Hitman: Codename 47

Genre :

Action imberbe
Editeur : Eidos Interactive 
Année
de sortie :
2000
Support : PC

Hitman est un petit documentaire sociologique freudien  qui traite de façon assez poussée la naissance et les mécanismes de frustrations liés aux troubles physiologiques de la calvitie. En effet, le dénommé Tramber (également surnommé Agent 47) est le fruit d'une expérience génétique visant à créer l'être humain parfait selon Nietzsche , mais dont l'atavisme a été accidentellement façonnée à partir de l'ADN des 5 plus grands criminels de la planète. Pas de bol pour lui donc. Né avec une déficience capillaire, l'humanoïde-éprouvette en manque d'épanouissement va développer des angoisses qui le plongeront dans des crises de violence inouïe et un besoin incontrôlable de tuer l'autre en échange de grosses sommes d'argent. Ce qui fait de lui également un homme de Droite aux convictions économiques forcément Néolibérales .

L'absence totale de pilosité sera le facteur déclencheur chez Tramber d'un intérêt grandissant et particulier pour tout ce qui a trait aux différentes techniques de meurtres. D'ailleurs, la plupart des personnes à qui il fera consciencieusement la peau, arboreront souvent une coupe de cheveux impeccable ou un brushing furieusement stylé. Au cœur de cette rage, cette catharsis, s'ajoute les prix prohibitifs exercés par le puissant lobby des perruquiers, qui forcent notre pauvre ami à allier l'utile à l'agréable en se faisant rondement payer pour ses services de tueur à gage. Le but ultime étant de pouvoir amasser assez de fraîche pour acquérir un beau jour la moumoute métaphysique qui embellira son caillou trop bien lustré. Ainsi, dans cette quête effrénée du poil synthétique ou naturel tressé, de nombreuses personnalités industrielles, politiques ou terroristes vont perdre la vie pour financer la collec' de perruques de Tramber. Mais son indécision et son sens de la perfection exacerbé fera qu'à chaque fois qu'il se procurera une nouvelle moumoute de luxe, il n'en sera au final jamais satisfait. Ce qui l'entraînera dans un cercle vicieux d'acceptations de contrats perpétuels pour se financer d'autres postiches aux coûts stratosphériques, jusqu'à dénicher la bonne, the one quoi. Bref, Hitman est non seulement une fable cruelle sur les dérives de la génétique, mais également un cri de détresse chez le spécimen souffrant d'alopécie . D'autant plus que selon le très fiable Wikipédia , 70% des hommes seront un jour concernés par ce mal particulièrement inesthétique et honteux. Enfin je crois.

Avant d'aller au turbin, Tramber se motive une dernière fois en admirant sa calvitie.