Comment définir un jeu indépendant ? Par les ressources financières et humaines que sa production a nécessité ? Ou par sa philosophie de développement ? Michel Ancel à sa propre idée... La voici.


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À l'occasion de la Gamescom s'est tenu un panel rassemblant divers créateurs autour d'une problématique : "Génération - i, comment cette génération de jeux est définie par le joueur". Parmi eux, Michel Ancel, le créateur de Rayman, Beyond Good & Evil et WiLD, a donné une définition intéressante des productions dites "indépendantes" :

Peut-on faire un jeu indépendant avec une équipe de cent personnes ? C'est une question très intéressante.

Nous ne devrions pas dire "jeu indépendant". Désormais, nous devrions dire "jeu vraiment innovant", ne pas donner une définition qui se repose sur des valeurs de production et des millions de dollars. Nous pourrions dire qu'un jeu indépendant est un produit de pixel qui coûte dix dollars, mais je pense que c'est plus que ça. C'est un jeu qui vient de "vraies" personnes qui ont une passion une vision et qui peuvent exprimer cette vision. C'est ainsi que je définirais un jeu indépendant.

Rex Crowle de Media Molecule continue sur cette idée :

Je suis totalement d'accord. Je pense qu'il s'agit plus de jeux qui ont un état d'esprit indépendant plutôt qu'un modèle financier.

Vous pouvez avoir un jeu tout ce qu'il y a de plus indépendant mais qui est pourtant un FPS très générique et vous pouvez avoir un gros jeu avec un énorme budget qui ne se base que sur les émotions. Ces divisions ne sont plus là désormais.

Paul Rustchynsky, Game Director de DriveClub chez Evolution Studios, poursuit :

Il y a des bons et des mauvais jeux, et il sont tous dans le même panier. Nous ne devrions plus dire "Triple-A", nous ne devrions plus dire "jeux indés". Il y a des jeux et ils ont tous leurs éléments qui les rendent uniques.

Source : VG24/7