Petit à petit la qualité des jeux Daedalic s'améliore, tant au niveau des animations que des graphismes. Côté game design, il y a parfois des petites chutes de tension, mais pour ce qui est de l'écriture, c'est toujours un plaisir. Pourquoi alors ne pas découvrir le monde d'Aventuria, célèbre terrain de jeu d'anciens rôlistes, à travers un de leurs titres. Autant j'ai raté Les Chaines de Satinav, autant Memoria ne m'échappera pas, car le premier contact avec ces tableaux magnifiques, avec la princesse Sadja ou encore l'étrange bâton magique énigmatique, fleure bon une brise épique qui ne demande qu'à souffler fort.

Indiana Fantasy

Sadja n'est plus vraiment princesse de quoi que soit à vrai dire. Son père le Sultan a été défait et dépossédé. En exil, elle est engagée dans une expédition menée par un magicien qui doit retrouver, dans d'antiques tombeaux bien gardés, un masque aux pouvoirs indispensables dans la guerre en cours. De l'expédition, elle seule survivra, et elle reviendra aussi avec un étrange artefact à la voix suave et fort heureux de quitter le trou où il s'ennuyait depuis des lustres. Est-ce un objet possédé par un démon ? Qui sait, Sadja a une revanche à prendre sur la vie, et elle compte bien utiliser ce nouvel allié.

Heroes of future past

Ça, c'était il y a 500 ans. Le nom de Sadja a été oublié depuis, étrangement. Mais un vieux nomade rêve encore de cette expédition et de la princesse, de façon insistante. Et dans ce rêve, il voit une inscription que seule Sadja pouvait lire, et qu'elle n'a pas traduit au reste des aventuriers présents, revient sur le tapis grâce à l'enquête menée par le vieillard. C'est une énigme, et l'homme demande à Geron, le sauveur de Satinav, de la percer à jour. A partir de là, les destins du magicien et de la princesse sont liés malgré le gouffre temporel qui les sépare.

L'introduction à Memoria met vraiment dans l'ambiance. On passe d'un personnage à l'autre, mais le gameplay est à peu près le même. Les sortilèges disponibles changent, bien entendu, et la magie, en plus des manipulations d'inventaire, offre pas mal de casse-tête possibles pour chaque tableau. Avec Daedalic, on peut peut-être s'attendre à quelques mini-jeux en sus, mais ce n'est pas trop un souci si Memoria reste classique, on cherche avant tout l'évasion. Et c'est bien parti.