Croyez-moi, j'aimerais pouvoir vous balancer la vidéo Total War : Rome II que nous avons vue à la Gamescom. Mieux, j'aimerais pouvoir tous vous inviter au cinéma pour la voir sur grand écran. Malheureusement, il faudra patienter et faire marcher votre imagination pendant que je vous raconte la séquence, certes très mise en scène, de la prise de Carthage par les Romains. Mais avant tout, suivons la logique de la présentation et abordons le premier thème mis en avant : l'histoire. Le teaser Live action résumait à lui seule la volonté des développeurs de proposer un scénario complexe, réaliste et sombre qui accompagnerait votre soif de conquête. Les choix roleplay qui auparavant ponctuaient les jeux Total War (les « dilemmes »), devraient être plus nombreux et s'enchaîner pour mettre le joueur face à des conséquences plus importantes. De même, The Creative Assembly a travaillé sur la diversité des cultures autour de la méditerranée, pour offrir non seulement des unités plus spécifiques pour l'aspect stratégique du jeu, mais aussi plus de variété dans le background.

Ils sont fous ces Carthaginois

Total War : Rome II s'annonce donc passionnant, mais pour le côté visuel, il n'y a plus aucun doute, c'est une des plus grosses baffes de cette GamesCom, et probablement de l'année prochaine. Nous avons donc vécu la prise de Carthage telle qu'imaginée par The Creative Assembly. Bien entendu, votre expérience sera différente lorsque votre tour viendra. Le siège de Carthage n'a que trop duré et il faut donc le finir dans la violence. Pas de pitié, pas de prisonnier, même si l'introduction du spectacle guerrier laissait présager d'une solution plus pacifique. Une alternative dans le scénar ? Peut-être, mais de toute façon, on voulait du sang !

Punique que ça, tu meurs

L'heure est au combat. Les troupes arrivent de la mer sur la plage de Carthage, après un bref discours du général (« tuez les tous ») et il s'agit là d'un des nouveaux mécanismes de Rome II : les bateaux prendront part directement aux batailles terrestres si la géographie le permet. Pour le coup, nous n'avons admiré qu'un simple débarquement, donc ça ne changeait pas grand-chose, mais on reparlera prochainement des possibilités dans une interview avec The Creative Assembly. Bref, des centaines de Romains prennent alors la ville d'assaut. Des milliers ? La carte est immense. Immense. Cinq fois une carte de château habituelle dans Shogun 2 par exemple. Il y a le port, les murailles, les entrepôts, les bâtiments en cercles avec les rues qui montent sur la colline... J'ose à peine imaginer la gestion de cette bataille dans le jeu.

Tu diras à ma femme que... que... arggg

Les défenses s'organisent, les projectiles pleuvent, les boulets enflammés traversent le ciel avec de grandes traînées de fumée derrière eux... mais il va quand même falloir massacrer ces foutus bouffeur d'enfants de Carthagenois. Alors les troupes montent dans des tours de sièges et avancent vers les remparts. On entend les bruits des combats, mais on reste bien planqué dans le lourd véhicule de bois en espérant arriver entier. Car les devs veulent que vous profitiez de l'ambiance aussi poussée à tous les niveaux, il existe donc une caméra qui vous place dans la peau d'une unité. Sans non plus en prendre le contrôle, vous pouvez regarder tout autour de vous et vraiment baver devant toutes les améliorations apportées au réalisme de l'action. Genre l'animation faciale des soldats et les nouvelles réactions en motion capture. Oui, ils l'ont fait. Maintenant les troufions réagiront à ce qui se passe autour d'eux et on pourra lire la peur sur leurs visages quand une volée de flèches transpercera la moitié de la formation.

Total Blockbuster

On peut ainsi se projeter partout sur le terrain, beaucoup plus facilement qu'avant, et dans l'autre sens dézoomer jusqu'à n'avoir qu'une carte tactique de la zone, pour donner des ordres. Le siège de Carthage est évidemment une carte exceptionnelle, celle d'une capitale, mais les proportions des nouvelles cartes devraient bien profiter de ces améliorations d'interface et de caméra. Pour revenir à la démo : un pan de mur s'effondre et l'armée s'engouffre dans Carthage, pendant que les remparts sont pris d'assaut et que les portes sont ouvertes de l'intérieur. Le combat se poursuit dans les rues, une tour abattue par l'artillerie s'effondre dans un nuage de poussière... d'où subitement sort une compagnie d'éléphants de guerre bien énervés. Fin de la démo, la suite au prochain numéro.

J'ai vraiment hâte que vous puissiez voir vous-même cette vidéo, ou une autre, de Total War : Rome II, même si ça fait un peu peur côté puissance PC. Vous pouvez toujours regarder les images et les imaginer en mouvement. Personnellement, j'approuve ces innovations pour profiter davantage de l'action : on est trop souvent en vue d'ensemble quand on joue à un Total War, c'est dommage. Courant 2013, sur PC, on va enfin vivre la fureur romaine au premier rang. Vivement plus d'infos et des détails sur la campagne ou le multi !