Jackie est le parrain de la mafia depuis qu'il a vengé la mort de sa petite amie dans le premier opus. Après le deuil, il doit maintenant arriver à contenir en lui le Darkness, cette force maléfique qui lui octroit des pouvoirs démoniaques et qui est affublée d'une conscience capable de faire chavirer notre héros. Jackie doit donc vivre avec cette ambivalence : profiter de pouvoirs démesurés sans pour autant perdre son identité. Comme un malheur n'arrive jamais seul (en général), les pouvoirs du Darkness sont convoités par La Confrérie, une organisation prête à tout pour en finir avec Jackie et profiter des avantages de la malédiction.

Un sacré bordel !

La démo à laquelle nous avons pu jouer la semaine dernière nous a permis de découvrir le côté sombre de New York au travers d'un lieu de prostitution. Si malgré cela, l'endroit n'a rien de sexy, nous avons été agréablement surpris par le rendu global de The Darkness II. Avec ses graphismes proches du Cel Shading et des personnages aux visages assez réalistes, ce titre développé cette fois par Digital Extremes, dégage une atmosphère noire et dérangeante qui colle parfaitement à celle du comics. Jackie doit trouver un contact répondant au doux nom de Venus dans la maison close. Après avoir échangé quelques paroles avec elle, nous la suivons dans sa chambre. L'occasion d'admirer la modélisation de ses superbes atouts physiques mais la fête est de courte durée puisque Jackie doit faire face, arme au poing, à une bande de malfrats qui semble avoir investi l'immeuble. Le massacre peut commencer !

Quatre bras coupe faim

Notre héros n'est pas le genre de type à se laisser faire. Et même si ses ennemis débarquent en surnombre, il n'a à qu'à sortir ses deux tentacules du Darkness pour faire le ménage. Rapidement, nous comprenons que The Darkness II offre un gameplay très étoffé pour un FPS. D'un côté, les bras (humains) de Jackie servent à utiliser les nombreuses armes disponibles (pistolets, fusils à pompe, mitrailleuses, boucliers, etc.). De l'autre, les tentacules du Darkness, toujours visibles dans les coins supérieurs de l'écran, lui octroient de sacrés avantages. Capables de saisir tout ce qui passe à leur portée, les tentacules permettent de ramasser divers objets pour les lancer sur les assaillants (pieux, échelles, cartons, etc.). On se souviendra d'ailleurs avec émotion de notre premier empalement réalisé dans la sang à l'aide d'une barre de métal. Spectaculaire ! Néanmoins, il s'agit d'un FPS et les sensations de tir procurées se révèlent aussi excellentes avec la plupart des armes que nous avons essayé. Mais lorsque Jackie est à court de munitions, il faut mettre les mains tentacules dans le cambouis !

L'arme fatale

Contre toute attente, ces tentacules sont une bénédiction ! Elles autorisent des corps à corps musclés pendant lesquels elles prennent les ennemis et les jettent dans le décor, frappent vos adversaires avec violence pour les lancer dans les airs et les reprendre à la volée, se transforment en épées gigantesques pour empaler, démembrer, etc. Un régal pour les fans de la saga, d'autant qu'elles ont aussi une autre utilité : arracher le coeur des victimes de Jakcie pour s'en nourrir et augmenter l'affinité du héros avec le côté obscur, ceci afin de développer ses pouvoirs divins maléfiques. Au programme, un sphérier dans lequel placer ses points d'expérience (qui dépendent de la manière dont vous envoyez vos ennemis bouloter les pissenlits par la racine, plus c'est violent, mieux c'est...) dans plusieurs catégories tournant autour des pouvoirs démoniaques, des tentacules et des armes. De quoi créer des trous noirs pour absorber les méchants pas beaux, développer les combos avec les tentacules, regagner de la vie en avalant des coeurs, gagner en précision avec votre arsenal, augmenter la défense de Jackie lorsqu'il est dans le noir, etc. De quoi devenir une vraie machine de guerre de l'ombre en somme.

