Selon l'hebdomadaire spécialisé Le Film Français, l'éditeur français Ubisoft concrétise enfin ses envies cinématographiques en ouvrant un nouveau studio dédié. Son nom ? Ubisoft Motion Pictures

L'objectif est clair puisqu'il s'agira de valoriser les licences du groupe en les adaptant au cinéma ou à la télé. Pour développer cette filiale ambitieuses, trois signatures majeures du milieu rejoignent Ubi. : 

  • Jean-Julien Baronnet (ex direct général d'EuropaCorp) : direction
  • Didier Lupfer (producteur du film Gainsbourg - vie héroïque) : production et développement 
  • Jean de Rivières (Disney, EuropaCorp) : marketing et distribution internationale 

Trois hommes d'expérience visiblement désireux de respecter le terreau et l'identité originale des oeuvres vidéoludiques avec lesquelles ils vont désormais devoir composer, comme semblent l'attester leurs propos accordées au Film Français :

En arrivant chez Ubisoft, notre premier travail à tous les trois a été d'analyser et de digérer ces franchises de façon à déterminer pour chacune d'entre elle vers quel format les adapter : long métrage, série télé, programme de flux. Avec l'objectif de maîtriser le développement et la production en interne.

Chaque adaptation devra correspondre à l'ADN du jeu et fonctionner, que l'on soit joueur ou non. [...] Nous avons un avantage concurrentiel fort sur la maîtrise des coûts de production en jouant pleinement les synergies avec les 23 studios de création et de production dans le monde. Les logiciels créés pour les jeux permettront notamment d'optimiser la phase de préproduction.

Les premiers titres dans le viseur des caméras ? Assassin's Creed, Ghost Recon et Splinter Cell pour le cinéma. Les Lapins Crétins pour la télé en collaboration avec les célèbres studios Aardman (Wallace et Gromit). Après avoir multiplié les courts-métrages sur ses jeux, s'être rapproché de réalisateurs célèbres (Peter Jackson, Steven Spielberg, James Cameron), l'éditeur français créé en tout cas un précédent, coupant résolument l'herbe sous le pied de ses concurrents. 

Reste maintenant à voir si en matière d'adaptation jeu vidéo et cinéma, on n'est jamais mieux servi que par soi-même.