Pour rappel, les joueurs incarneront Kutaro, un petit garçon dont le Roi de la Lune a arraché la tête, et un sidekick (qui ne sera pas toujours le même au cours de l'aventure). L'ensemble est représenté au travers d'une scène de théâtre, point de vue fixe sur une scène où se déroule toute l'aventure, séquence après séquence, à un rythme effréné où se succèdent décors et saynètes enchaînés.

Projetés sur scène

On l'a déjà dit, mais pour en avoir vu plus et de plus près encore, Puppeteer est absolument sublime, avec un énorme travail sur les lumières permis par cette caméra toujours fixe, et une myriade d'animations éparses... qui ont leur fonction ludique, puisqu'elles indiquent la présence d'interactions. Car si le joueur solo manipulera à la fois Kutaro, avec le stick analogique gauche, et son sidekick avec le stick droit, ce dernier pourra aussi être contrôlé, à tout moment, via une deuxième manette ou un PS Move, et un second joueur. Pas besoin de sélectionner un mode particulier, ou d'interrompre le déroulement de la partie en cours : il suffit de prendre en main ce second périphérique pour prendre le contrôle du personnage, qui revient au joueur 1 après un moment d'absence. Et ce sidekick, donc, pourra interagir avec tout ce qui bouge à l'écran. Menaces, bougies à allumer, éléments du décor à manipuler, peu importe : si ça bouge, c'est que le sidekick, et donc le second joueur, peut en faire quelque chose. Parfois, il ne s'agira que de ramasser des éclats cachés, lesquels permettent de gagner des vies lorsqu'ils sont accumulés et redistribués à Kutaro avec le bouton L1. Pour d'autres, il s'agira de résoudre des puzzles, souvent bien cachés, d'attraper de nouvelles têtes pour Kutaro. Ces têtes servent de points de vie autant que de "verrous" à puzzle ; si Kutaro conquerra d'abord quatre têtes spéciales, chacune avec une capacité importante permettant de se protéger, de lâcher des bombes, de projeter le rayon de la lune, ou d'utiliser un grappin, les têtes cachées, dont le nombre atteint plusieurs dizaines, ont chacune une fonction spéciale qui permet bien souvent de déclencher des secrets. Parfois pour trouver d'autres têtes, encore plus rares, lesquelles activent à leur tour différents éléments, depuis des saynètes rigolotes, jusqu'à des aides précieuses face à certains boss. A titre d'exemple, pour trouver la tête d'ange qui permettra de vaincre beaucoup plus facilement la Faucheuse, il faut d'abord avoir trouvé la tête de démon, laquelle ne peut être récupérée qu'avec la résolution d'une autre énigme... Enfin, les quelques QTE présents peuvent aussi bien être réussis par le joueur principal que par le second joueur ; ce qui veut dire également que quand il s'agit de massacrer le bouton à répétition pour tirer sur quelque chose avec son grappin, le joueur incarnant Kutaro sera bien content de compter sur l'aide d'un autre dont les pressions répétées seront aussi comptées.

Un jeu pour adultes

Contrairement à ce qu'on pourrait croire de prime abord, Puppeteer n'est pas un jeu pour enfant. Ou plutôt, c'est un jeu pour tous les âges ; entre métaphores d'aléas sexuels clairement adultes que les enfants ne peuvent ni connaître ni comprendre, et difficulté parfois bien présente en solo comme en coop, ce nouvel aperçu nous a clairement montré que le titre de Gavin Moore est facétieux, pensé précisément pour accompagner l'idée qui lui a donné naissance : l'envie de partager un jeu vidéo entre parent et enfant. C'est aussi là que la présence du coopératif trouve sa pleine signification, bien entendu. En tout cas, après avoir profité de trois nouveaux niveaux pour essayer des têtes, découvrir la myriade de décors, et les différentes mécaniques de jeu qui semblent se renouveler régulièrement, usant de séquences rapides à la Rayman Origins, d'exploration de passages secrets, ou encore de bossfights, entre niveaux verticaux, horizontaux, cylindriques... Nous sommes plus séduits que jamais. Seuls bémols à dissiper une fois le test bouclé : la capacité à manipuler les deux personnages à la fois en solo, et celle de s'amuser autant dans la peau du Sidekick que dans celle de Kutaro lorsqu'on joue en coopératif. Des réponses que nous devrions obtenir bientôt, aux côtés d'une véritable appréciation globale de cette histoire et de cet univers atypiques, puisque Puppeteer sortira à la fois en boîte et sur le PSN, sur PS3, le 11 septembre prochain - pour un prix attractif de 40 euros.