The Darkness mis en lumière

Influencé par le Darkness, Jackie est comme l'entité maléfique qui le squatte, il ne supporte pas la lumière. A vous donc de détruire toutes les sources lumineuses afin de mieux vous infiltrer dans les niveaux. Notez, par ailleurs, que certains pouvoirs se déclenchent lorsque Jackie est dans le noir. Ses ennemis l'ont d'ailleurs compris, c'est pourquoi La Confrérie a créé des armes à base de lumière pour lutter contre le Darkness. Il faudra aussi parfois détruire des générateurs pour couper le courant d'une zone, ou mieux encore, passer dans l'ombre, tel Sam Ficher, pour éviter de ne plus rien voir (en effet, la lumière éblouit Jackie et vous ne voyez plus rien à l'écran). Le must pour éviter ce genre de désagrément ? Utiliser votre Darkling (un compagnon démoniaque) pour aller éteindre la lumière et faire monter la pression (sanguine).

Le meilleur ami de l'homme

Le Darkling est une petite créature qui peut être incarné dans certaines situations bien précises. Jackie est bloqué par une lumière trop puissante qu'il ne peut détruire ? Devenez le Darkling (toujours en vue à la première personne) pour vous faufiler dans les conduits d'aération ou les faux plafonds et trouver le générateur afin de plonger la zone dans le noir. Cette bestiole, discrète, joue la carte de l'infiltration passant dans le dos des gardes pour les égorger, en grimpant sur les tuyaux, etc. Il s'agit là de phases de jeux totalement différentes qui s'intercalent parfaitement entre les séquences d'action avec Jackie. Mais je ne peux vous parler du Darkling sans en profiter pour souligner l'humour noir présent dans The Darkness II. La créature gazouille constamment, fait des réflexions amusantes sur les situations, agace parfois et j'en passe. D'ailleurs, on peut même lui mettre des baffes à coups de tentacules pour passer ses nerfs... Défoulant et amusant à la fois, je l'avoue sans honte.

La confrérie maléfique

Afin de compléter l'expérience en solo, Digital Extremes (toujours en partenariat avec Top Cow) a rajouté un mode coopératif. En marge de l'aventure principale, le joueur (ainsi qu'un partenaire recontré sur la toile) peut incarner quatre nouveaux héros dans des missions scénarisées. Ces membres épaulent Jackie dans ses activités et profitent aussi, en partie, des pouvoirs du Darkness. L'écossais vulgaire (Jimmy Wilson) utilise une hache qu'il peut lancer et faire revenir jusqu'à lui pour abattre ses adversaires, le docteur vaudou (J.P. Dumond), quant à lui, les éjecte dans les airs. La femme fatale, Shoshanna, fera le ménage avec des armes de poing venues de l'enfer et le samouraï (Inugami) viendra trancher dans le vif, si je puis dire. Quatre héros aux pouvoirs variés (Darklings, magie noire, démons, etc.) qui peuvent d'ailleurs être développés de la même manière que Jackie mais avec moins de possibilités. Il sera aussi possible d'utiliser ces anges de la mort dans des missions spéciales en solo, dans lesquelles il faudra se frayer un passage au travers de vagues d'ennemis plus ou moins puissants. Nous avons pu incarner ces derniers en coopération durant quelques parties et il est évident qu'ils permettent de profiter de gameplay uniques et complémentaires afin de varier les plaisirs dans The Darkness II, le tout avec un mini-scénario original qui viendra étoffer l'expérience globale.

The Darkness II met en valeur l'univers sombre du comics de fort belle manière grâce à ses graphismes particuliers et sa jouabilité (à quatre bras) unique dans le genre. Les possibilités offertes semblent nombreuses dans les combats et le scénario, ainsi que l'humour, promettent une aventure qui sort des sentiers battus aux amateurs de comics et de FPS musclés et originaux. Enfin, son mode multijoueurs en coop (à deux) permet de varier l'expérience et de s'éclater (ou plutôt d'éclater ses adversaires) à plusieurs dans la bonne humeur. Reste à savoir si ces plaisirs que nous avons ressenti durant cette démo sauront nous tenir en halien tenir sur la longueur dans le jeu final, dont la sortie est prévue sur Xbox 360, PlayStation 3 et PC pour le mois maudit (tant il y a de sorties), février 2012, le 10 pour être précis.