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S'il n'a pas réinventé la roue avec son gameplay, Spec Ops : The Line a su marquer ceux qui s'y sont essayés à l'aide de l'histoire qu'il avait à raconter et sa manière d'évoquer les traumatismes provoqués par les conflits armés sur les soldats. Flop financier lors de sa sortie, le titre a depuis réussi à gagner le statut de jeu culte grâce au bouche à oreille. Malheureusement pour Yager, le studio derrière le jeu, cela n'est pas suffisant. 

Le site allemand Gamestar, relayé et traduit par le forum américain NeoGAF, a récemment eu l'occasion de s'entretenir avec l'équipe du studio au sujet de son expérience avec Spec Ops : The Line. Et visiblement, le développement de ce dernier a été plutôt compliqué avec un cycle de plus de cinq ans.

Et afin de faciliter les négociations au sujet de nouveaux jeux avec les éditeurs, Yager a laissé entendre qu'il avait dû prendre ses distances avec Spec Ops : The Line. En effet, et comme indiqué plus haut, ce dernier s'est très mal vendu.

Le der des der

Le managing director du studio, Timo Ullman, affirme par ailleurs que Yager ne travaillera certainement plus jamais sur un jeu de tir militaire :

Si vous ne pouvez pas rivaliser avec les gros jeux du genre, les risques sont trop importants. Le marché pour les jeux 'intelligents' ou 'intellectuels' correspond à une niche d'utilisateurs trop petite. Presque élitiste. Malgré tout, Gamestar explique que Yager affirme être fier de Spec Ops : The Line car il lui a permis de gagner en stature et en réputation dans l'industrie du jeu vidéo. Et vu la qualité du titre, le studio a effectivement de quoi l'être.

Dans les commentaires des articles au sujet de jeux comme ceux issus de la série Call of Duty, les joueurs réclament souvent des expériences différentes et des titres aux histoires plus intelligentes. Les chiffres de vente des jeux ne reflètent cependant pas ces paroles.

Les studios producteurs d'expériences AAA, s'ils souhaitent survivre, doivent donc s'adapter aux réalités du marché. Avec les conséquences que cela peut avoir sur la créativité. Malheureusement... une fois de plus, on le rappelle, l'achat reste un acte militant.