses huit processeurs au fonctionnement de son système d'exploitation en parallèle aux jeux. Depuis octobre dernier, le constructeur américain a donné la possibilité aux développeurs d'exploiter 50 à 80% d'un septième processeur.

Bien évidemment, l'utilisation de ce complètement ne se fait pas sans contrepartie. Comme évoqué plus haut, les développeurs doivent, pour en profiter, laisser totalement tomber l'utilisation des commandes vocales spécifiques à un jeu ou encore la détection de mouvements. De plus, le temps dont le logiciel dispose sur ce septième processeur peut varier à n'importe quel moment. En effet, l'activation d'une commande vocale liée à l'utilisation de la Xbox One (comme "Xbox Ancrer Succès" par exemple) fait passer l'utilisation du septième processeur bonus à 50%. Et c'est là où le bât blesse.

À l'heure actuelle, la console "ne prévient pas" les développeurs du pourcentage des capacités du processeur disponibles ni du temps dont le logiciel dispose pour exploiter ce dernier. Lorsque ce pourcentage baisse en raison de l'utilisation par le joueur des commandes vocales, le jeu n'a pas de possibilité de s'en rendre compte et d'adapter son utilisation des ressources de la Xbox One, ou encore de prévoir les tâches en avance et d'organiser sa gestion du processeur en fonction de ça.

Dans l'ensemble, les nouvelles sont bonnes pour les développeurs de jeux Xbox One. Il reste désormais à résoudre le problème évoqué ci-dessus. D'après Digital Foundry, Microsoft reconnaît cette limitation dans la documentation du kit de développement de la Xbox One et promet de la résoudre dans une mise à jour à venir.