Malgré les récentes mises au point de Microsoft concernant sa Xbox One, on reste dans le flou concernant les restrictions qu'appliquera la console, et les joueurs sont désormais extrêmement méfiants à l'égard de ces nouveautés. Leurs droits de consommateurs seraient-ils bafoués ? Dans un article de Reviewer / La Voix du Nord, Nicolas Godfroy, responsable juridique de l'UFC Que Choisir, promet déjà une une "analyse juridique" et n'y va pas par quatre chemins quand on lui demande son avis sur la question :

C'est ubuesque. Totalement ubuesque. Il n'est pas question qu'on laisse les consommateurs seuls devant ces problèmes (...) ce qu'il apparaît, c'est que l'utilisateur va être pénalisé dans l'utilisation du produit qu'il achète. Ce qui est inconcevable.

Par l'intermédiaire de Nicolas Godfroy, on apprend ainsi que l'association "s'intéresse de près" au cas Xbox One, montrant déjà du doigt une "espèce de verrouillage inquiétant" :

Le joueur doit pouvoir jouer quand il veut, prêter un jeu à qui il veut et le revendre quand il veut. Ces limites d'utilisation sont incompréhensibles.

L'UFC Que Choisir attendra donc l'analyse juridique en question avant de se prononcer plus avant (et éventuellement de porter l'affaire en justice ?), mais en attendant, le minimum selon lui serait en tout cas la transparence de Microsoft vis-à-vis des consommateurs  :

Il va falloir que toutes les limitations d'utilisation soient parfaitement indiquées au consommateur. Parce que les parents ne peuvent pas découvrir en rentrant à la maison qu'il faut Internet pour faire fonctionner la console ou qu'on ne peut pas faire ce qu'on veut avec les jeux. Il faudra que ce soit très clairement marqué sur la boîte.

Microsoft fera-t-il un point définitif ce soir à l'occasion de sa conférence E3 ? Préférera-t-il le silence ? La deuxième solution semble la plus probable étant donné les récentes tentatives ratées de communication à ce sujet et, surtout, l'annonce de l'annulation de la table ronde qui devait suivre ladite conférence, et dans laquelle les journalistes auraient à nouveau eu l'occasion de poser mille questions dérangeantes...