Rappelez-vous : il y a quelques mois, Ubisoft annonçait The Mighty Quest for Epic Loot, un free to play mêlant défense de donjon et RPG/action dans un univers persistant où tous les joueurs peuvent tenter de piller les châteaux de leurs voisins. Ayant beaucoup apprécié Orcs Must Die et fantasmant sur le même genre de jeu en version MMO, j'avais été un peu frustré de voir qu'Ubi avait piqué toutes mes idées. Mais j'ai pu enfin jouer au jeu et ma foi, je dois l'avouer, je n'aurais pas fait mieux. Bon, un peu mieux quand même, mais tout le monde n'a pas mon génie.

La forteresse d'un homme est sa maison

Deux classes étaient jouables à la présentation d'Ubisoft : le paladin et le chasseur. J'ai joué ce dernier. En progressant, vous achèterez des attaques actives et des buffs via plusieurs arbres de talents, offrant plusieurs compétences chacun, qui a leur tour pourront être améliorées. Le chasseur peut ainsi jouer avec ses talents de fin tireur, ses connaissances en matière de contrôle de monstres ou bien entraîner son faucon à de nouveaux tours. Dans l'action, vous devrez choisir quatre compétences actives, la cinquième place sur l'interface étant réservée aux potions de vie. À noter que je n'ai pas vu de potion de mana, ce qui rendait très stratégique l'utilisation des compétences. Pas question de spammer les attaques puissantes sans se soucier du lendemain.

21th Fantasy Century

Vous progresserez ainsi du niveau 1 à 30, pendant que votre château lui, ira jusqu'au niveau 35. D'abord riquiqui, il comportera jusqu'à neuf pièces sur la fin, que vous pourrez disposer de différentes façons et remplir de monstres ou de pièges selon votre bon vouloir. Avec certaines restrictions, bien entendu. Chaque monstre acheté possède un nombre de points de contrôle. Et chaque pièce ne peut pas accueillir plus qu'un nombre fixé de points. De même, les pièges occupent une zone, et ils ne peuvent pas être placés trop près les uns des autres.

Knights in the Hood

Il faut donc composer astucieusement. Pas mal de pièges sont assez faciles à éviter, mais si vous devez garder un oeil dessus pendant que vous combattez, ça se complique très vite ! Les monstres, eux, se montrent très variés, avec une bonne palette d'effets à vous infliger (rassurez-vous, vous leur rendrez la pareille). Une troupe de chiens enragés au corps à corps assistés d'un Shaman à distance, ou un gros boss soutenu par spectres harceleurs ? Peut-ont tenter la combo béliers qui repoussent la cible dans un piège habilement placé ? Ou la glue qui ralentit avec deux ogres dans les parages ? À voir. Il est possible que votre donjon hyper spécialisé se fasse retourner par un héros particulièrement bon à contrer vos idées. Pas grave, vous prendrez votre revanche. D'ailleurs vous aurez accès à tous les replays des attaques adverses, pour étudier vos failles.

Dungeon Skipper

Du haut de la plus haute tour de votre château, vous aurez une belle vue sur toutes les autres constructions en lévitation qui vous entourent. Elles sont à peu près de votre niveau, et vous aurez le choix. Un mécanisme empêchera simplement un même château de se faire piller à la chaîne ; on pourra aussi le renforcer pour les périodes d'absences prolongées (vacances, prison, hôpital, présidence de la république...) Une fois que vous venez toquer à la porte d'un confrère héros, c'est parti pour le hack'n slash. Le but est de trouver la porte de la salle au trésor dans un temps imparti, sinon le coffre ne sera plus accessible. Vous n'êtes pas obligé de massacrer tous les monstres, mais il faudra quand même vous débarrasser de ceux qui vous ont repérés pour pouvoir sortir. Les combats peuvent devenir assez tendus, surtout quand les secondes tictictiquent. Et si vous commencez à vous paumer dans les couloirs, ça devient carrément stressant.

The Mighty Quest for Epic Loot semble donc bien parti pour être un bon petit F2P bien fun. Il reste quelques réglages à faire, dans l'interface, l'équilibrage ou la prise en main, mais la version jouée était déjà bien avancée. On a aussi hâte de découvrir la classe du Sorcier. Au final, tout dépendra des choix d'Ubisoft pour la boutique virtuelle. Je doute qu'ils en fassent un Pay to Win (ou alors par erreur), vu toutes les options qu'ils ont pour se faire du blé en customisation : le château et votre héros s'y prêtent bien. Mais qui sait ? Ça ne coûtera rien d'essayer de toute façon. Il faudra tout de même attendre cet été pour la bêta...